Profitant de la journée d’hommage organisée, samedi, en son honneur par les populations des 18 Montagnes, le président du conseil général de Man, Siki Blon Blaise a, une fois encore, dénoncé la gestion d’Albert Toikeusse Mabri.
Le duel à distance entre Siki Blon Blaise, dit « Bulldozer » et Albert Toikeusse Mabri est visiblement loin de son terme. Sur fond d’opération de charme politique, le président du conseil général de Man a fait, le 18 juillet, à la place de la paix de la ville, une véritable démonstration de force. C’était dans le cadre d’une journée d’hommage organisée en son honneur par les populations de la ville auxquelles se sont jointes celles des localités environnantes, notamment de Sangouiné, de Logoualé, de Zouan-Hounien. Devant près de 20.000 personnes dont une majorité de militants de base de l’Union pour la Démocratie et la paix (Udpci), Siki Blon Blaise a remis sur la table les sujets de discorde entre lui et le président du parti. « Mabri dort dans une résidence de 300 millions Fcfa alors même que certains coordonnateurs du parti et certains des oncles du général Guéï dont il se dit disciple dorment dans des cases. Au moment où je vous parle, il est même en train de construire 17 villas sur la route de Bingerville. Or, chaque trimestre, Gbagbo donne 70 millions Fcfa pour le fonctionnement du parti. Ce que je demande à Mabri, c’est qu’il mette un peu de cet argent à la disposition des coordinations pour travailler. Le problème entre lui et moi est là. Quand on veut nettoyer un village, on commence par prendre soin de sa propre maison. L’égocentrisme ne doit pas exister dans la maison de Robert Guéï », a-t-il révélé. Avant de donner sa part de vérité sur les échauffourées qui ont mis aux prises le 11 juillet ses partisans et ceux du président Toikeusse Mabri, menés par Roger Zrakpa (Président des enseignants Udpci). «Je peux comprendre que Mabri et moi nous nous fâchions. Mais, penser qu’il pouvait envoyer des gens pour m’attaquer, c’est difficile de croire. Je dis à mon jeune frère qu’on ne fait pas ça. J’ai de la peine pour lui parce qu’il se cache derrière un sombre destin », a-t-il chargé. Soufflant le chaud et le froid, Siki Blon Blaise a poursuivi son speech par cette affirmation : « Mabri a envoyé cinq vice-présidents de l’Udpci pour me demander pardon. Si j’ai accepté de recevoir ses émissaires, c’est parce que je n’ai pas l’intention de laisser tomber le parti fondé par Robert Guéï. Mais, ce que je ne comprends pas, c’est que le soir du même jour, j’apprends qu’il me sanctionne et m’insulte à travers la presse. Je demande que les pardons soient publics. Je l’invite d’ailleurs à la table de discussion en lui disant que l’homme a trois juges qui sont sa conscience, Dieu et les hommes. Dites à Mabri d’écouter ces juges pour qu’ensemble nous fassions avancer le parti de Robert Guéï. Pour ma part, j’ai confié le problème à la communauté Sunnite à laquelle il appartient ». Bulldozer a dénoncé l’attitude du ministre des Transports qu’il accuse d’alimenter les rivalités entres les jeunes de Zouan-Hounien, son village. Avant le président du conseil général de Man, plus de trente délégations ont pris la parole, soit pour condamner le président de l’Udpci, soit pour demander à Siki Blon Blaise de pardonner. « Quand Dieu donne sa bénédiction à quelqu’un, c’est fini. Les hommes ne peuvent rien contre lui. Or, à Man, c’est Blon que nous connaissons. C’est lui qui a permis à nos imams d’avoir des voitures pour se déplacer. En reconnaissance à tout cela, à toutes les cérémonies qu’il organise, nous sommes là. Mais, si les cadres de la région ne sont pas d’accord entre eux, ce n’est pas bon», a témoigné Yacouba Cérif, imam-adjoint de la mosquée centrale de Man. Tout comme le dignitaire religieux qui a terminé son intervention par une récitation de la « Fatiha », tous n’ont pas manqué de formuler des bénédictions en faveur de Blon Blaise. Sans doute conforté et touché par ces soutiens, Bulldozer a sorti son chéquier. Ce sont environ 20 millions de Fcfa qu’il a distribués. Près de 12 millions Fcfa sont destinés à des œuvres de développement. Les chefs de cantons, comme pour dire merci à Blon, se sont engagés à mettre fin aux dissensions entre les cadres de l’Udpci de la région.
Marc Dossa, Envoyé spécial à Man
Le duel à distance entre Siki Blon Blaise, dit « Bulldozer » et Albert Toikeusse Mabri est visiblement loin de son terme. Sur fond d’opération de charme politique, le président du conseil général de Man a fait, le 18 juillet, à la place de la paix de la ville, une véritable démonstration de force. C’était dans le cadre d’une journée d’hommage organisée en son honneur par les populations de la ville auxquelles se sont jointes celles des localités environnantes, notamment de Sangouiné, de Logoualé, de Zouan-Hounien. Devant près de 20.000 personnes dont une majorité de militants de base de l’Union pour la Démocratie et la paix (Udpci), Siki Blon Blaise a remis sur la table les sujets de discorde entre lui et le président du parti. « Mabri dort dans une résidence de 300 millions Fcfa alors même que certains coordonnateurs du parti et certains des oncles du général Guéï dont il se dit disciple dorment dans des cases. Au moment où je vous parle, il est même en train de construire 17 villas sur la route de Bingerville. Or, chaque trimestre, Gbagbo donne 70 millions Fcfa pour le fonctionnement du parti. Ce que je demande à Mabri, c’est qu’il mette un peu de cet argent à la disposition des coordinations pour travailler. Le problème entre lui et moi est là. Quand on veut nettoyer un village, on commence par prendre soin de sa propre maison. L’égocentrisme ne doit pas exister dans la maison de Robert Guéï », a-t-il révélé. Avant de donner sa part de vérité sur les échauffourées qui ont mis aux prises le 11 juillet ses partisans et ceux du président Toikeusse Mabri, menés par Roger Zrakpa (Président des enseignants Udpci). «Je peux comprendre que Mabri et moi nous nous fâchions. Mais, penser qu’il pouvait envoyer des gens pour m’attaquer, c’est difficile de croire. Je dis à mon jeune frère qu’on ne fait pas ça. J’ai de la peine pour lui parce qu’il se cache derrière un sombre destin », a-t-il chargé. Soufflant le chaud et le froid, Siki Blon Blaise a poursuivi son speech par cette affirmation : « Mabri a envoyé cinq vice-présidents de l’Udpci pour me demander pardon. Si j’ai accepté de recevoir ses émissaires, c’est parce que je n’ai pas l’intention de laisser tomber le parti fondé par Robert Guéï. Mais, ce que je ne comprends pas, c’est que le soir du même jour, j’apprends qu’il me sanctionne et m’insulte à travers la presse. Je demande que les pardons soient publics. Je l’invite d’ailleurs à la table de discussion en lui disant que l’homme a trois juges qui sont sa conscience, Dieu et les hommes. Dites à Mabri d’écouter ces juges pour qu’ensemble nous fassions avancer le parti de Robert Guéï. Pour ma part, j’ai confié le problème à la communauté Sunnite à laquelle il appartient ». Bulldozer a dénoncé l’attitude du ministre des Transports qu’il accuse d’alimenter les rivalités entres les jeunes de Zouan-Hounien, son village. Avant le président du conseil général de Man, plus de trente délégations ont pris la parole, soit pour condamner le président de l’Udpci, soit pour demander à Siki Blon Blaise de pardonner. « Quand Dieu donne sa bénédiction à quelqu’un, c’est fini. Les hommes ne peuvent rien contre lui. Or, à Man, c’est Blon que nous connaissons. C’est lui qui a permis à nos imams d’avoir des voitures pour se déplacer. En reconnaissance à tout cela, à toutes les cérémonies qu’il organise, nous sommes là. Mais, si les cadres de la région ne sont pas d’accord entre eux, ce n’est pas bon», a témoigné Yacouba Cérif, imam-adjoint de la mosquée centrale de Man. Tout comme le dignitaire religieux qui a terminé son intervention par une récitation de la « Fatiha », tous n’ont pas manqué de formuler des bénédictions en faveur de Blon Blaise. Sans doute conforté et touché par ces soutiens, Bulldozer a sorti son chéquier. Ce sont environ 20 millions de Fcfa qu’il a distribués. Près de 12 millions Fcfa sont destinés à des œuvres de développement. Les chefs de cantons, comme pour dire merci à Blon, se sont engagés à mettre fin aux dissensions entre les cadres de l’Udpci de la région.
Marc Dossa, Envoyé spécial à Man