Les doyens Eugène N'Dah et François Yao N'Guessan, respectivement porte-parole et vice-président du parti guéiste, ont quitté leurs fonctions pour protester contre la gestion de Mabri Toikeusse.
La crise à l'UDPCI bat son plein et chaque jour qui passe voit l'étau se resserrer davantage autour d’Albert Mabri Toikeusse.
Après le coup de massue de l'incontournable Siki Blon Blaise qui lui a retiré son soutien il y a deux semaines, le président du parti arc-en-ciel vient de perdre deux autres hauts responsables. Il s'agit des doyens Eugène N'Dah, conseiller spécial du président Mabri et porte-parole du parti, et de François Yao N'Guessan, vice-président chargé des régions de la Vallée du Bandama, des Lacs et du N'Zi Comoé. Ces deux responsables ont démissionné, hier, de toutes les fonctions qu'ils occupent à l'UDPCI pour être de simples militants de base.
L'annonce de cette information, qui en rajoute à l'atmosphère déjà très maussade dans la formation politique créé par le général Guéi, a été faite devant la presse invitée au domicile de M. N'Dah.
Levant un coin de voile sur les raisons qui sous-tendent leur décision, les deux responsable ont pointé un doigt accusateur vers le président Mabri Toikeusse. L'ancien conseiller spécial reproche notamment à son président de ne pas cultiver le dialogue et de rester sourd aux conseils qui lui sont prodigués. “A la suite de la déclaration du président Blon Blaise, j'ai appelé au calme, le temps de trouver une solution à la crise. Je constate malheureusement que l'agitation a atteint un niveau intolérable. Je quitte donc mes fonctions pour apprendre à ses jeunes gens les vertus du dialogue”, a déclaré le doyen N'Dah, reconnu pour son sens de conciliation à l'UDPCI.
L'ex-porte-parole a ajouté que l'éducation politique qu'il a reçu de Félix Houphouet-Boigny ne s'accommode pas avec certains comportements qui ont cours au sommet du parti. Eugène N'Dah avait présidé le congrès qui a porté Mabri Toikeusse à la tête de l'UDPCI.
Pour sa part, le vice-président s'est élevé contre le fait que Mabri manque de respect envers les aînés. Le superviseur des régions de la Vallée du Bandama, des Lacs et du N'Zi-Comoé ne supporte pas que le président ait suspendu de hauts responsables sans avoir la courtoisie de les informer.
“Je suis membre-fondateur- vice-président et j'ai assuré les fonctions de Secrétaire général par intérim. Le minimum, c'était d'établir le contact avant de rendre publiques de telles décisions”, dénonce M. Yao, qui déplore, en outre, que l'UDPCI soit “devenu une secte”.
Les deux responsables démissionnaires restent convaincus que leur parti souffre d'un manque de culture politique et appellent à un débat interne.
Junior Dekassan
La crise à l'UDPCI bat son plein et chaque jour qui passe voit l'étau se resserrer davantage autour d’Albert Mabri Toikeusse.
Après le coup de massue de l'incontournable Siki Blon Blaise qui lui a retiré son soutien il y a deux semaines, le président du parti arc-en-ciel vient de perdre deux autres hauts responsables. Il s'agit des doyens Eugène N'Dah, conseiller spécial du président Mabri et porte-parole du parti, et de François Yao N'Guessan, vice-président chargé des régions de la Vallée du Bandama, des Lacs et du N'Zi Comoé. Ces deux responsables ont démissionné, hier, de toutes les fonctions qu'ils occupent à l'UDPCI pour être de simples militants de base.
L'annonce de cette information, qui en rajoute à l'atmosphère déjà très maussade dans la formation politique créé par le général Guéi, a été faite devant la presse invitée au domicile de M. N'Dah.
Levant un coin de voile sur les raisons qui sous-tendent leur décision, les deux responsable ont pointé un doigt accusateur vers le président Mabri Toikeusse. L'ancien conseiller spécial reproche notamment à son président de ne pas cultiver le dialogue et de rester sourd aux conseils qui lui sont prodigués. “A la suite de la déclaration du président Blon Blaise, j'ai appelé au calme, le temps de trouver une solution à la crise. Je constate malheureusement que l'agitation a atteint un niveau intolérable. Je quitte donc mes fonctions pour apprendre à ses jeunes gens les vertus du dialogue”, a déclaré le doyen N'Dah, reconnu pour son sens de conciliation à l'UDPCI.
L'ex-porte-parole a ajouté que l'éducation politique qu'il a reçu de Félix Houphouet-Boigny ne s'accommode pas avec certains comportements qui ont cours au sommet du parti. Eugène N'Dah avait présidé le congrès qui a porté Mabri Toikeusse à la tête de l'UDPCI.
Pour sa part, le vice-président s'est élevé contre le fait que Mabri manque de respect envers les aînés. Le superviseur des régions de la Vallée du Bandama, des Lacs et du N'Zi-Comoé ne supporte pas que le président ait suspendu de hauts responsables sans avoir la courtoisie de les informer.
“Je suis membre-fondateur- vice-président et j'ai assuré les fonctions de Secrétaire général par intérim. Le minimum, c'était d'établir le contact avant de rendre publiques de telles décisions”, dénonce M. Yao, qui déplore, en outre, que l'UDPCI soit “devenu une secte”.
Les deux responsables démissionnaires restent convaincus que leur parti souffre d'un manque de culture politique et appellent à un débat interne.
Junior Dekassan