Longtemps déclassée au nombre des priorités à la sortie de crise, la question des grades se présente chaque jour davantage comme un préalable à la sortie de crise. Le sujet revient de façon récurrente dans les derniers obstacles à la sortie définitive de la crise. Hier encore, la question a été soulevée par le chef du cabinet militaire du Premier ministre, le général Michel Gueu. Dans une interview accordée à la radio ONUCI fm, il a fait savoir que le non règlement de la question des grades est un des obstacles majeurs au déploiement des éléments du Centre de commandement intégré (CCI), voire une menace sur la tenue le 29 novembre du 1er tour de l'élection présidentielle. «Sincèrement, je n'ai pas une bonne lisibilité. Tant que les textes ne sont pas signés, tant qu'on ne saura pas où on va, on naviguera à vue et naturellement, on sera surpris par le 29 novembre. Il n'y aura donc pas d'élections si ces conditions ne
sont pas remplies», a déclaré le général Michel Gueu. Les textes dont il parle sont les décrets et autres arrêtés devant entériner pour un certains nombre d'officiers des Forces nouvelles les grades qui ont été attribués par Guillaume Soro avant sa nomination comme Premier ministre. Le discours actuel tranche avec celui que le Premier ministre, par ailleurs secrétaire général des Forces nouvelles et ses collaborateurs tenaient encore courant mars 2009. On se souvient qu'à cette époque, Guillaume Soro, pour répondre à ceux qui accusaient les FN de ne faire aucun sacrifice pour la paix, aimait à clamer que «la question des grades n'est pas un préalable». Et que les FN acceptaient d'avancer dans le processus sans que la question ne soit totalement réglée. Cela, comme une contrepartie de leur présence à Abidjan alors même que le désarmement tant réclamé n'est pas encore effectif. Aujourd'hui, plus que jamais, la question des
grades semble avoir rejoint l'éternel problème de financement au rang des priorités. «Moi-même qui vous parle, je ne suis que général dans les paroles. En réalité, je n'ai aucune lisibilité… », a déclaré le général Gueu, «priant avec toute la courtoisie les autorités compétentes à signer au plus vite les textes en question ». La question est inscrite en bonne place au nombre des questions qui seront traitées en urgence au cours des réunions dites de haut niveau qui débutent aujourd'hui à la Primature sous l'autorité du Premier ministre.
Faustin Yao K
sont pas remplies», a déclaré le général Michel Gueu. Les textes dont il parle sont les décrets et autres arrêtés devant entériner pour un certains nombre d'officiers des Forces nouvelles les grades qui ont été attribués par Guillaume Soro avant sa nomination comme Premier ministre. Le discours actuel tranche avec celui que le Premier ministre, par ailleurs secrétaire général des Forces nouvelles et ses collaborateurs tenaient encore courant mars 2009. On se souvient qu'à cette époque, Guillaume Soro, pour répondre à ceux qui accusaient les FN de ne faire aucun sacrifice pour la paix, aimait à clamer que «la question des grades n'est pas un préalable». Et que les FN acceptaient d'avancer dans le processus sans que la question ne soit totalement réglée. Cela, comme une contrepartie de leur présence à Abidjan alors même que le désarmement tant réclamé n'est pas encore effectif. Aujourd'hui, plus que jamais, la question des
grades semble avoir rejoint l'éternel problème de financement au rang des priorités. «Moi-même qui vous parle, je ne suis que général dans les paroles. En réalité, je n'ai aucune lisibilité… », a déclaré le général Gueu, «priant avec toute la courtoisie les autorités compétentes à signer au plus vite les textes en question ». La question est inscrite en bonne place au nombre des questions qui seront traitées en urgence au cours des réunions dites de haut niveau qui débutent aujourd'hui à la Primature sous l'autorité du Premier ministre.
Faustin Yao K