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Société Publié le vendredi 31 juillet 2009 | Le Patriote

Mise en œuvre du plan ORSEC : Les garagistes de Yopougon Banco déguerpis

Le plan ORSEC (Organisation des secours) vient d’entrer dans sa phase active. Comme prévu, l’état-major de ce plan chapeauté par le préfet de la région des lagunes, Sam Etiassé, a procédé hier au déguerpissement des ateliers de menuiserie, maçonnerie, tôlerie, et mécanique auto, installés le long de l’ancienne route menant à Yopougon sable, en passant par banco 1 et 2. Plus d’une dizaine de garages et d’ateliers de fortune ont été détruits par les bulldozers commis à la tâche. Ainsi que des restaurants tenus à ciel ouvert par certaines femmes. Indignés par la destruction de leurs biens, les travailleurs se sont dits surpris par la célérité avec laquelle la décision a été exécutée. « C’est seulement hier (ndlr mercredi) que nous avons été informés. Personne n’a eu le temps d’enlever son matériel de travail », déplore un jeune mécanicien. Selon lui, les hommes du préfet d’Abidjan ont justifié leur action par la présence de câbles électriques de haute tension sur les lieux. « Ils nous ont dit qu’on ne pouvait pas continuer à travailler en bas des hautes tensions », explique un autre travailleur. N’ayant pas eu de site de recasement, les déguerpis après avoir regroupé les reste des meubles qu’ils ont pu sauver, se sont mis à travailler juste à quelques mètres du site où ils ont été chassés.

Si les travailleurs et les commerçants ont été déguerpis, il n’en est pas de même pour les habitants du village Agban Attié à Banco1, dont le déguerpissement était également prévu pour hier matin. Les villageois, qui ont été informés de la volonté du préfet d’Abidjan de les déloger, ont formé un comité pour le rencontrer. « Nous lui avons fait savoir que nous sommes dans un village. Ce sont donc les hautes tensions qui sont venues nous trouver. Le préfet nous a fait savoir que ce n’est pas tout le village qui est concerné, mais les habitations construites en bas des files électriques. Et qu’il y avait urgence car une des pylônes de la compagnie ivoirienne d’électricité est défaillante et qu’elle doit être réparée. Nous avons souhaité qu’une équipe technique vienne recenser tous les concernés afin qu’ils puissent être dédommagés. Car, il est très difficile d’avoir une maison à Abidjan. Le préfet nous a rassurés qu’aucune maison ne sera détruite », renchérit Droh Hervé, porte-parole de la chefferie du village. De toute évidence, le plan ORSEC n’arrive toujours pas à faire face aux besoins des sinistrés.

Dao Maïmouna
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