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Société Publié le mardi 4 août 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Traitement des déchets - Abidjan décroche un important projet africain

La Côte d’Ivoire a enregistré un projet MDP (Mécanisme de développement propre) de traitement de déchets urbains. L’Afrique de l’Ouest a enfin son premier projet MDP, le Mécanisme de développement propre. C’est la Côte d’Ivoire qui a réussi à l’obtenir le 9 juillet dernier par le biais de la Société ivoirienne de traitement des déchets (SITRADE SA). Son projet prévoit de collecter et traiter 200 000 tonnes de déchets urbains par an sur le site de Bingerville, au nord d’Abidjan. Bingerville, au nord d’Abidjan Le recyclage va produire du biogaz à partir des déchets organiques, qui sera converti en électricité pour alimenter le réseau électrique national. Du compost sera également produit. Le projet a été enregistré par les instances internationales dédiées de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). L’Afrique se prive d’une manne financière importante. Pour la seule année 2008, les marchés du carbone ont généré près de 100 milliards de dollars de transactions. C’est le constructeur italien Promeco Spa, qui fournit la technologie, qui va permettre d’éviter en moyenne 71 000 tonnes équivalent CO2 par an. Nouveaux horizons La SITRADE a bénéficié de l’appui financier de la Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (BIDC), qui en est le premier contributeur financier, ainsi que du Fonds africain des biocarburants et des énergies renouvelables (FABER). Le président de la BIDC, Christian Adovelande, a justifié l’intervention de son institution par son option de « promotion des technologies propres, de l’innovation et de l’entreprenariat privé dans la sous-région ». Le directeur du FABER, Thierno Bocar Tall, assure pour sa part que « le FABER, depuis 2006 à l’avant-garde, continuera et amplifiera ses investissements dans les projets MDP » (voir son interview dans Les Afriques N° 83). Le projet a aussi bénéficié de l’intervention de la filiale africaine de la société Ecosur, spécialisée dans le MDP, qui a commercialisé les crédits de carbone (URCEs) sous la forme d’une vente à terme conclue avec Green Hercules Trading, une filiale de Cargill – multinationale leader dans les secteurs agro-industriels. Le coordinateur national ivoirien du MDP, Marc Daubrey, estime que « la SITRADE a ouvert de nouveaux horizons pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique de l’Ouest ». Grand-Bassam La Côte d’Ivoire, sur l’impulsion de Cédric Lombardo, conseiller à la présidence, affiche désormais l’ambition d’être le leader des énergies propres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, UEMOA. Elle se satisfait d’autant plus que le projet s’inscrit dans l’esprit du Village de la technologie et de l’informatique de Grand-Bassam (VITIB), une zone franche qui prévoit des investissements de 13 milliards de FCFA, 19,8 millions d’euros, notamment dans les technologies respectueuses de l’environnement. Depuis l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, le 16 février 2005, 1708 projets ont été enregistrés par le Conseil exécutif du MDP. La Chine, l’Inde et le Brésil en ont été les principaux bénéficiaires. L’Afrique n’a enregistré que 30 projets, à 90% par l’Afrique du Sud et du Nord. L’Afrique se prive d’une manne financière importante. Pour la seule année 2008, les marchés du carbone ont généré près de 100 milliards de dollars de transactions. Selon le Protocole de Kyoto, tout projet qui réduit les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire d’un pays en développement peut bénéficier de crédits de carbone qu’il peut vendre aux pays de l’Union européenne, au Japon, au Canada, à l’Australie, qui sont soumis à des plafonds d’émissions.


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