x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

International Publié le mercredi 12 août 2009 | Le Temps

Sem. Georges Gohoba (Ambassadeur de la Côte d`Ivoire en Guinee) - “Nous allons bientôt "exhumer" la grande commission mixte”

En poste depuis juin 2008 en Guinée, Sem Georges Gohoba, Ambassadeur de la Côte d'Ivoire dans ce pays se prononce sur les relations économiques entre ces deux pays.

Excellence, quelle est la situation des Ivoiriens résidents en Guinée ?
Je voudrais vous remercier de votre présence au sein de cette ambassade qui est un territoire de la Côte d'Ivoire en Guinée. Vous êtes donc chez vous. Nous avons été heureux de savoir que vous êtes en Guinée et qu'à cette occasion, vous avez voulu vous joindre à nous pour fêter les 49 ans de notre accession à l'indépendance et à la souveraineté internationale. Nous vous en remercions vivement. Pour ce qui est de la question concernant nos compatriotes qui vivent en Guinée et leur condition de vie, je dois vous dire que, sur ce plan, la Guinée est un exemple. Parce que les compatriotes que nous avons ici sont bien acceptés, bien intégrés. Et la particularité qu'ils ont, c'est qu'ils ne sont pas forcément des agents de certains services, donc des fonctionnaires en quelque sorte. Ce sont des Ivoiriens qui sont ici qui entreprennent. C'est-à-dire, propriétaires de leurs affaires. C'est un élément essentiel. D'autres sont de très hauts cadres. Ils sont employés dans les organismes internationaux, comme le Pnud, la Banque mondiale et de très grands groupes étrangers. Tous travaillent de concert avec l'ambassade et se donnent la main pour qu'à des occasions particulières comme celle-ci, nous puissions nous retrouver et qu'on manifeste comme on peut. Elles sont nombreuses. Nous sommes un peu à l'image de notre pays. Vous étiez là, tout à l'heure quand le courant a été coupé à maintes reprises. Ce sont là les difficultés que nous rencontrons. Pour faire face à cela, il nous faut de l'argent. De ce point de vue, nous avons d'énormes difficultés avec la situation de crise qui prévaut dans notre pays. Nous avons tous les ans, un budget qui nous est doté. Mais, lorsqu'il est voté par l'Assemblée nationale, nous ne percevons pas la liquidité nécessaire. Donc, nous sommes dépourvus d'argent. Pour l'année en cours, notre budget est exécuté. Il faut que je vous le dise pour que vous soyez notre interlocuteur, à 15% au grand dam de nos créanciers. Présentement, nous avons les loyers de nos fonctionnaires qui ne sont pas payés. Les gens frappent presqu'au quotidien à nos portes. Tout ceci est contreproductif par rapport à l'image de marque de notre pays que nous devons défendre. Alors, je voudrais que vous soyez nos interprètes pour que les autorités prennent conscience de cette situation. Il est vrai que la crise est aigüe. Mais, nous sommes ici en représentation. L'honneur du pays est sur nos épaules.

Combien sont-ils, les compatriotes qui sont sur le territoire guinéen ?
Nous sommes entre 2000 et 2500. On ne peut pas dire un chiffre très exact. Parce que, il s'agit de ceux qui sont immatriculés à l'Ambassade.

La tutelle est-elle informée de vos difficultés ?
Nous écrivons toujours. Le ministère est parfaitement conscient. D'ailleurs, il n'y a pas longtemps de cela, les ambassades accumulaient près de 17 milliards de Fcfa d'arriérés. Notre tutelle a pu rencontrer son homologue de l'Economie et des Finances pour essayer d'apurer une partie. Le problème, comme je l'ai dit est lié à la crise. Et nous souhaitons qu'elle disparaisse pour que la Côte d'Ivoire retrouve ses fondamentaux.

Quel regard portez-vous aujourd'hui, sur la crise que traverse la Côte d'Ivoire depuis sept ans ?
Nous disons que la crise ivoirienne a trop duré. Et, nous encourageons les efforts qui sont faits actuellement. A commencer par nos autorités. Il faut que nous sortions de cette crise. Ceux qui veulent perturber la Côte d'Ivoire pour la ramener en arrière, en tout cas, nous devrions faire tout pour que ceux-là soient hors d'état de nuire. La crise doit prendre fin pour que notre pays se consacre à son développement.

En tant qu'Ambassadeur, quelle est votre vision par rapport à la transition en Guinée ?
C'est une affaire qui regarde particulièrement les Guinéens. Vous savez, nous avons notre tradition. Donc, on ne peut pas s'hasarder à se prononcer sur ces genres de phénomènes. Mais, nous souhaitons vivement que le pays sorte de cette transition pour se consacrer à son développement. Et de ce point de vue-là, nous souhaitons que l'accent soit mis sur les fondamentaux. Parce que, si vous n'avez pas l'eau, l'électricité, les routes, rien ne peut se faire. Et c'est ce que nous souhaitons à la Guinée.

Entretien réalisé à
Conakry (Guinée) par
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ