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Faits Divers Publié le lundi 17 août 2009 | Nord-Sud

Strings, bayas, slips,…. : Ces hommes friands de dessous féminins

Il flash au premier contact. Depuis juillet 2007, il ne la quitte plus d’un pas. L’idylle tient au dessous qu’elle porte. Il ? C’est Assémien François, 35 ans, architecte dans un cabinet de la place. Il tombe sous le charme de Lisette qui devient son épouse en mars 2009. « Ce n’est pas seulement son charme qui m’a ébloui. Mais, il y a aussi l’intimité qui reste sensuelle. La robe de nuit et les perles qui se trouvaient autour de sa hanche », confie-t-il. Entre les rayons lingeries au Cash Center, au Plateau, Assémien ne cache pas son goût des dessous érotiques. «C’est important. J’accorde un soin particulier concernant le choix des dessous de mon épouse. Car, je suis accroc à la sexualité. J’ai un faible pour les nuisettes en dentelle, sans oublier les maillots de bain. Tout ceci participe à la dynamique sexuelle du couple », affirme l’architecte. Selon lui, il convient à l’homme de participer au choix des dessous de sa conjointe. « Nous faisons ensemble les emplettes. Concernant la lingerie, mon avis compte pour beaucoup. Et généralement, j’aime les ras-de-fesses et les nuisettes de couleurs blanche ou rose », précise-t-il. Ces couleurs ont la particularité, poursuit notre interlocuteur, de monter le degré de propreté et de sensualité. « D’ailleurs, au niveau des charges, nous avons prévu le renouvellement de la lingerie chaque trimestre. On dépense en moyenne 35.000 Fcfa », indique-t-il.

Ras-de-fesses, nuisette en dentelles…

L’envolée érotique est une réalité aussi bien dans les couples que dans les relations de concubinage. Aka Ehui, 30 ans, professeur de sciences physiques au lycée moderne de Treichville, est un maniaque des dessous de sa concubine. Il n’hésite pas à dévoiler à quel point Bernadette enflamme ses nuits. « Vous ne pouvez pas imaginez. Dès qu’elle porte sa robe de nuit tremblante qui laisse entrevoir ses rondeurs. Il y a une flamme qui brûle en moi. Je ne peux pas rester indifférent face à cette séduction », insiste Ehui qui ajoute qu’il fait partie de ceux qui vouent « un culte » aux dessous féminins. Devant l’un des rayons lingerie pour dames à Orca Déco, à Marcory, il affirme que les dessous sont des aphrodisiaques. « Autrement dit, une relation amoureuse sans sensualité ni séduction est vouée à un échec programmé. Il m’arrive de garder par devers moi les slips et les soutiens-gorge de ma partenaire. L’érotisme participe à la consolidation de la relation», se persuade l’enseignant qui déconseille à sa concubine le port du string. « Toutefois je préfère tout, sauf le string car, elle se plaignait de douleurs au moment de nos rapports sexuels. Ce qui était jamais produit. Je lui ai donc proscrit le port du string. Depuis ce temps, elle ne se tord plus de douleurs», explique-t-il. Lago Kapo, la trentaine dépassée, employé dans une entreprise de communication à la Riviéra 2 raffole des dessous féminins. Il donne son témoignage : « Il m’arrive d’accompagner régulièrement ma compagne. Je l’aide dans le choix des dessous qu’elle doit porter. J’ai un faible pour les ras-de-fesses en dentelles de couleur blanc ou noir. Les couleurs sont importantes pour moi. Le blanc par exemple permet de mesurer la propreté. Les sous vêtements féminins sont à mon sens le socle du désir », affirme Lago qui soutient que les dessous sont de puissants aphrodisiaques. « Je suis excité lorsque je vois ma partenaire en dessous. Quand elle porte sa robe de nuit ou les ras-de-fesse en dentelles. C’est l’extase ! ». L’engouement pour les dessous gagne du terrain dans le ménage.

…de puissants aphrodisiaques

Mme Kouassi Lou Irène, 36 ans, est ménagère et mère de quatre gosses. Nous l’avons surprise dans une boutique en plein achat de dessous au forum des marchés à Adjamé. Elle s’est faite accompagner par son époux. Le conjoint de Mme Kouassi est sergent chef de police. « On vient une fois par trimestre. D’habitude, je ne l’accompagne pas pour faire ses emplettes. Mais cette fois-ci, elle voulait que je vienne choisir ses sous-vêtements. Notamment, les soutiens-gorge et les slips. Cela participe à l’éveille des sens dans le couple. La recherche de nouvelles sensations contribue à la dynamique relationnelle », soutient-il. Le couple emporte un lot de sous-vêtements composé de soutiens-gorge, de slips et de deux robes de nuit l’une de couleur noire et l’autre de couleur blanche sans manche.

Les dessous en vogue

Soumahoro Ousmane, commerçant, se frotte les mains. Il vient d’empocher 20.000 Fcfa. La moisson est abondante chez lui surtout les fins de mois. Rompu au métier il y a 10 ans, il explique les tendances du marché des dessous féminins. « L’ère du string est quasiment révolue. Les filles et mêmes de grandes dames s’en plaignent à cause des blessures et autres désagréments. Les clientes notamment, les jeunes filles sont tournées vers les caleçons américains encore appelés boxeurs. Elles constituent la grande partie de la clientèle. Nous sommes obligés de nous plier à leurs exigences. Donc, ce sont les culottes américaines qui sont en vogue. Peut-être que le style vestimentaire des Dj influence l’acte d’achat des dessous. Un pantalon tiré vers le bas en mettant en relief le postérieur », révèle-t-il. Ousmane met également un point d’honneur sur les tailles-basses qui laissent entrevoir le dessous. « Les filles sont attirées vers les chaînes qu’elles portent au niveau de la hanche. Les bayas appartiennent à une époque révolue. Seules les filles malinké et akan sont attachées au baya », indique Abdoul, un autre commerçant, rencontré à la grande Mosquée, à Adjamé.

Les explications d’un sexologue

Pour comprendre les dérives comportementales des personnes accrocs aux dessous féminins, le Dr. Gran-Houan, sexologue donne des pistes d’explications. Selon lui, les motivations sont de trois ordres. « Primo : il y a l’aspect hygiène. Il y a des hommes qui sont attirés par les sous vêtements propres. Un homme qui constate donc que sa compagne prend soin de ce qu’elle porte en dessous. Il est fasciné et il se dit qu’il est à l’abri de maladies et autres infections sexuellement transmissibles », affirme-t-il. Le spécialiste continue pour dire qu’il y a un mobil ancestral. Selon lui, dans les traditions africaines, les femmes ont toujours porté un dessous pour les besoins de la cause. « L’homme peut porter un pantalon sans slip. Cela ne dérange pas. Ce qui n’est pas possible chez la femme. C’est difficile à concevoir qu’elle ne mette pas de dessous. Donc, les hommes ont toujours eu un faible pour les dessous féminins», argumente le Dr. Houan. Pour lui, la troisième explication est liée à l’évolution des mœurs. «La sexualité se développe avec ses artifices. On peut citer le modèle ou le genre de sous-vêtements. On a les culottes, les strings, les slips en forme de V, etc. Chaque homme a son goût. Cela réveille en lui le désir sexuel. C’est comme un fantasme pour lui », énonce le Dr. Houan qui soutient également que les « collectionneurs » des dessous féminins nourrissent des fantasmes à l’égard de leurs compagnes. «Dans ce cas de figure, on peut donner une réponse à deux volets. Premièrement, il y a des hommes qui aiment garder par devers eux un objet appartenant à l’élue de leur cœur. Ils se disent que la meilleure chose qu’ils peuvent avoir d’elle c’est le dessous qui représente l’intimité. Pour d’autres personnes, c’est purement un problème psychologique. C’est un fantasme, le fait de prendre le sous vêtement de leur épouse ou de leur concubine », nous apprend-il. Le sexologue n’oublie pas d’évoquer les conséquences liées au phénomène. Il énonce la dépravation des mœurs mais, surtout, les cas de harcèlements sexuel qui débouchent sur la prison.

Attention aux harcèlements sexuels!
S’il est vrai que les dessous agrémentent la vie sexuelle, il n’en demeure pas moins que les scènes d’exhibition sont à l’origine de dérives, telles les cas de harcèlement sexuel. Ainsi le 7 juillet, Bayoro Honoré, 46 ans, comparaît à la barre du tribunal des flagrants délits au Plateau. Il est poursuivi pour harcèlement sexuel sur la personne de Mme Cynthia X. « Je ne peux rien sans elle. Quand je la vois, je suis rempli de joie. A travers sa tenue, je voyais ses dessous. Cela m’excitait d’avantage», confie Honoré qui fait connaissance avec Cynthia en février 2009. Elle se marie trois mois plus tard avec un autre homme. Bien avant cela, Honoré croît dur comme fer à sa nouvelle relation. « S’il est vrai que je n’ai pas assez de moyens, mais j’ai des sentiments. Et, cette femme représente tout pour moi », se persuade-t-il avant d’indiquer que rien ne peut l’empêche de vivre « cette aventure ». Mais, au fil du temps, il se rend compte que Cynthia refuse ses avances. Honoré passe alors à la vitesse supérieure: Présence sur le lieu de travail, coups de fil, pistage. Il utilise tous les moyens pour marquer sa présence. Le harcèlement sexuel prend forme. « M. le président, mon cœur bat pour elle. Je rentre en extase dès que je la vois déhancher devant. Je suis fou d’elle », s’exclame-t-il. Selon lui, elle ne peut pas partager son amour avec une autre personne. « Mais, M. le juge, vous avez des sentiments. Et mon histoire peut vous arriver aussi. Alors que feriez-vous», interroge-t-il ? Tout ce qu’elle vous demande, insiste le magistrat, c’est de la laisser en paix. «Prenez une femme qui peut accepter votre amour ! Hein Honoré », lui conseille le juge. « Vous voulez la vérité. Je ne peux pas baisser les bras. C’est elle que je veux », laisse entendre Honoré. Il est conduit à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) où il purge une peine de douze mois fermes.

Une enquête réalisée par OM
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