Dix ans fermes assortis de 500.000 Fcfa d’amende. C’est la décision rendue le 5 août par le tribunal des flagrants délits de Yopougon présidé par Mme N’Dri Kouamé Amoin Adèle. Cette peine a été infligée à Diaby Foussény, 25 ans, qui a attaqué avec une arme à feu Karaboué Eric sur le tronçon Dabou-Songon Agban. Les faits se déroulent le 18 juillet aux environs de 21 heures. Eric rentrait à Abidjan ce jour-là après une course à Dabou. Selon lui, il a marqué une escale à Songon pour régler des affaires. Mais, l’arrêt lui coûte cher puisque c’est le moment que choisit Foussény pour entrer en action. « Il m’a accosté sous prétexte qu’il voulait avoir des renseignements. Immédiatement, je lui ai répondu que je n’étais pas du village. Il a continué d’insister sans raison apparente et a sorti une arme à feu qu’il a pointé sur moi », relate Eric dans sa déclaration au commissariat de police du 23ème arrondissement. Sous la menace d’un fusil à canon- scié, Foussény dépouille le plaignant de son téléphone portable et de la somme de 35.000 Fcfa. Après le forfait, le malfrat se tire dans la broussaille avec le butin. Foussény n’ira pas loin. Une patrouille du Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCos) tombe nez-à-nez avec le voleur. Les tirs de sommation permettent de freiner la course du gangster. Conduit au poste de police, Foussény reconnaît dans ses déclarations les faits. Cependant, il réfute les mêmes accusations à la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon, le 5 août. « Je partais à la chasse aux écureuils. En cours de chemin, j’ai ramassé un fusil de type Canon- scié. J’ai essayé de tirer mais l’arme ne fonctionnait pas. Je rentrais donc au village avec le fusil lorsque j’ai rencontré le plaignant. Il pensait que je voulais l’agresser. Je n’ai rien fait d’autre », se défend-il. Le plaidoyer n’est pas solide selon le procureur. « Les faits sont suffisamment graves. Le prévenu essaie de dédramatiser car, il sait pertinemment que l’acte est condamnable. Il a été effectivement pris avec l’arme en question », soutient le substitut du procureur de la République, qui requiert une peine de 20 ans fermes. Le tribunal coupe la poire en deux. Foussény est mis à l’ombre pour dix ans.
OM
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