Les criminels ont plus d’un tour dans leur sac. Et ce n’est pas Mme Doumbia F., 30 ans, qui dira le contraire. En effet, dans la nuit du 12 juillet à Yopougon, au quartier Mossikro aux environs de 20 heures, au moment où s’empressait dans la cuisine pour le dîner, deux individus se présentent à elle. « Selon leurs explications, mon époux doit leur trouver une maison à louer », rapporte la dame qui ne s’attend pas à la surprise désagréable que lui réservent ses étranges visiteurs. Ce ne sont en réalité que des malfrats. Sous la menace d’un fusil de calibre 12, les malfaiteurs que sont Togo Siaka, 21 ans, et Amadou (en cavale), contraignent la pauvre dame à leur remettre son sac à main contenant la somme de 155.000 Fcfa et des bijoux d’une valeur de 800.000 Fcfa. « Les deux larrons se sont rués sur moi. Ils se sont empressés de fermer rapidement ma porte. Ils ont fouillé toute la maison. En plus de mes bijoux, ils ont dérobé des effets vestimentaires appartenant à mon beau-frère », souligne la victime dans sa déposition à la police criminelle. Selon elle, après leur forfait, les voleurs cherchaient à s’enfuir lorsqu’elle lance des appels au secours. Sous la clameur publique, l’un des bandits, Togo Siaka est rattrapé. Il avait en possession une arme et deux munitions. L’acolyte de Togo précise la victime, a pris le large. Interrogé par l’officier, la fripouille reconnaît les faits. A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 22 juillet, le prévenu réitère ses aveux. Toutefois, il soutient que l’attaque a été commanditée par un certain Rasta qui serait un vendeur de poissons au Forum des marchés à Adjamé. Mais, cette précision n’assouplit pas la peine. Le juge a envoyé pour cinq ans fermes, Togo Siaka à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).
OM
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