Pour mon bébé…
Sauvé par son bébé ! Taï Jean-Claude qui se tient ce matin à la barre des flagrants délits du Plateau est loin de s’imaginer que son bébé va le tirer du pétrin. Le délit d’abus de confiance dont il est accusé est fondé. 301.000 Fcfa qu’il aurait détournés en tant que pompiste à la société F. à Bingerville.
-J’ai seulement pris 84.000 Fcfa. Ma femme était enceinte et je n’avais plus d’argent. J’ai pris cet argent pour l’envoyer à l’hôpital pour qu’elle accouche. L’enfant est à la maison, explique-t-il à la barre.
-Vous l’avez signifié à vos responsables ? interroge le juge.
-Oui.
Le représentant de F. est là pour témoigner. Il démontre tout d’abord que les 301.000 Fcfa ont été détournés par Jean-Claude et que les soins de sa femme ne peuvent justifier cette somme. Cependant, il retire la plainte.
-Nous avons vérifié et nous avons vu que sa femme était effectivement enceinte et qu’elle a accouché.
-J’espère que vous allez l’embaucher, dit le juge au témoin.
Jean-Claude a pris 15 jours fermes. Peine qu’il a déjà purgée pendant sa détention préventive. Il rentre donc à la maison pour retrouver son bébé.
Fof, mauvais gardien
Un autre dossier curieux que le juge lit ce 5 juillet aux flagrants délits du Plateau.
- Fofana Hamed, 25 ans, sans profession et sans domicile fixe…
-J’ai un domicile. J’habite à Yopougon.
-…Il vous est reproché les faits de vol. Vous fréquentez Tahirou depuis 3 ans. Dimanche vers 11h, alors qu’il était dans sa douche, il vous a demandé de garder ses deux téléphones. Mais, vous les avez tellement regardés que vous les avez emportés avec vous et vous êtes aussi parti avec sa chaîne en or. Tahirou a mis la main sur vous à la gare d’Adjamé. C’est bien comme-ça que ça s’est passé ?
-M. le président, c’est mon ancien patron. On mangeait ensemble, on faisait tout ensemble.
-Où sont les portables ?
-J’ai vendu un, j’ai laissé l’autre. (…) Je n’ai pas volé sa chaîne en or chez lui. Je l’ai volée dans un cabaret avec sa gourmette.
Le juge est obligé de stopper la conversation, vu que le prévenu allait dans tous les sens. Fof prend 3 mois fermes.
Je ne volerai plus d’ustensiles de cuisine
-Tanoh Antoine… Né le 26 juillet en 1990 à Abobo (…) Vous avez soustrait frauduleusement des objets à Bintou. Devant le procureur vous avez reconnu les faits.
Le prévenu qui écoute le juge des flagrants délits ce vendredi au Plateau, acquiesce. Le magistrat poursuit.
-Vous êtes entré chez Bintou, vous avez volé sa bouteille de gaz, une marmite, des ustensiles…c’est bien ça ?
-Non.
-Qu’est-ce que vous reconnaissez alors ?
-Ce sont des câbles que j’ai volés.
-Il a été constant dans ses dires, ajoute le procureur.
Le juge se retourne vers le prévenu.
-Vous avez un dernier mot.
-Je ne vais plus recommencer.
Un mois ferme. 50.000 Fcfa d’amende.
12 mois fermes pour des fenêtres
Fin de cabale pour Zamblé Aristide, 26 ans, maçon, et Konaté Goa, 58 ans, commerçant. Le premier dérobait des cadres de fenêtres en aluminium. Il les revendait par la suite au second. Ce business malhonnête a commencé en 2007 pour prendre fin le 24 juillet à 3 heures. Cette nuit-là, Aristide est pris la main dans le sac. Le 5 août, le voleur et le receleur comparaissent à la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon. « Nous avons constaté une récurrence de vol de matériels dans le magasin de stockage. Ainsi, on a mis en place un dispositif de surveillance pour démasquer le voleur », laisse entendre Ahoutou Désiré, le magasinier du complexe hôtelier « Assanvon ». Selon lui, le préjudice du larcin s’élève à 20 millions de Fcfa. Aristide et Goa plaident coupables. Le tribunal les a inculpés pour « vol et recèle de biens d’autrui ». En répression, ils ont pris chacun douze mois fermes assortis d’une amende de 100.000 Fcfa. Ils devront verser à l’établissement hôtelier la somme de 10 millions de Fcfa à titre de dommages et intérêts
La «tantie» dépouillée par ses petits
Blé G., 19 ans, Obrou, 20 ans, Tapé D., 13 ans, ne sont pas des enfants de cœur. Ils ne se sont pas faits prier pour dérober la somme de 55.000 Fcfa appartenant à leur «tantie», dame Séry. Dans la nuit du 11 juillet à Abobo, aux environs de 23 heures, au quartier, Kaza Obrou et sa bande ne dorment pas encore. Il profite du sommeil profond de sa tante pour lui prendre son portemonnaie. «Je me suis appuyé sur les bords du lit pour ouvrir la fenêtre. C’est par là que j’ai remis le portefeuille contenant l’argent à mes deux complices », précise Obrou qui dénonce plus tard ses acolytes. Ils sont conduits au commissariat de police du 13ème arrondissement. Déférés au parquet général, les filous passent tous aux aveux. Ce mea-culpa va-t-il influencer la position du juge ? La décision est donc attendue à la rentrée judiciaire en octobre.
Guillaume adore les matelas
La seconde d’inattention d’Akpakou, vigile, lui a été fatale. Guillaume S. qui rodait dans les parages en a profité pour subtiliser un matelas. Les faits se déroulent le 11 juillet à 3 heures du matin en zone portuaire. Les recherches aussitôt entreprises portent leurs fruits. «Accablé de questions, Guillaume fini montrer le matelas sans toutefois reconnaître qu’il est l’acteur du vol », soutient le vigile à la brigade de gendarmerie du port autonome d’Abidjan. Si Guillaume reconnaît les faits, il ne manque de fustiger l’attitude des vigiles qui l’ont appréhendé. « Ils ont commencé à me mettre le gaz lacrymogène dans les yeux. Je suis allé me confier aux gendarmes puisque je ne comprenais rien dans leurs agissements », a-t-il déploré. Le prévenu a été entendu par le ministère Public. Il a réitéré sa culpabilité. Visiblement, la tâche est donc facile pour le président du tribunal d’Abidjan-Plateau. Le juge décidera de la peine dès la rentrée judiciaire en octobre.
Sauvé par son bébé ! Taï Jean-Claude qui se tient ce matin à la barre des flagrants délits du Plateau est loin de s’imaginer que son bébé va le tirer du pétrin. Le délit d’abus de confiance dont il est accusé est fondé. 301.000 Fcfa qu’il aurait détournés en tant que pompiste à la société F. à Bingerville.
-J’ai seulement pris 84.000 Fcfa. Ma femme était enceinte et je n’avais plus d’argent. J’ai pris cet argent pour l’envoyer à l’hôpital pour qu’elle accouche. L’enfant est à la maison, explique-t-il à la barre.
-Vous l’avez signifié à vos responsables ? interroge le juge.
-Oui.
Le représentant de F. est là pour témoigner. Il démontre tout d’abord que les 301.000 Fcfa ont été détournés par Jean-Claude et que les soins de sa femme ne peuvent justifier cette somme. Cependant, il retire la plainte.
-Nous avons vérifié et nous avons vu que sa femme était effectivement enceinte et qu’elle a accouché.
-J’espère que vous allez l’embaucher, dit le juge au témoin.
Jean-Claude a pris 15 jours fermes. Peine qu’il a déjà purgée pendant sa détention préventive. Il rentre donc à la maison pour retrouver son bébé.
Fof, mauvais gardien
Un autre dossier curieux que le juge lit ce 5 juillet aux flagrants délits du Plateau.
- Fofana Hamed, 25 ans, sans profession et sans domicile fixe…
-J’ai un domicile. J’habite à Yopougon.
-…Il vous est reproché les faits de vol. Vous fréquentez Tahirou depuis 3 ans. Dimanche vers 11h, alors qu’il était dans sa douche, il vous a demandé de garder ses deux téléphones. Mais, vous les avez tellement regardés que vous les avez emportés avec vous et vous êtes aussi parti avec sa chaîne en or. Tahirou a mis la main sur vous à la gare d’Adjamé. C’est bien comme-ça que ça s’est passé ?
-M. le président, c’est mon ancien patron. On mangeait ensemble, on faisait tout ensemble.
-Où sont les portables ?
-J’ai vendu un, j’ai laissé l’autre. (…) Je n’ai pas volé sa chaîne en or chez lui. Je l’ai volée dans un cabaret avec sa gourmette.
Le juge est obligé de stopper la conversation, vu que le prévenu allait dans tous les sens. Fof prend 3 mois fermes.
Je ne volerai plus d’ustensiles de cuisine
-Tanoh Antoine… Né le 26 juillet en 1990 à Abobo (…) Vous avez soustrait frauduleusement des objets à Bintou. Devant le procureur vous avez reconnu les faits.
Le prévenu qui écoute le juge des flagrants délits ce vendredi au Plateau, acquiesce. Le magistrat poursuit.
-Vous êtes entré chez Bintou, vous avez volé sa bouteille de gaz, une marmite, des ustensiles…c’est bien ça ?
-Non.
-Qu’est-ce que vous reconnaissez alors ?
-Ce sont des câbles que j’ai volés.
-Il a été constant dans ses dires, ajoute le procureur.
Le juge se retourne vers le prévenu.
-Vous avez un dernier mot.
-Je ne vais plus recommencer.
Un mois ferme. 50.000 Fcfa d’amende.
12 mois fermes pour des fenêtres
Fin de cabale pour Zamblé Aristide, 26 ans, maçon, et Konaté Goa, 58 ans, commerçant. Le premier dérobait des cadres de fenêtres en aluminium. Il les revendait par la suite au second. Ce business malhonnête a commencé en 2007 pour prendre fin le 24 juillet à 3 heures. Cette nuit-là, Aristide est pris la main dans le sac. Le 5 août, le voleur et le receleur comparaissent à la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon. « Nous avons constaté une récurrence de vol de matériels dans le magasin de stockage. Ainsi, on a mis en place un dispositif de surveillance pour démasquer le voleur », laisse entendre Ahoutou Désiré, le magasinier du complexe hôtelier « Assanvon ». Selon lui, le préjudice du larcin s’élève à 20 millions de Fcfa. Aristide et Goa plaident coupables. Le tribunal les a inculpés pour « vol et recèle de biens d’autrui ». En répression, ils ont pris chacun douze mois fermes assortis d’une amende de 100.000 Fcfa. Ils devront verser à l’établissement hôtelier la somme de 10 millions de Fcfa à titre de dommages et intérêts
La «tantie» dépouillée par ses petits
Blé G., 19 ans, Obrou, 20 ans, Tapé D., 13 ans, ne sont pas des enfants de cœur. Ils ne se sont pas faits prier pour dérober la somme de 55.000 Fcfa appartenant à leur «tantie», dame Séry. Dans la nuit du 11 juillet à Abobo, aux environs de 23 heures, au quartier, Kaza Obrou et sa bande ne dorment pas encore. Il profite du sommeil profond de sa tante pour lui prendre son portemonnaie. «Je me suis appuyé sur les bords du lit pour ouvrir la fenêtre. C’est par là que j’ai remis le portefeuille contenant l’argent à mes deux complices », précise Obrou qui dénonce plus tard ses acolytes. Ils sont conduits au commissariat de police du 13ème arrondissement. Déférés au parquet général, les filous passent tous aux aveux. Ce mea-culpa va-t-il influencer la position du juge ? La décision est donc attendue à la rentrée judiciaire en octobre.
Guillaume adore les matelas
La seconde d’inattention d’Akpakou, vigile, lui a été fatale. Guillaume S. qui rodait dans les parages en a profité pour subtiliser un matelas. Les faits se déroulent le 11 juillet à 3 heures du matin en zone portuaire. Les recherches aussitôt entreprises portent leurs fruits. «Accablé de questions, Guillaume fini montrer le matelas sans toutefois reconnaître qu’il est l’acteur du vol », soutient le vigile à la brigade de gendarmerie du port autonome d’Abidjan. Si Guillaume reconnaît les faits, il ne manque de fustiger l’attitude des vigiles qui l’ont appréhendé. « Ils ont commencé à me mettre le gaz lacrymogène dans les yeux. Je suis allé me confier aux gendarmes puisque je ne comprenais rien dans leurs agissements », a-t-il déploré. Le prévenu a été entendu par le ministère Public. Il a réitéré sa culpabilité. Visiblement, la tâche est donc facile pour le président du tribunal d’Abidjan-Plateau. Le juge décidera de la peine dès la rentrée judiciaire en octobre.