“Il a déshabillé ma moto”
On aurait envie de dire, « Athanase, toi aussi ! ». Ce mécanicien de 51 ans, domicilié à Treichville, avait pour tâche de réparer la moto de Muss, comme il sait le faire. Au lieu de quoi, N’Guessan Athanase a vendu toutes les pièces de la bécane. Il ne restait plus que la carcasse de la moto. La victime, indignée, a traduit Athanase au tribunal.
-Vous avez reconnu les faits, lui dit la juge du tribunal du Plateau, ce mercredi.
-Oui.
- Avez-vous réparé sa moto ?
-Non.
Le procureur charge :
-Il a tout vendu sur la moto, même les roues.
Athanase n’échappera pas à la peine. Un mois ferme.
M. le juge, c’est-à-dire que…
Décidément, c’était le procès des délits sur les engins à roues, ce mercredi au Plateau. Un autre mécanicien à la barre. Il s’appelle A. Aboundé. Il a 51 ans, domicilié à Attécoubé. Celui-là tergiverse beaucoup.
-On vous a remis 160.000 Fcfa pour réparer le véhicule, vous ne l’avez pas fait et vous n’avez pas restitué l’argent, expose la juge.
-C’était mon client. C’est vrai qu’il m’a remis 160.000 Fcfa pour réparer la voiture (...) mais l’argent a été volé. Je l’avais mis…
-Vous avez porté plainte ?
-C’est-à-dire que…
-M. le procureur, vos réquisitions, coupe la magistrate.
3 mois, requiert le procureur.
-Votre dernier mot ?
-J’ai mis l’argent dans…
-45 jours fermes ! Dossier suivant !
Elle a attrapé mon kiki
Il y a deux semaines encore, Adjoumani Koffi Jean-Luc, un garçon viril de 23 ans, bossait dans une boîte à Koumassi. Mais, voilà qu’un jour, une fille débarque. Appelons-la Colette. Elle vient de se faire embaucher. Mais, après quelques jours de travaille, Colette engage une rixe avec le patron de Jean-Luc. Le garçon les sépare et va installer la jeune fille dans la salle d’attente. Colette injurie tout le monde, même Jean-Luc.
-Elle a même frappé la table du poing, témoigne-t-il.
Enervé, Jean-Luc a voulu la frapper main. C’est là qu’est arrivé l’intolérable…
-Elle a attrapé mon kiki, explique Jean-Luc.
Le garçon était donc obligé de donner des coups pour se libérer. Colette a pris une incapacité totale de travail de quelques semaines. Ce qui explique sa plainte contre Jean-Luc qui se tient à la barre des flagrants délits. La juge est estomaquée.
-Comment pouvez-vous frapper une jeune fille !
Jean-Luc écope de 3 mois fermes.
“M. le juge, la Maca m’a ouvert les yeux”
Le vigile rêvait d’être propriétaire du chantier qu’il surveillait à la Riviera-Palmeraie. L’immeuble Akoss qui n’était pas encore achevé. Moussa Traoré a décidé de rebaptiser le bâtiment en l’appelant « immeuble Traoré Moussa ». Il faisait croire aux visiteurs que les appartements étaient déjà en location. Les intéressés donnaient 30.000 Fcfa pour être sûr d’avoir une maison. Le vigile leur délivrait même un reçu. Le patron de Moussa découvre l’arnaque et le traduit devant la justice ce mercredi. Après l’exposé du juge et les réquisitions du procureur, on passe la parole à Moussa pour son dernier mot.
-Je vous demande sincèrement pardon. Les 12 jours que j’ai passés à la Maca m’ont ouvert les yeux.
-Tu connais le prix d’une brique ? lui demande le magistrat.
Moussa écope d’un an ferme. Me Traoré Drissa, l’avocat de la partie civile a réclamé 20 Fcfa à l’accusé comme dédommagement.
“Moi, je vends des véhicules marocains”
Touré Ousmane, 39 ans, prendra peut-être sa retraite après ses 6 mois de prison. Le champion des ventes des véhicules d’occasion, encore appelés « France-au-revoir », était hier à la barre des flagrants délits du Plateau pour abus de confiance sur la somme de 700.000 Fcfa. Le commerçant, domicilié à Abobo, a promis un véhicule d’occasion à Marco. Il a six véhicules au port qui attendent d’être dédouanés, a-t-il annoncé. Comme avance, l’intéressé lui a remis la som?me de 900.000 Fcfa. Malheureusement, le véhicule ne sortira jamais du port.
- Etes-vous vendeur de véhicules ? lui demande la juge.
-J’ai vendu 4 véhicules en 2007. Mes véhicules viennent du Maroc !
Le plaignant note qu’il a réussi à mettre la main sur l’un des véhicules de Touré, il a refusé de le lui céder.
-Ce véhicule venait du Maroc ! Il était plus cher que le prix qu’il a proposé.
Finalement, Touré Ousmane stoppe la vente de ses véhicules marocains pour passer des vacances chaudes à la Maca.
“Je n’ai pas l’habitude de voler”
-Raymond N’Goran, 42 ans, agent de sécurité à Koumassi. Vous avez volé le vélo de (X). Interrogé au parquet, vous avez reconnu les faits. Qu’avez-vous à dire aujourd’hui ?
N’Goran répond au juge des flagrants délits du Plateau sur un ton solennel :
-Mme la présidente, ce que j’ai à dire, c’est que je reconnais les faits. Mais, je n’ai pas l’habitude de prendre les choses qui ne m’appartiennent pas.
Après les réquisitions du procureur la magistrate lui redonne la parole :
-Votre dernier mot.
L’accusé, tout comme les précédents évoque son calvaire passé à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.
-Je vous demande pardon. Ce que j’ai vu à la Maca là, vraiment…
-3 mois fermes !
Une sélection de Raphaël Tanoh
On aurait envie de dire, « Athanase, toi aussi ! ». Ce mécanicien de 51 ans, domicilié à Treichville, avait pour tâche de réparer la moto de Muss, comme il sait le faire. Au lieu de quoi, N’Guessan Athanase a vendu toutes les pièces de la bécane. Il ne restait plus que la carcasse de la moto. La victime, indignée, a traduit Athanase au tribunal.
-Vous avez reconnu les faits, lui dit la juge du tribunal du Plateau, ce mercredi.
-Oui.
- Avez-vous réparé sa moto ?
-Non.
Le procureur charge :
-Il a tout vendu sur la moto, même les roues.
Athanase n’échappera pas à la peine. Un mois ferme.
M. le juge, c’est-à-dire que…
Décidément, c’était le procès des délits sur les engins à roues, ce mercredi au Plateau. Un autre mécanicien à la barre. Il s’appelle A. Aboundé. Il a 51 ans, domicilié à Attécoubé. Celui-là tergiverse beaucoup.
-On vous a remis 160.000 Fcfa pour réparer le véhicule, vous ne l’avez pas fait et vous n’avez pas restitué l’argent, expose la juge.
-C’était mon client. C’est vrai qu’il m’a remis 160.000 Fcfa pour réparer la voiture (...) mais l’argent a été volé. Je l’avais mis…
-Vous avez porté plainte ?
-C’est-à-dire que…
-M. le procureur, vos réquisitions, coupe la magistrate.
3 mois, requiert le procureur.
-Votre dernier mot ?
-J’ai mis l’argent dans…
-45 jours fermes ! Dossier suivant !
Elle a attrapé mon kiki
Il y a deux semaines encore, Adjoumani Koffi Jean-Luc, un garçon viril de 23 ans, bossait dans une boîte à Koumassi. Mais, voilà qu’un jour, une fille débarque. Appelons-la Colette. Elle vient de se faire embaucher. Mais, après quelques jours de travaille, Colette engage une rixe avec le patron de Jean-Luc. Le garçon les sépare et va installer la jeune fille dans la salle d’attente. Colette injurie tout le monde, même Jean-Luc.
-Elle a même frappé la table du poing, témoigne-t-il.
Enervé, Jean-Luc a voulu la frapper main. C’est là qu’est arrivé l’intolérable…
-Elle a attrapé mon kiki, explique Jean-Luc.
Le garçon était donc obligé de donner des coups pour se libérer. Colette a pris une incapacité totale de travail de quelques semaines. Ce qui explique sa plainte contre Jean-Luc qui se tient à la barre des flagrants délits. La juge est estomaquée.
-Comment pouvez-vous frapper une jeune fille !
Jean-Luc écope de 3 mois fermes.
“M. le juge, la Maca m’a ouvert les yeux”
Le vigile rêvait d’être propriétaire du chantier qu’il surveillait à la Riviera-Palmeraie. L’immeuble Akoss qui n’était pas encore achevé. Moussa Traoré a décidé de rebaptiser le bâtiment en l’appelant « immeuble Traoré Moussa ». Il faisait croire aux visiteurs que les appartements étaient déjà en location. Les intéressés donnaient 30.000 Fcfa pour être sûr d’avoir une maison. Le vigile leur délivrait même un reçu. Le patron de Moussa découvre l’arnaque et le traduit devant la justice ce mercredi. Après l’exposé du juge et les réquisitions du procureur, on passe la parole à Moussa pour son dernier mot.
-Je vous demande sincèrement pardon. Les 12 jours que j’ai passés à la Maca m’ont ouvert les yeux.
-Tu connais le prix d’une brique ? lui demande le magistrat.
Moussa écope d’un an ferme. Me Traoré Drissa, l’avocat de la partie civile a réclamé 20 Fcfa à l’accusé comme dédommagement.
“Moi, je vends des véhicules marocains”
Touré Ousmane, 39 ans, prendra peut-être sa retraite après ses 6 mois de prison. Le champion des ventes des véhicules d’occasion, encore appelés « France-au-revoir », était hier à la barre des flagrants délits du Plateau pour abus de confiance sur la somme de 700.000 Fcfa. Le commerçant, domicilié à Abobo, a promis un véhicule d’occasion à Marco. Il a six véhicules au port qui attendent d’être dédouanés, a-t-il annoncé. Comme avance, l’intéressé lui a remis la som?me de 900.000 Fcfa. Malheureusement, le véhicule ne sortira jamais du port.
- Etes-vous vendeur de véhicules ? lui demande la juge.
-J’ai vendu 4 véhicules en 2007. Mes véhicules viennent du Maroc !
Le plaignant note qu’il a réussi à mettre la main sur l’un des véhicules de Touré, il a refusé de le lui céder.
-Ce véhicule venait du Maroc ! Il était plus cher que le prix qu’il a proposé.
Finalement, Touré Ousmane stoppe la vente de ses véhicules marocains pour passer des vacances chaudes à la Maca.
“Je n’ai pas l’habitude de voler”
-Raymond N’Goran, 42 ans, agent de sécurité à Koumassi. Vous avez volé le vélo de (X). Interrogé au parquet, vous avez reconnu les faits. Qu’avez-vous à dire aujourd’hui ?
N’Goran répond au juge des flagrants délits du Plateau sur un ton solennel :
-Mme la présidente, ce que j’ai à dire, c’est que je reconnais les faits. Mais, je n’ai pas l’habitude de prendre les choses qui ne m’appartiennent pas.
Après les réquisitions du procureur la magistrate lui redonne la parole :
-Votre dernier mot.
L’accusé, tout comme les précédents évoque son calvaire passé à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.
-Je vous demande pardon. Ce que j’ai vu à la Maca là, vraiment…
-3 mois fermes !
Une sélection de Raphaël Tanoh
