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Société Publié le mardi 18 août 2009 | Nord-Sud

Bts 2009 : La Fesci assiège la primature

«Nous voulons la date de composition du Bts ou rien », c'est ce qu'on pouvait lire sur l'écriteau d'Assalé Jules, candidat au Brevet de technicien supérieur. Hier, Très tôt le matin, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) a organisé un sit-in sur le parking de la primature, pour exiger la date de composition du Bts. Très remontés, ces étudiants des universités et Grandes écoles ont marché du campus de Cocody jusqu'à ce lieu. Habillés pour la plupart des tee-shirts de la Fesci, et brandissant des pancartes, la fureur est perceptible sur les visages. Les chants et danses sont au menu. Au alentour de midi, le secrétaire général de la Fesci, Mian Augustin, prend la parole. « Nous sommes venus pour exiger la date des examens du Bts. Et nous n'allons pas repartir sans rien ». Les cris de soutiens se font entendre, suivis d'acclamations. « Chers camarades soyez sereins. Le cabinet du Premier ministre nous appelle à la discussions », ajoute-il. Juste après, le bureau national se retire. Mais, les visages restent graves. La présence des forces de l'ordre postées de part et d'autre n'arrange pas les choses. Un bataillon de la police avait investi les lieux très tôt dans l'attente des manifestants. «L'école n'est pas la priorité du gouvernement, alors que nous sommes l'espoir du pays. Nous sommes découragés», se plaint Assemian Daniel, étudiant en télécommunication. « La Côte d'Ivoire est en retard parce qu'on se fiche de l'éducation. Nous ne sommes pas d'un bord politique. Tout ce que nous voulons, c'est de passer tranquillement notre Bts », clame Bly Marius. « Les dirigeants de ce pays gaspillent l'argent dans l'organisation des concours de beauté. Alors que cet argent pouvait servir dans l'éducation des futurs cadres. Nous voulons la démission du ministre Cissé Bacongo», tranche Kouakou Firmin, étudiant en histoire. A 13 heures la fatigue se fait sentir. Le secrétaire national à l'information de la Fesci, Béranger Aka Essé, monte sur le podium dressé pour la circonstance pour ramener le calme. « Nous sommes des intellectuels et non des voleurs. Le meeting ne se passe pas dans les magasins. Celui qui sera pris en train de s'adonner à des actes peu recommandables sera dénoncé aux forces de l'ordre. Nous sommes ici pour un objectif précis. La date du Bts ». Il était 14 heures quand Mian Augustin sort de la salle de discussion. Il a été reçu, en l'absence du Premier ministre, par le directeur de cabinet-adjoint, M. Ouattara Largaton. «Nous leur avons posé le problème. Nous leur avons dit que jusque-là les étudiants ont fait preuve de patience et de sens de maturité. Nous ne pouvons plus attendre. Le ministère de l'Enseignement supérieur, le patronat de fondateurs des Grandes écoles et le ministère de l'Economie et des Finances ont été convoqués d'urgence. Tant que nous n'avons pas une date exacte, nous n'allons pas quitter le Plateau. Je vous invite à beaucoup de patience ».

Soro Sita (Stagiaire)
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