Le Parti du sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB, l’Union nationale des ivoiriens pour le renouveau (UNIR), semble reprendre du poil de la bête. Le président de la jeunesse de ce parti, Bamba Bouaké que nous avons reçu à notre rédaction, en donne les raisons dans la première partie de l’interview qu’il nous a accordée et saisit l’occasion pour asséner ses vérités aux signataires de l’accord politique de Ouagadougou tout en qualifiant les Forces nouvelles de hors-la-loi.
Vous êtes le président de la jeunesse de l’Unir, peut-on savoir comment se porte votre structure ?
Notre structure se porte très bien, la preuve est que nous sommes en phase de remobilisation, pour dire aux militants de se mettre en ordre de bataille pour les combats futurs.
Qu’est-ce qui explique le fait que la mobilisation soit tombée brusquement au sein de l’UNIR ?
La mobilisation n’est pas tombée brusquement au sein de l’UNIR, seulement depuis la fin de l’année 2007, la Côte d’Ivoire a assisté à ce qu’on a appelé « Noël à Abidjan » qui a incriminé notre président fondateur à tort. Aujourd’hui avec le temps, la vérité a fini par éclater. Cette période a engendré des tentatives d’enlèvements des responsables du parti Unir dont moi-même. Beaucoup de journaux en ont fait échos et c’est depuis lors que nous avons failli un peu au niveau de la mobilisation. Maintenant que toutes les équivoques ont été levées et que le major IB a presque été blanchi et reconnu non coupable de cette tentative de coup d’Etat, la mobilisation et les activités de l’Unir ont repris de plus belle et avec enthousiasme.
Vous dites que le Major IB a été blanchi, pourtant on n’en a pas eu échos, il n’a pas été jugé pour être blanchi, alors pourquoi dites-vous cela ?
Je n’ai pas dis qu’il a été blanchi en justice. Je veux dire que les faits qui lui sont reprochés, se sont avérés caduques. Vous avez pu suivre sur des grandes chaînes étrangères, la démonstration de la manipulation de l’opération « Noël à Abidjan ». J’ai pu voir dans l’une des émissions présentées par ces chaînes étrangères que tout a été organisé dans le bureau de l’avocat de Mme Gbagbo à Paris.
Quel est l’état des lieux concernant les militants du parti qui étaient en prison au sein de l’Unir ?
Vous parlez de quels militants exactement ? Parce qu’il y a eu tellement de militants arrêtés même récemment encore. Dites-moi à quels militants vous faites allusion ?
Dans cette affaire de « Noël à Abidjan », il y a eu aussi l’épisode ou vous étiez pourchassé, et certains de vos militants emprisonnés à Abidjan…
Effectivement, certains ont été libérés avec Jean Paul Ney, mais il y a monsieur Soumahoro qui n’est pas encore sorti. A la conférence de presse que j’ai moi-même animé, j’en ai fait cas. Car nous estimions qu’il est détenu injustement dans la mesure où tous ceux avec qui il avait été accusé ont été libérés. Nous nous interrogeons alors sur les raisons de sa détention.
Tout dernièrement, il y a eu à nouveau un épisode mouvementé au sein de l’Unir, à Séguéla. Que s’est-il passé exactement ?
De quels mouvements parlez-vous ?
De l’arrestation de la sœur du major IB
Comme vous le savez, en Côte d’Ivoire, notamment dans les zones forces nouvelles, ce sont des pratiques qui existent toujours, donnant l’impression d’être des hors-la-loi. Ce sont des gens qui font des pratiques extrajudiciaires et des manquements graves aux droits de l’homme. C’est dans ce cadre qu’il y a eu l’arrestation de la grande sœur de notre mentor, qui a la cinquantaine d’âge, qui est analphabète, qui est dans son foyer avec son mari et qu’on accuse d’être le cerveau d’une opération en préparation. Comprenez donc l’idiotie et la bêtise de ces personnes qui portent de telles accusations. Et c’est ça la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui. On nous parle de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire on nous dit que des préfets ont été affectés dans toutes les villes de la Côte d’Ivoire. Mais à côté des préfets, n’importe qui fait des arrestations. Aux dernières nouvelles Fofana Abou, qui a été arrêté avec la grande sœur de notre mentor, a eu le bras cassé. C’est donc le lieu de condamner toutes ces pratiques et tirer l’alarmer sur la mauvaise foi des acteurs actuels. ? Pace qu’on ne peut pas dire que nous sommes sur la route de la paix alors que les préfets ne jouent aucun rôle et les mêmes bandits continuent de semer la terreur.
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Donc selon vous le redéploiement de l’administration serait du pipeau ?
Mais comme tout le processus d’ailleurs, et personnellement. J’ai eu à dire, que les accords de Ouaga sont un deal. Mais, êtes-vous sûr que si le préfet à un pouvoir à Séguéla, ce qui s’est passé aurait eu lieu ? La preuve, en est qu’on va arrêter la grande sœur, madame Coulibaly parce que c’est la grande sœur de monsieur Ibrahima Coulibaly. Mais êtes-vous sûr que dans de telles conditions on peut faire des élections libres à Séguéla ? Je ne crois pas. Voilà des preuves pour dire que les acteurs ne sont pas prêts pour les élections. Il n’y a pas longtemps. J’ai vu sur un journal que la Sagem qui a des problèmes ? Aurait boycotter certaines concertations. Non toutes ses pratiques sont orchestrées par de très grands artistes qui sont les signataires de l’accord de Ouaga.
Pensez-vous que les forces nouvelles sont en train de ruser avec le processus ?
Je n’ai pas dit que les forces nouvelles sont en train de ruser avec le processus j’ai dis que ce sont les signataires de Ouagadougou. Je ne crois pas que se soient les forces nouvelles seules qui soient les signataires de Ouagadougou. C’est un deal entre le président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Blaise Compaoré. Ce sont les trois qui font la manœuvre pour nous mettre dans cette situation. Voyez cette année les résultats du Bac. Ça veut dire que tout est en déconfiture, la jeunesse ne sait même pas où donner la tête puisse qu’on ne sait même pas où on va. Voilà ce qu’il faut déplorer.
Pour revenir à l’arrestation de la grande sœur de IB, quel en savez-vous, davantage ? Les forces nouvelles ne l’auraient pas arrêté de façon inopportune ?
En fait moi les raisons, qu’on m’a données, c’est qu’elle serait le cerveau d’une opération en préparation. J’étais surpris de voir quelqu’un qui est la grande sœur du major IB et qui reste dans son village natal, qui est analphabète de la cinquantaine. Vous connaissez comment fonctionnent les femmes de la cinquantaine analphabète dans notre région. Mais comment pouvait-elle être le cerveau d’une opération ? Tout cela, c’est pour saper le processus. Ils cherchent toujours un bouc émissaire qui est toujours, monsieur Ibrahima Coulibaly. Mais cette fois, ils ne l’auront pas, puisque nous les observons nous les regardons et puisqu’ils sont sûrs qu’ils iront aux élections, nous les observons. Les provocations envers monsieur Ibrahima Coulibaly ne passeront pas. C’est ce que je puis vous dire.
La guerre IB-Soro n’a jamais donc cesser même si elle connaît un peu en baisse d’intensité ?
Depuis quand, avez-vous vu une agression d’un partisan de monsieur Ibrahima Coulibaly sur monsieur Soro Guillaume. Ce sont les Forces nouvelles qui s’acharnent sur les partisans et les parents de monsieur Ibrahima Coulibaly. Nous étions surpris qu’ils aillent jusqu’à s’attaquer à la grande sœur innocente.
Etes-vous sûr que si cette femme avait des projets comme cela, elle allait demeurer à Séguéla ?
Non. Ses autres sœurs ne sont pas ici. Elles sont en exil, c’est la seule qui est restée au village parce qu’elle ne se reproche rien. C’est monsieur Soro Guillaume et ses hommes qui s’acharnent sur les parents de monsieur Ibrahima Coulibaly. En aucun cas vous entendrez qu’un proche de monsieur Ibrahima Coulibaly a agressé ou insulter les Forces nouvelles. Non. Dans ce cas, n’est plutôt monsieur Guillaume Soro, par aigreur, par méchanceté, qui s’acharne sur le détenteur de la vérité parce qu’il ne veut pas que cette vérité triomphe.
Donc ce sont des relations conflictuelles sans retour, on peut le dire entre Soro et IB ?
Quand vous dites situation conflictuelle sans retour, je vous dis qu’un conflit va loin lorsqu’il y a deux acteurs. Alors que là, nous sommes en face d’un acteur passif et d’un acteur actif Ibrahima Coulibaly est un acteur passif parce qu’il ne fait rien qui puise envenimer sa relation avec qui que ce soit, mais c’est plutôt monsieur Guillaume Soro et ses hommes qu’on peut qualifier de brigands, de gangsters qui chaque jour que Dieu fait, pose des pas qui sont contre les droits de l’homme.
Justement si IB ne parle plus comme on le dit c’est parce qu’il est certainement refroidit par les deux mandats internationaux lancés contre lui ?
Je n’ai pas dit que monsieur Ibrahima est refroidit. J’ai dit que c’est un acteur passif du conflit.
Mais pourquoi on ne l’entend plus ?
On ne l’entend plus parce qu’il ne faut rien dire lorsque il y a rien à dire.
Parce que se trouve au sein de son parti un certain bicéphalisme ?
Il n’y a pas de bicéphalisme au sein du parti parce que je me rappelle très bien que votre propre journal, votre propre rédaction avait titré qu’il y a problème dans le parti de IB. J’ai vu dans un autre journal : « on veut arracher le parti de IB ». Dès l’instant qu’on dit toujours le parti de IB, il n’y a pas de bicéphalisme. Il n’y a qu’une imposture.
Pourtant dans les textes, c’est Claude Sahi qui est considéré comme le président du parti ?
Dans ce même texte, il y a également des procédures qu’on appelle congrès et qui sanctionne tout manquement. Le Congrès a sanctionné monsieur Claude Sahi depuis mai 2008. Il a été suspende de son poste de président et sera entendu au prochain congrès, à l’issu duquel, il sera suspendu.
Il a pourtant organisé à Grand-Bassam une activité au nom de l’UNIR et vous ne vous êtes pas opposés ?
Comment voudriez-vous que nous nous opposions ?
En empêchant la tenue de la réunion de façon légale ?
Etes-vous sûr que nous sommes dans un pays légal aujourd’hui ? Comme je vous le disais tantôt, n’importe qui fait ce qu’il veut. Le pays va en déconfiture. C’est pourquoi des personnes comme Claude Sahi se permettent de tels comportements.
Quelles sont les actions que vous avez mené pour installer votre président, Ibrahima Coulibaly au pouvoir ?
Je l’ai dit plus haut, nous sommes dans la phase de mobilisation de nos bases et cette phase de mobilisation a pour but de préparer les élections et préparer l’arrivée de M. Ibrahima Coulibaly qui prendra part aux élections présidentielles du 29 novembre si elles ont lieu.
Il veut prendre part aux élections présidentielles, alors qu’il est loin, ne sera-t-il pas déphasé par la distance qui le sépare d’avec le terrain et ses militants ?
Etes vous sûr que cette crise peut se régler sans M. Ibrahima Coulibaly ? Je ne crois pas. Il est un acteur majeur, et il faut reconnaître qu’il est incontournable dans ce processus de sortie de crise. Tant qu’il sera mis à l’écart, nous irons d’accord en accord et les capitales seront comptées.
Il va donc continuer de saboter le processus ?
Il n’a rien saboté. Seulement, s’il est mis à l’écart, ce sont les acteurs eux-mêmes qui iront droit dans le mur. IB, n’a pas encore posé d’actes qui puissent saper ce processus. La preuve. Depuis combien de temps ne parle-t-il pas ? Cependant, malgré son silence, les gens nous conduisent toujours dans le mur.
Mais le fait de dire les choses de cette façon, n’est-ce pas une manière de saboter ce processus ? Pourquoi ne pas faire corps avec le processus en cours au nom de la paix ?
Je ne comprends pas ce que vous appelez « faire corps avec le processus ».
C’est quand même dans l’intérêt général de la nation ?
Vous voulez que IB, demande à Soro et Gbagbo venez, prenez-moi ! Je suis là, venez qu’on fasse corps avec le processus. Je ne crois pas. Ce sont elles les autorités, ce sont elles qui doivent aller vers les citoyens. Quand on voit qu’un tel citoyen, peut poser un tel acte pour une telle chose, il revient aux autorités de l’approcher, de l’écouter et essayer de l’inclure. Mais cela n’a pas été pas fait.
C’est pour cela qu’il est toujours dans l’ombre ?
Dans l’ombre, c’est un peu trop dire. M. Ibrahima Coulibaly sait que la vérité triomphera bientôt, car chaque jour, nous, nous rendons compte de la mauvaise foi des acteurs.
Peut-on savoir où IB se trouve et ce qu’il fait exactement ?
M. Ibrahima Coulibaly est avec sa famille, il s’occupe tantôt de bien d’autres choses, mais toujours est-il qu’il se porte très bien.
Les élections demandent beaucoup de moyens. Pensez-vous que IB, a les moyens pour tenir le rythme de la campagne ?
Pour donner dix mille francs à chaque militant, il n’en a pas les moyens, par contre, pour dire la vérité aux ivoiriens pour que ceux-ci voient pour lui, nous avons ces moyens.
Il va falloir se déplacer dans toute la Côte d’Ivoire. Cela demande des moyens. Les avez-vous ?
Je vous dis que IB n’a pas les moyens de distribuer 10.000 Fcfa, à chaque ivoirien pour obtenir leur vote, mais dire la vérité aux ivoiriens, leur proposer un programme de gouvernement, un bon programme de développement et un bien-être futur, notre président en a les moyens.
M. Bamba, croyez-vous en la date du 29 novembre, comme date des élections présidentielles ?
Non, je ne crois pas.
Pourquoi ?
Parce que tout est mis en œuvre pour ne pas qu’elles aient lieu.
Interview réalisée par Romarick N. Foua
Coll : S.B
Vous êtes le président de la jeunesse de l’Unir, peut-on savoir comment se porte votre structure ?
Notre structure se porte très bien, la preuve est que nous sommes en phase de remobilisation, pour dire aux militants de se mettre en ordre de bataille pour les combats futurs.
Qu’est-ce qui explique le fait que la mobilisation soit tombée brusquement au sein de l’UNIR ?
La mobilisation n’est pas tombée brusquement au sein de l’UNIR, seulement depuis la fin de l’année 2007, la Côte d’Ivoire a assisté à ce qu’on a appelé « Noël à Abidjan » qui a incriminé notre président fondateur à tort. Aujourd’hui avec le temps, la vérité a fini par éclater. Cette période a engendré des tentatives d’enlèvements des responsables du parti Unir dont moi-même. Beaucoup de journaux en ont fait échos et c’est depuis lors que nous avons failli un peu au niveau de la mobilisation. Maintenant que toutes les équivoques ont été levées et que le major IB a presque été blanchi et reconnu non coupable de cette tentative de coup d’Etat, la mobilisation et les activités de l’Unir ont repris de plus belle et avec enthousiasme.
Vous dites que le Major IB a été blanchi, pourtant on n’en a pas eu échos, il n’a pas été jugé pour être blanchi, alors pourquoi dites-vous cela ?
Je n’ai pas dis qu’il a été blanchi en justice. Je veux dire que les faits qui lui sont reprochés, se sont avérés caduques. Vous avez pu suivre sur des grandes chaînes étrangères, la démonstration de la manipulation de l’opération « Noël à Abidjan ». J’ai pu voir dans l’une des émissions présentées par ces chaînes étrangères que tout a été organisé dans le bureau de l’avocat de Mme Gbagbo à Paris.
Quel est l’état des lieux concernant les militants du parti qui étaient en prison au sein de l’Unir ?
Vous parlez de quels militants exactement ? Parce qu’il y a eu tellement de militants arrêtés même récemment encore. Dites-moi à quels militants vous faites allusion ?
Dans cette affaire de « Noël à Abidjan », il y a eu aussi l’épisode ou vous étiez pourchassé, et certains de vos militants emprisonnés à Abidjan…
Effectivement, certains ont été libérés avec Jean Paul Ney, mais il y a monsieur Soumahoro qui n’est pas encore sorti. A la conférence de presse que j’ai moi-même animé, j’en ai fait cas. Car nous estimions qu’il est détenu injustement dans la mesure où tous ceux avec qui il avait été accusé ont été libérés. Nous nous interrogeons alors sur les raisons de sa détention.
Tout dernièrement, il y a eu à nouveau un épisode mouvementé au sein de l’Unir, à Séguéla. Que s’est-il passé exactement ?
De quels mouvements parlez-vous ?
De l’arrestation de la sœur du major IB
Comme vous le savez, en Côte d’Ivoire, notamment dans les zones forces nouvelles, ce sont des pratiques qui existent toujours, donnant l’impression d’être des hors-la-loi. Ce sont des gens qui font des pratiques extrajudiciaires et des manquements graves aux droits de l’homme. C’est dans ce cadre qu’il y a eu l’arrestation de la grande sœur de notre mentor, qui a la cinquantaine d’âge, qui est analphabète, qui est dans son foyer avec son mari et qu’on accuse d’être le cerveau d’une opération en préparation. Comprenez donc l’idiotie et la bêtise de ces personnes qui portent de telles accusations. Et c’est ça la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui. On nous parle de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire on nous dit que des préfets ont été affectés dans toutes les villes de la Côte d’Ivoire. Mais à côté des préfets, n’importe qui fait des arrestations. Aux dernières nouvelles Fofana Abou, qui a été arrêté avec la grande sœur de notre mentor, a eu le bras cassé. C’est donc le lieu de condamner toutes ces pratiques et tirer l’alarmer sur la mauvaise foi des acteurs actuels. ? Pace qu’on ne peut pas dire que nous sommes sur la route de la paix alors que les préfets ne jouent aucun rôle et les mêmes bandits continuent de semer la terreur.
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Donc selon vous le redéploiement de l’administration serait du pipeau ?
Mais comme tout le processus d’ailleurs, et personnellement. J’ai eu à dire, que les accords de Ouaga sont un deal. Mais, êtes-vous sûr que si le préfet à un pouvoir à Séguéla, ce qui s’est passé aurait eu lieu ? La preuve, en est qu’on va arrêter la grande sœur, madame Coulibaly parce que c’est la grande sœur de monsieur Ibrahima Coulibaly. Mais êtes-vous sûr que dans de telles conditions on peut faire des élections libres à Séguéla ? Je ne crois pas. Voilà des preuves pour dire que les acteurs ne sont pas prêts pour les élections. Il n’y a pas longtemps. J’ai vu sur un journal que la Sagem qui a des problèmes ? Aurait boycotter certaines concertations. Non toutes ses pratiques sont orchestrées par de très grands artistes qui sont les signataires de l’accord de Ouaga.
Pensez-vous que les forces nouvelles sont en train de ruser avec le processus ?
Je n’ai pas dit que les forces nouvelles sont en train de ruser avec le processus j’ai dis que ce sont les signataires de Ouagadougou. Je ne crois pas que se soient les forces nouvelles seules qui soient les signataires de Ouagadougou. C’est un deal entre le président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Blaise Compaoré. Ce sont les trois qui font la manœuvre pour nous mettre dans cette situation. Voyez cette année les résultats du Bac. Ça veut dire que tout est en déconfiture, la jeunesse ne sait même pas où donner la tête puisse qu’on ne sait même pas où on va. Voilà ce qu’il faut déplorer.
Pour revenir à l’arrestation de la grande sœur de IB, quel en savez-vous, davantage ? Les forces nouvelles ne l’auraient pas arrêté de façon inopportune ?
En fait moi les raisons, qu’on m’a données, c’est qu’elle serait le cerveau d’une opération en préparation. J’étais surpris de voir quelqu’un qui est la grande sœur du major IB et qui reste dans son village natal, qui est analphabète de la cinquantaine. Vous connaissez comment fonctionnent les femmes de la cinquantaine analphabète dans notre région. Mais comment pouvait-elle être le cerveau d’une opération ? Tout cela, c’est pour saper le processus. Ils cherchent toujours un bouc émissaire qui est toujours, monsieur Ibrahima Coulibaly. Mais cette fois, ils ne l’auront pas, puisque nous les observons nous les regardons et puisqu’ils sont sûrs qu’ils iront aux élections, nous les observons. Les provocations envers monsieur Ibrahima Coulibaly ne passeront pas. C’est ce que je puis vous dire.
La guerre IB-Soro n’a jamais donc cesser même si elle connaît un peu en baisse d’intensité ?
Depuis quand, avez-vous vu une agression d’un partisan de monsieur Ibrahima Coulibaly sur monsieur Soro Guillaume. Ce sont les Forces nouvelles qui s’acharnent sur les partisans et les parents de monsieur Ibrahima Coulibaly. Nous étions surpris qu’ils aillent jusqu’à s’attaquer à la grande sœur innocente.
Etes-vous sûr que si cette femme avait des projets comme cela, elle allait demeurer à Séguéla ?
Non. Ses autres sœurs ne sont pas ici. Elles sont en exil, c’est la seule qui est restée au village parce qu’elle ne se reproche rien. C’est monsieur Soro Guillaume et ses hommes qui s’acharnent sur les parents de monsieur Ibrahima Coulibaly. En aucun cas vous entendrez qu’un proche de monsieur Ibrahima Coulibaly a agressé ou insulter les Forces nouvelles. Non. Dans ce cas, n’est plutôt monsieur Guillaume Soro, par aigreur, par méchanceté, qui s’acharne sur le détenteur de la vérité parce qu’il ne veut pas que cette vérité triomphe.
Donc ce sont des relations conflictuelles sans retour, on peut le dire entre Soro et IB ?
Quand vous dites situation conflictuelle sans retour, je vous dis qu’un conflit va loin lorsqu’il y a deux acteurs. Alors que là, nous sommes en face d’un acteur passif et d’un acteur actif Ibrahima Coulibaly est un acteur passif parce qu’il ne fait rien qui puise envenimer sa relation avec qui que ce soit, mais c’est plutôt monsieur Guillaume Soro et ses hommes qu’on peut qualifier de brigands, de gangsters qui chaque jour que Dieu fait, pose des pas qui sont contre les droits de l’homme.
Justement si IB ne parle plus comme on le dit c’est parce qu’il est certainement refroidit par les deux mandats internationaux lancés contre lui ?
Je n’ai pas dit que monsieur Ibrahima est refroidit. J’ai dit que c’est un acteur passif du conflit.
Mais pourquoi on ne l’entend plus ?
On ne l’entend plus parce qu’il ne faut rien dire lorsque il y a rien à dire.
Parce que se trouve au sein de son parti un certain bicéphalisme ?
Il n’y a pas de bicéphalisme au sein du parti parce que je me rappelle très bien que votre propre journal, votre propre rédaction avait titré qu’il y a problème dans le parti de IB. J’ai vu dans un autre journal : « on veut arracher le parti de IB ». Dès l’instant qu’on dit toujours le parti de IB, il n’y a pas de bicéphalisme. Il n’y a qu’une imposture.
Pourtant dans les textes, c’est Claude Sahi qui est considéré comme le président du parti ?
Dans ce même texte, il y a également des procédures qu’on appelle congrès et qui sanctionne tout manquement. Le Congrès a sanctionné monsieur Claude Sahi depuis mai 2008. Il a été suspende de son poste de président et sera entendu au prochain congrès, à l’issu duquel, il sera suspendu.
Il a pourtant organisé à Grand-Bassam une activité au nom de l’UNIR et vous ne vous êtes pas opposés ?
Comment voudriez-vous que nous nous opposions ?
En empêchant la tenue de la réunion de façon légale ?
Etes-vous sûr que nous sommes dans un pays légal aujourd’hui ? Comme je vous le disais tantôt, n’importe qui fait ce qu’il veut. Le pays va en déconfiture. C’est pourquoi des personnes comme Claude Sahi se permettent de tels comportements.
Quelles sont les actions que vous avez mené pour installer votre président, Ibrahima Coulibaly au pouvoir ?
Je l’ai dit plus haut, nous sommes dans la phase de mobilisation de nos bases et cette phase de mobilisation a pour but de préparer les élections et préparer l’arrivée de M. Ibrahima Coulibaly qui prendra part aux élections présidentielles du 29 novembre si elles ont lieu.
Il veut prendre part aux élections présidentielles, alors qu’il est loin, ne sera-t-il pas déphasé par la distance qui le sépare d’avec le terrain et ses militants ?
Etes vous sûr que cette crise peut se régler sans M. Ibrahima Coulibaly ? Je ne crois pas. Il est un acteur majeur, et il faut reconnaître qu’il est incontournable dans ce processus de sortie de crise. Tant qu’il sera mis à l’écart, nous irons d’accord en accord et les capitales seront comptées.
Il va donc continuer de saboter le processus ?
Il n’a rien saboté. Seulement, s’il est mis à l’écart, ce sont les acteurs eux-mêmes qui iront droit dans le mur. IB, n’a pas encore posé d’actes qui puissent saper ce processus. La preuve. Depuis combien de temps ne parle-t-il pas ? Cependant, malgré son silence, les gens nous conduisent toujours dans le mur.
Mais le fait de dire les choses de cette façon, n’est-ce pas une manière de saboter ce processus ? Pourquoi ne pas faire corps avec le processus en cours au nom de la paix ?
Je ne comprends pas ce que vous appelez « faire corps avec le processus ».
C’est quand même dans l’intérêt général de la nation ?
Vous voulez que IB, demande à Soro et Gbagbo venez, prenez-moi ! Je suis là, venez qu’on fasse corps avec le processus. Je ne crois pas. Ce sont elles les autorités, ce sont elles qui doivent aller vers les citoyens. Quand on voit qu’un tel citoyen, peut poser un tel acte pour une telle chose, il revient aux autorités de l’approcher, de l’écouter et essayer de l’inclure. Mais cela n’a pas été pas fait.
C’est pour cela qu’il est toujours dans l’ombre ?
Dans l’ombre, c’est un peu trop dire. M. Ibrahima Coulibaly sait que la vérité triomphera bientôt, car chaque jour, nous, nous rendons compte de la mauvaise foi des acteurs.
Peut-on savoir où IB se trouve et ce qu’il fait exactement ?
M. Ibrahima Coulibaly est avec sa famille, il s’occupe tantôt de bien d’autres choses, mais toujours est-il qu’il se porte très bien.
Les élections demandent beaucoup de moyens. Pensez-vous que IB, a les moyens pour tenir le rythme de la campagne ?
Pour donner dix mille francs à chaque militant, il n’en a pas les moyens, par contre, pour dire la vérité aux ivoiriens pour que ceux-ci voient pour lui, nous avons ces moyens.
Il va falloir se déplacer dans toute la Côte d’Ivoire. Cela demande des moyens. Les avez-vous ?
Je vous dis que IB n’a pas les moyens de distribuer 10.000 Fcfa, à chaque ivoirien pour obtenir leur vote, mais dire la vérité aux ivoiriens, leur proposer un programme de gouvernement, un bon programme de développement et un bien-être futur, notre président en a les moyens.
M. Bamba, croyez-vous en la date du 29 novembre, comme date des élections présidentielles ?
Non, je ne crois pas.
Pourquoi ?
Parce que tout est mis en œuvre pour ne pas qu’elles aient lieu.
Interview réalisée par Romarick N. Foua
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