A Grand-Bassam, les partis politiques comptent de vaillantes organisations féminines. Leurs animatrices affichent des ambitions pour les postes électifs locaux qu'elles ne pourront toutefois gagner qu'en soignant les nombreux malaises internes.
La politique n'est pas seulement réservée aux hommes dans la première capitale ivoirienne. A Grand-Bassam, des femmes dynamiques, véritables «soldats», s'activent au sein des leurs partis politiques. Initialement confinées aux tâches d'accompagnement et d'organisation de manifestations, elles visent désormais plus haut. Certaines, très actives dans la pré-campagne pour l'élection présidentielle, affichent aussi leurs ambitions pour les scrutins locaux. Prêtes à croiser le fer contre les candidats de l'autre sexe, ces femmes, soutiennent plusieurs observateurs dans la ville, pourraient créer la surprise dans les joutes qui s'annoncent. Une prédiction qui pourrait toutefois buter contre les querelles de leadership et autres malaises qui minent les organisations féminines. Etat des lieux!
Pdci : le leadership divise les femmes
L'aile politique féminine du parti doyen semble ne pas être au mieux de sa forme. Les rivalités entre la départementale de l'Union des femmes du parti démocratique de Côte d'Ivoire (UfPdci), Niangoran Solange, conseillère municipale et la présidente communale, Gaumize Bernadette, pourraient être la cause principale de l'ambiance morose qui y règne. La première, expliquent nos sources n'a jamais pardonné à la seconde de lui avoir ravi la place de présidente communale qu'elle occupait trois années plus tôt. Le malaise est si profond que la présidente nationale de l'UfPdci, Dao Henriette, a dû entreprendre des démarches pour essayer de concilier les deux camps. Le délégué départemental, le ministre Kablan Duncan, est lui aussi intervenu dans cette querelle pour tenter de rapprocher les deux dames. En vain. La direction du parti a même opéré des aménagements au niveau du bureau communal en présence des deux camps de sorte que chacune des leaders se sente impliquée. Au terme de toutes ces actions, le constat est le même : la crise est toujours réelle. Conséquence, de nombreux blocages surviennent au niveau des activités que souhaitent entreprendre la présidente communale. Les activités de cette dernière ont souvent besoin d'avoir l'aval de la présidente locale de l'UfPdci pour avoir du succès.
Malgré la rivalité qui les oppose, Niangoran Solange et Gaumize Bernadette demeurent deux dames dynamiques, engagées pour la cause du Pdci à Grand-Bassam. Elles travaillent certes avec peu de moyens mais, ont cette capacité de mobilisation et de soutien aux actions des cadres. Elles ont également joué un important rôle lors de la tournée du président, Henri Konan Bédié dans le Sud-Comoé en janvier dernier. Leur implication dans la mobilisation, l'accueil et la restauration avait laissé une très bonne impression. Prêtes à aller au charbon pour maintenir la flamme militante au sein du parti, leurs ambitions pour des postes électifs locaux ne sont pas encore clairement affichées. Pour l'heure, disent leurs proches, il s'agit de faire élire Henri Konan Bédié à la magistrature suprême. Outre ces battantes, deux autres dames dynamiques se positionnent dans la première capitale comme des «amazones» du parti créé par Félix Houphouët Boigny. Ce sont Kadjo Solange et Mme Ahissan alias «engagée, dégagée». La «vieille mère», comme l'appellent d'autres militants, demeure un pion essentiel pour le parti septuagénaire. Quant à Mme Kadjo, elle est présentée comme l'une des femmes qui, par son engagement, a su maintenir le parti en vie dans cette ville aux heures de braises de la crise du 19 septembre 2002. De nombreuses femmes interrogées estiment que si l'on arrive à taire les problèmes de personnes qui menacent l'entente au sein de la machine féminine du parti doyen, l’une de ces braves dames pourrait être coachée pour les élections locales. «Pour que la direction nous fasse confiance en validant au moins l’une des candidatures féminines que nous voulons proposer, il faut que nous prenons de la hauteur et que nous soyons plus soudées”, conseille l'une des militantes interrogées.
Rdr : les guerres de clans font rage
Le Rassemblement des républicains (Rdr) peut se vanter d'être une force incontournable dans le département de Grand-Bassam grâce à son aile féminine. Mais, des clivages ethniques très prononcés dans les rapports entre les femmes du parti d'Alassane Dramane Ouattara pourraient rendre inutile leur combat pour les postes électifs locaux. Ce qui caractérise les rapports de ces femmes républicaines, déplorent plusieurs observateurs, c'est qu'elles se regroupent par considérations ethnique et régionaliste. Deux clans se mènent ainsi une lutte en sourdine dont les conséquences risquent d'être incalculables pour le Rdr. Le clan des Sénoufo voudrait s'affirmer plus haut que celui des Odiennéka. Des oppositions ethniques dont les ramifications sont si complexes que très peu de militantes acceptent d'en parler. Malgré cela, le parti créé par Djéni Kobina peut se vanter d'avoir des dames de fer. Qui ne ménagent aucun effort pour propulser la machine républicaine toujours plus haut. Sur le terrain, le Rassemblement des femmes républicaines (Rfr) est dirigé par Sarangbê Bamba. Aujourd'hui, légèrement en retrait pour des problèmes de santé, elle est aidée dans sa tâche par Mme Bohosso Karamoko, qu'elle a formée. Ces deux dames bien qu'étant illettrées sont des militantes de premières heures. Mme Bohosso Karamoko jouit de toutes les bénédictions de la direction. Elle est membre du cabinet du secrétaire départemental et du bureau du district maritime. Elle dirige d'une main de fer la section Rfr de Odoss. Son cumul de postes, bien que dénoncé par certaines est, répondent ses proches, la preuve de son dynamisme. «Elle ratisse fort sur le terrain et est prête à tout», affirme-t-on. La preuve : Mme Bohosso aurait été tabassée lors d'une marche de protestation du Rdr qui demandait la libération des médias d'Etat. Elle n'a eu la vie sauve que grâce aux secours venus à temps. Mais, cela n'a jamais émoussé son ardeur. Pour l'heure, aucune des deux dames citées n'a affiché une ambition pour un poste électif local.
A côté d'elles, il y a Mme Seriba Coulibaly Ellola, enseignante de formation et présidente départementale du Rfr. Une autre battante qui a suffisamment du coffre pour être maire, député ou présidente de conseil général. MAis, cela pour l'instant demeure à l'état de simples vœux formulés par ses proches. Il y a aussi Mme Sanogo, femme d'affaires, épouse de l'un des directeurs de campagne d'ADO, et Mme Zédia, transfuge du Front populaire ivoirien (Fpi) qui a rejoint le Rdr en mai 2008. Toutes deux intellectuelles. Elles ont clairement affirmé n'avoir aucune ambition politique pour le moment. Leur rôle est de soutenir les leaders locaux et de faire gagner une plus grande part de l'électorat à la cause du Rdr. Outre les structures spécialisées, l'on note l'apparition de plusieurs mouvements et associations de soutien au Rdr dirigés par des dames actives. Toutes visent avant tout l'élection d'ADO le 29 novembre. Il y a «Les amazones» dirigées par Fatou Tieplé Camara. «La vague des 5 millions pour ADO» avec à sa tête Mlle Bintou. Et «Les sénatrices» de Fatiga Massandjé.
Fpi : On crie à l'abandon
La situation n'est pas meilleure au sein de l'aile féminine du Front populaire ivoirien (Fpi). A Grand-Bassam, les femmes du parti qui vise la réélection du président Laurent Gbagbo, ont plutôt des choses à reprocher à leur direction. Des plaintes pour soutien inexistant à leurs initiatives fusent. L'on s'active actuellement pour laver le linge sale en famille afin d'espérer une remobilisation des troupes. La manifestation du malaise est surtout visible au sein de l'Organisation des femmes du Fpi (OfFpi) section Grand-Bassam. Des voix s'élèvent au cœur de cette organisation pour dénoncer «une trahison» du sommet du parti qui resterait sourd aux appels à l'aide des jeunes femmes. Celles-ci estiment n'avoir rien obtenu en termes d'emploi et de meilleures conditions d'existence après la lutte politique. Des jeunes filles, majoritairement diplômées, confient qu'elles sont gagnées par le découragement. Prenant la grogne très au sérieux, la présidente nationale de l'OfFpi, Marie-Odette Lorougon, multiplie les rencontres avec les Bassamoises du Fpi pour tenter de réanimer leur flamme militante. Claudine Ehivet Ouattara, membre du comité central du parti, sœur cadette de la Première dame, n'hésite pas non plus à s'investir pour redonner espoir à cette gente féminine locale. Elle est appuyée dans sa tâche par la ministre de la Lutte contre le Sida, Mme Adjobi Christine, également membre du comité central du parti. Deux figures de proue qui organisent des rencontres régulièrement. Elles marquent surtout leur présence aux nombreuses cérémonies et activités culturelles dont Claudine Ehivet est généralement la marraine. A ces rendez-vous, l'on n'hésite plus à octroyer des financements pour les projets des jeunes. Récemment, Claudine Ehivet a créé un Mouvement de soutien à Laurent Gbagbo (Mosag) pour fédérer les jeunes autour de la réélection de son beau-frère. Selon nos sources, la sœur de la 1ère dame ne cache pas ses ambitions pour un poste électif local. Elle miserait surtout sur la mairie de la première capitale de Côte d'Ivoire. Quant à la ministre Christine Adjobi, elle viserait également une mairie. Celle de Bonoua. Outre ces deux leaders, l'on annonce une autre « guerrière » du Fpi comme candidate à un poste électif. Il s'agit de Mme Tanoh Agnès, première secrétaire de la Première dame. Selon une source qui lui est proche, le poste de maire dans la nouvelle commune de Larabia (Bonoua) lui plairait bien. La concernée pose en ce moment beaucoup d'actes dans le domaine social. Marguerite Ahoulou, Fédérale OfFpi de Grand-Bassam et premier-adjoint au maire de Bonoua aurait également des ambitions. Mais, jusque-là, cette dernière garde secrets le poste et la localité qu'elle vise.
Udpci : La grande orpheline
L'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) du général Robert Guéi éprouve du mal à décoller à Grand-Bassam. Outre les moyens qui font défaut, la seule et dynamique responsable féminine de ce parti, qui nourrissait la noble ambition de porter plus haut l'étendard n'est plus. Mme Baya Cathérine est décédée dans le mois de juillet. Après cette femme de conviction, l'Udpci n'a installé personne à sa tête dans la première capitale. Vivement que Mabri Toikeusse, le président de l'Udpci, jette un coup d'œil vers Grand-Bassam où son parti n'est plus au mieux de sa forme. La bonne volonté qui habite ses femmes est annihilée par le manque de fédération locale, de motivation et de moyens.
Emmanuelle Kanga, Correspondante régionale
La politique n'est pas seulement réservée aux hommes dans la première capitale ivoirienne. A Grand-Bassam, des femmes dynamiques, véritables «soldats», s'activent au sein des leurs partis politiques. Initialement confinées aux tâches d'accompagnement et d'organisation de manifestations, elles visent désormais plus haut. Certaines, très actives dans la pré-campagne pour l'élection présidentielle, affichent aussi leurs ambitions pour les scrutins locaux. Prêtes à croiser le fer contre les candidats de l'autre sexe, ces femmes, soutiennent plusieurs observateurs dans la ville, pourraient créer la surprise dans les joutes qui s'annoncent. Une prédiction qui pourrait toutefois buter contre les querelles de leadership et autres malaises qui minent les organisations féminines. Etat des lieux!
Pdci : le leadership divise les femmes
L'aile politique féminine du parti doyen semble ne pas être au mieux de sa forme. Les rivalités entre la départementale de l'Union des femmes du parti démocratique de Côte d'Ivoire (UfPdci), Niangoran Solange, conseillère municipale et la présidente communale, Gaumize Bernadette, pourraient être la cause principale de l'ambiance morose qui y règne. La première, expliquent nos sources n'a jamais pardonné à la seconde de lui avoir ravi la place de présidente communale qu'elle occupait trois années plus tôt. Le malaise est si profond que la présidente nationale de l'UfPdci, Dao Henriette, a dû entreprendre des démarches pour essayer de concilier les deux camps. Le délégué départemental, le ministre Kablan Duncan, est lui aussi intervenu dans cette querelle pour tenter de rapprocher les deux dames. En vain. La direction du parti a même opéré des aménagements au niveau du bureau communal en présence des deux camps de sorte que chacune des leaders se sente impliquée. Au terme de toutes ces actions, le constat est le même : la crise est toujours réelle. Conséquence, de nombreux blocages surviennent au niveau des activités que souhaitent entreprendre la présidente communale. Les activités de cette dernière ont souvent besoin d'avoir l'aval de la présidente locale de l'UfPdci pour avoir du succès.
Malgré la rivalité qui les oppose, Niangoran Solange et Gaumize Bernadette demeurent deux dames dynamiques, engagées pour la cause du Pdci à Grand-Bassam. Elles travaillent certes avec peu de moyens mais, ont cette capacité de mobilisation et de soutien aux actions des cadres. Elles ont également joué un important rôle lors de la tournée du président, Henri Konan Bédié dans le Sud-Comoé en janvier dernier. Leur implication dans la mobilisation, l'accueil et la restauration avait laissé une très bonne impression. Prêtes à aller au charbon pour maintenir la flamme militante au sein du parti, leurs ambitions pour des postes électifs locaux ne sont pas encore clairement affichées. Pour l'heure, disent leurs proches, il s'agit de faire élire Henri Konan Bédié à la magistrature suprême. Outre ces battantes, deux autres dames dynamiques se positionnent dans la première capitale comme des «amazones» du parti créé par Félix Houphouët Boigny. Ce sont Kadjo Solange et Mme Ahissan alias «engagée, dégagée». La «vieille mère», comme l'appellent d'autres militants, demeure un pion essentiel pour le parti septuagénaire. Quant à Mme Kadjo, elle est présentée comme l'une des femmes qui, par son engagement, a su maintenir le parti en vie dans cette ville aux heures de braises de la crise du 19 septembre 2002. De nombreuses femmes interrogées estiment que si l'on arrive à taire les problèmes de personnes qui menacent l'entente au sein de la machine féminine du parti doyen, l’une de ces braves dames pourrait être coachée pour les élections locales. «Pour que la direction nous fasse confiance en validant au moins l’une des candidatures féminines que nous voulons proposer, il faut que nous prenons de la hauteur et que nous soyons plus soudées”, conseille l'une des militantes interrogées.
Rdr : les guerres de clans font rage
Le Rassemblement des républicains (Rdr) peut se vanter d'être une force incontournable dans le département de Grand-Bassam grâce à son aile féminine. Mais, des clivages ethniques très prononcés dans les rapports entre les femmes du parti d'Alassane Dramane Ouattara pourraient rendre inutile leur combat pour les postes électifs locaux. Ce qui caractérise les rapports de ces femmes républicaines, déplorent plusieurs observateurs, c'est qu'elles se regroupent par considérations ethnique et régionaliste. Deux clans se mènent ainsi une lutte en sourdine dont les conséquences risquent d'être incalculables pour le Rdr. Le clan des Sénoufo voudrait s'affirmer plus haut que celui des Odiennéka. Des oppositions ethniques dont les ramifications sont si complexes que très peu de militantes acceptent d'en parler. Malgré cela, le parti créé par Djéni Kobina peut se vanter d'avoir des dames de fer. Qui ne ménagent aucun effort pour propulser la machine républicaine toujours plus haut. Sur le terrain, le Rassemblement des femmes républicaines (Rfr) est dirigé par Sarangbê Bamba. Aujourd'hui, légèrement en retrait pour des problèmes de santé, elle est aidée dans sa tâche par Mme Bohosso Karamoko, qu'elle a formée. Ces deux dames bien qu'étant illettrées sont des militantes de premières heures. Mme Bohosso Karamoko jouit de toutes les bénédictions de la direction. Elle est membre du cabinet du secrétaire départemental et du bureau du district maritime. Elle dirige d'une main de fer la section Rfr de Odoss. Son cumul de postes, bien que dénoncé par certaines est, répondent ses proches, la preuve de son dynamisme. «Elle ratisse fort sur le terrain et est prête à tout», affirme-t-on. La preuve : Mme Bohosso aurait été tabassée lors d'une marche de protestation du Rdr qui demandait la libération des médias d'Etat. Elle n'a eu la vie sauve que grâce aux secours venus à temps. Mais, cela n'a jamais émoussé son ardeur. Pour l'heure, aucune des deux dames citées n'a affiché une ambition pour un poste électif local.
A côté d'elles, il y a Mme Seriba Coulibaly Ellola, enseignante de formation et présidente départementale du Rfr. Une autre battante qui a suffisamment du coffre pour être maire, député ou présidente de conseil général. MAis, cela pour l'instant demeure à l'état de simples vœux formulés par ses proches. Il y a aussi Mme Sanogo, femme d'affaires, épouse de l'un des directeurs de campagne d'ADO, et Mme Zédia, transfuge du Front populaire ivoirien (Fpi) qui a rejoint le Rdr en mai 2008. Toutes deux intellectuelles. Elles ont clairement affirmé n'avoir aucune ambition politique pour le moment. Leur rôle est de soutenir les leaders locaux et de faire gagner une plus grande part de l'électorat à la cause du Rdr. Outre les structures spécialisées, l'on note l'apparition de plusieurs mouvements et associations de soutien au Rdr dirigés par des dames actives. Toutes visent avant tout l'élection d'ADO le 29 novembre. Il y a «Les amazones» dirigées par Fatou Tieplé Camara. «La vague des 5 millions pour ADO» avec à sa tête Mlle Bintou. Et «Les sénatrices» de Fatiga Massandjé.
Fpi : On crie à l'abandon
La situation n'est pas meilleure au sein de l'aile féminine du Front populaire ivoirien (Fpi). A Grand-Bassam, les femmes du parti qui vise la réélection du président Laurent Gbagbo, ont plutôt des choses à reprocher à leur direction. Des plaintes pour soutien inexistant à leurs initiatives fusent. L'on s'active actuellement pour laver le linge sale en famille afin d'espérer une remobilisation des troupes. La manifestation du malaise est surtout visible au sein de l'Organisation des femmes du Fpi (OfFpi) section Grand-Bassam. Des voix s'élèvent au cœur de cette organisation pour dénoncer «une trahison» du sommet du parti qui resterait sourd aux appels à l'aide des jeunes femmes. Celles-ci estiment n'avoir rien obtenu en termes d'emploi et de meilleures conditions d'existence après la lutte politique. Des jeunes filles, majoritairement diplômées, confient qu'elles sont gagnées par le découragement. Prenant la grogne très au sérieux, la présidente nationale de l'OfFpi, Marie-Odette Lorougon, multiplie les rencontres avec les Bassamoises du Fpi pour tenter de réanimer leur flamme militante. Claudine Ehivet Ouattara, membre du comité central du parti, sœur cadette de la Première dame, n'hésite pas non plus à s'investir pour redonner espoir à cette gente féminine locale. Elle est appuyée dans sa tâche par la ministre de la Lutte contre le Sida, Mme Adjobi Christine, également membre du comité central du parti. Deux figures de proue qui organisent des rencontres régulièrement. Elles marquent surtout leur présence aux nombreuses cérémonies et activités culturelles dont Claudine Ehivet est généralement la marraine. A ces rendez-vous, l'on n'hésite plus à octroyer des financements pour les projets des jeunes. Récemment, Claudine Ehivet a créé un Mouvement de soutien à Laurent Gbagbo (Mosag) pour fédérer les jeunes autour de la réélection de son beau-frère. Selon nos sources, la sœur de la 1ère dame ne cache pas ses ambitions pour un poste électif local. Elle miserait surtout sur la mairie de la première capitale de Côte d'Ivoire. Quant à la ministre Christine Adjobi, elle viserait également une mairie. Celle de Bonoua. Outre ces deux leaders, l'on annonce une autre « guerrière » du Fpi comme candidate à un poste électif. Il s'agit de Mme Tanoh Agnès, première secrétaire de la Première dame. Selon une source qui lui est proche, le poste de maire dans la nouvelle commune de Larabia (Bonoua) lui plairait bien. La concernée pose en ce moment beaucoup d'actes dans le domaine social. Marguerite Ahoulou, Fédérale OfFpi de Grand-Bassam et premier-adjoint au maire de Bonoua aurait également des ambitions. Mais, jusque-là, cette dernière garde secrets le poste et la localité qu'elle vise.
Udpci : La grande orpheline
L'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) du général Robert Guéi éprouve du mal à décoller à Grand-Bassam. Outre les moyens qui font défaut, la seule et dynamique responsable féminine de ce parti, qui nourrissait la noble ambition de porter plus haut l'étendard n'est plus. Mme Baya Cathérine est décédée dans le mois de juillet. Après cette femme de conviction, l'Udpci n'a installé personne à sa tête dans la première capitale. Vivement que Mabri Toikeusse, le président de l'Udpci, jette un coup d'œil vers Grand-Bassam où son parti n'est plus au mieux de sa forme. La bonne volonté qui habite ses femmes est annihilée par le manque de fédération locale, de motivation et de moyens.
Emmanuelle Kanga, Correspondante régionale