«L’habit ne fait pas le moine», dit-on. L’inspecteur stagiaire, Mamadou S. Diakité, a fait de cet adage un principe de travail. Il ne se fie jamais aux apparences. Et cette précaution s’avère payante. En effet, le jeune officier de police vient de mettre hors d’état de nuire, dans la nuit du 1er au 2 avril, un dealer de 30 ans. Le trafiquant de drogue présentait la particularité de se faire passer pour un … marabout.
Le quartier de Kalabancoura est bien connu pour le nombre élevé des consommateurs de cannabis qui y résident. C’est aussi l’un des quartiers de Bamako (Mali) où les bars sont les plus nombreux.
Mardi soir, la patrouille conduite par l’inspecteur Mamadou S. Diakité a été témoin, vers trois heures du matin, d’un spectacle qui lui a paru bizarre. Un homme vêtu comme un imam était installé sur un tas de sable. A cette heure indue, l’inconnu lisait des versets du Livre saint à la lumière d’un lampadaire. A côté de lui, brûlait un serpentin anti-moustique. L’imam, selon certains éléments de la patrouille, avait étalé devant lui une copie du Saint Coran, de l’édition dite tunisienne. Il élevait la voix quand quelqu’un s’approchait de lui et la baissait lorsque celui-ci s’éloignait.
Ce comportement parut suspect à l’inspecteur, Mamadou S. Diakité. Mais le policier craignait aussi de déranger une personne dont le seul tort aurait été de lire le Saint livre des musulmans à une heure aussi tardive. Dans le doute, l’inspecteur Diakité s’est retenu d’aborder ce citoyen pieux, très particulier.
Après un moment d’hésitation, il s’est résolut à vérifier l’identité du lecteur de nuit. Il s’approche de lui et lui demande une pièce d’identité. L’homme fit semblant de ne pas entendre et d’être plongé dans la lecture des Saintes écritures. Il poursuivit sa lecture pendant de longues minutes, avant de lever les yeux vers le ciel pour faire des incantations. Après quoi, il annonce aux policiers n’avoir aucune pièce sur lui.
Les éléments de la patrouille lui demandent d’expliquer ce qu’il fait à une heure aussi avancée dans cet endroit particulièrement isolé. Celui qui sera identifié plus tard comme étant Boubacar Traoré, ne donne aucune réponse claire. Il se met à débiter des propos du genre « Je n’ai plus sommeil. Pour passer le temps, je suis venu lire le Coran». «Pourquoi lis-tu à haute voix quand on s’approche de toi et à voix basse quand on s’éloigne ?», lui demande le policier. Le «religieux» s’embrouille. L’inspecteur ordonne donc à ses agents de le fouiller.
Sentant que son subterfuge allait être mis à nu, Boubacar entreprit de prier les policiers de ne pas le fouiller. Les agents ne l’écoutent pas. Ils palpent la défroque de Boubacar Traoré et découvrent que celui-ci cachait un coupe-coupe et un sac en cotonnade qui contenait plusieurs boules de cannabis. Les agents dénichent 5.995 FCFA en pièces de 5, 10, 25,100, 200 et 500 FCFA. Le «marabout» avait aussi dans sa poche un tube de dissolvant qu’il sniffait pour ne pas dormir.
Toxicomane et dealer, Boubacar Traoré se met à table sans résistance. Il reconnut être un dealer. Et cet endroit est son lieu de rencontres avec les jeunes consommateurs du quartier. Les pièces de monnaie constituaient les recettes de la nuit. Le Coran le dédouanait aux yeux des passants. Le coupe-coupe devait être utilisé en cas d’agression par des clients indélicats. Après ses révélations, les policiers le conduisent au commissariat…
Le quartier de Kalabancoura est bien connu pour le nombre élevé des consommateurs de cannabis qui y résident. C’est aussi l’un des quartiers de Bamako (Mali) où les bars sont les plus nombreux.
Mardi soir, la patrouille conduite par l’inspecteur Mamadou S. Diakité a été témoin, vers trois heures du matin, d’un spectacle qui lui a paru bizarre. Un homme vêtu comme un imam était installé sur un tas de sable. A cette heure indue, l’inconnu lisait des versets du Livre saint à la lumière d’un lampadaire. A côté de lui, brûlait un serpentin anti-moustique. L’imam, selon certains éléments de la patrouille, avait étalé devant lui une copie du Saint Coran, de l’édition dite tunisienne. Il élevait la voix quand quelqu’un s’approchait de lui et la baissait lorsque celui-ci s’éloignait.
Ce comportement parut suspect à l’inspecteur, Mamadou S. Diakité. Mais le policier craignait aussi de déranger une personne dont le seul tort aurait été de lire le Saint livre des musulmans à une heure aussi tardive. Dans le doute, l’inspecteur Diakité s’est retenu d’aborder ce citoyen pieux, très particulier.
Après un moment d’hésitation, il s’est résolut à vérifier l’identité du lecteur de nuit. Il s’approche de lui et lui demande une pièce d’identité. L’homme fit semblant de ne pas entendre et d’être plongé dans la lecture des Saintes écritures. Il poursuivit sa lecture pendant de longues minutes, avant de lever les yeux vers le ciel pour faire des incantations. Après quoi, il annonce aux policiers n’avoir aucune pièce sur lui.
Les éléments de la patrouille lui demandent d’expliquer ce qu’il fait à une heure aussi avancée dans cet endroit particulièrement isolé. Celui qui sera identifié plus tard comme étant Boubacar Traoré, ne donne aucune réponse claire. Il se met à débiter des propos du genre « Je n’ai plus sommeil. Pour passer le temps, je suis venu lire le Coran». «Pourquoi lis-tu à haute voix quand on s’approche de toi et à voix basse quand on s’éloigne ?», lui demande le policier. Le «religieux» s’embrouille. L’inspecteur ordonne donc à ses agents de le fouiller.
Sentant que son subterfuge allait être mis à nu, Boubacar entreprit de prier les policiers de ne pas le fouiller. Les agents ne l’écoutent pas. Ils palpent la défroque de Boubacar Traoré et découvrent que celui-ci cachait un coupe-coupe et un sac en cotonnade qui contenait plusieurs boules de cannabis. Les agents dénichent 5.995 FCFA en pièces de 5, 10, 25,100, 200 et 500 FCFA. Le «marabout» avait aussi dans sa poche un tube de dissolvant qu’il sniffait pour ne pas dormir.
Toxicomane et dealer, Boubacar Traoré se met à table sans résistance. Il reconnut être un dealer. Et cet endroit est son lieu de rencontres avec les jeunes consommateurs du quartier. Les pièces de monnaie constituaient les recettes de la nuit. Le Coran le dédouanait aux yeux des passants. Le coupe-coupe devait être utilisé en cas d’agression par des clients indélicats. Après ses révélations, les policiers le conduisent au commissariat…