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Faits Divers Publié le vendredi 21 août 2009 | Nord-Sud

Abus de confiance : Un directeur jette son gérant en prison

Sandwidi Adama, gérant d’un sous-dépôt de boissons à Grand-Bassam a payé cash pour sa mauvaise foi. Il croupit derrière les barreaux. Le gérant s’est rendu coupable du détournement de la somme de 1.238.953 FCFA. Adama travaille pour le compte de Bama Ernest. Et l’argent détourné représente la recette de la livraison de boissons à des particuliers et aux tenanciers de maquis. Le 29 juillet, le tribunal a reconnu la culpabilité du prévenu. En répression, il l’a condamné à une peine de deux mois fermes. A sa libération, il paiera une amende de 50.000 FCFA.

Comment en est-on arrivé là ? La collaboration entre Sandwidi et son employeur est empreinte de méfiance. Selon le « boss », il ressort qu’à chaque inventaire, il y a toujours des écarts, d’importantes sommes d’argent qui disparaissent sans aucune explication. Pour voir plus clair dans la gestion, Ernest embauche en mars 2009, un commercial nommé Koua Koffi Franck. Il confie à ce dernier non seulement les inventaires, mais aussi la gestion de la clientèle et la supervision des sous-dépôts. Koua Koffi se met à la tâche. Le 11 juillet, il organise l’audit du dépôt géré par Sandwidi. Le commercial découvre alors un trou de 772.895 FCFA. Quelques jours après, il fait un inventaire de nouveau chez Sandwidi. Le constat donne un coup de froid dans le dos. Le gérant a finalement creusé un trou de 1.238.953 FCFA. « J’ai immédiatement informé le Directeur général de la situation. Le préjudice s’élève à plus d’un million », indique Franck. Mais, Sandwidi bat en brèches l’allégation d’abus de confiance portant sur la somme de 1.238.953 FCFA. Il explique que les créances enregistrées sont du fait des clients portés disparus. « J’ai livré des casiers de boissons. Mais, depuis ce temps, ces clients n’ont plus fait surface », affirme-t-il. Très vite, le gérant se rend compte de la gravité de la situation. Il se rétracte et demande un arrangement à l’amiable. Selon lui, il compte travailler pour rembourser son patron. Ce que Bama Ernest balaie du revers de la main. « Je n’ai plus confiance en lui », soutient-il. C’est derrière les barreaux que séjourne l’indélicat employé. A la fin de sa punition, Sandwidi Adama doit payer la somme de 1.238.953 FCFA à Bama Ernest à titre de dommages et intérêts.

Emmanuelle Kanga
Correspondante régionale
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