Télégraphe : L’amant pourrait perdre sa virilité

Samedi 9 mai, aux environs de 23 heures. Les habitants du quartier Niamakoro (Mali), se demandent encore si l’épouse indigne n’était pas simplement devenue folle. Cette audacieuse avait l’outrecuidance d’entraîner son amant dans le lit où elle dort toutes les nuits avec son mari. Elle ne savait pas ou s’en foutait des gens qui pouvaient suivre ses faits et gestes. Aujourd’hui encore les commentaires vont bon train. Qu’est-ce qui peut bien pousser une femme à tromper son mari dans le lit conjugal ? Surtout quand il s’agit d’une femme qui ne manque de rien et que son mari comble à longueur de journée de biens. Selon les plus tolérants, l’épouse infidèle voulait sortir de la routine. Les « spécialistes » ès rapports intra-couple motivent ce cas d’adultère. Pour eux une femme s’engage dans une aventure extra conjugale pour assouvir une flambée émotionnelle, née de la peur de vieillir. Certaines épouses prendraient un ou des amants pour se donner l’impression d’être à nouveau celle que l’on convoitait, il y a quelques temps. C’est connu, les histoires d’adultère finissent mal, dans la majorité des cas. Lorsque le pot aux roses venait à être découvert, la relation dans le couple vire au vinaigre. La désillusion du conjoint trompé peut le conduire à commettre le pire. Cette extrémité a été atteinte dans la famille S. le samedi dernier. La maîtresse de maison indigne que nous désignerons par les initiales Z.D, a eu l’audace d’introduire son amant dans le lit conjugal. Le couple adultérin a été surpris par le mari cocu, un opérateur économique de la place. M.S. a été informé par l’une de ses voisines du comportement coupable de sa femme.

Identifier l’amant intrus

En effet, il était presque de notoriété que Z.D profitait de l’absence de son époux polygame pour prendre du bon temps avec son amant. Ce naïf, nous allons l’appeler S.C. Ce transitaire polygame réside dans un quartier de la rive droite. Le secret de polichinelle causa un profond choc moral à notre opérateur économique. Il déclare qu’il ne méritait pas cet affront. Il explique qu’il a toujours été un mari modèle, fidèle, attentionné à l’égard de toutes ses épouses. Le ver était désormais dans le fruit. La graine de jalousie germe et prend, à la vitesse de l’éclair, possession de son esprit. Il promit de se venger. M.S, rongé par le doute chamboula toutes ses habitudes. Il bouleverse ses heures d’aller au travail. Et il revenait chez lui à l’improviste. Désormais, l’opérateur économique se tapissait dans un recoin, pour épier de loin la porte de son foyer. Il avait hâte d’identifier l’amant intrus, la cause de son profond désarroi. La chance sourit effectivement au pauvre M.S le 9 mai. Ce fatidique, les jeunes du quartier chargés de la surveillance ont vu S.C. entrer dans le domicile de l’opérateur économique à une heure plutôt indue pour une visite dans une famille respectable. Selon les explications de la dame adultère, son amant répondait à son rendez-vous. Et pourtant le mari cocu avait mis en garde l’amant S.C d’interrompre sa relation condamnable. Il le menace de lui faire sa fête le jour où il le surprendrait seulement en train de rôder aux alentours de sa maison. Les jeunes guetteurs ont fait signe au mari cocu qui est accouru chez lui à toute vitesse. Il a donc surpris l’oiseau de malheur dans son nid. Prise les mains dans le sac, l’épouse frivole conseilla à son « invité » de se réfugier dans les toilettes. Elle ne savait pas que son mari avait déjà découvert le pot aux roses et avait pris toutes les dispositions pour se venger. L’intrus S.C sera débusqué de sa cachette et copieusement battu. Le Don Juan S.C ne doit la vie sauve qu’à une personne de bonne volonté qui a averti les agents du 10ème arrondissement, du drame qui était en train de se dérouler. Ceux-ci ont trouvé l’amant de la dame dans un état pitoyable. Selon certains, il risque de perdre à jamais sa virilité. Le séducteur malchanceux et martyrisé a été transporté à l’hôpital Gabriel Touré. N’eut été la collaboration de la population, le coureur de jupons S.C. trépassait d’une façon peu enviable. Le commissariat de police du 10è arrondissement a ouvert une enquête.