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Faits Divers Publié le jeudi 20 août 2009 | Nord-Sud

Télégraphe

Faux permis de la Côte d’Ivoire

À croire que le trafic est en plein boom. Jeudi 13 août au tribunal de Lille (France), deux affaires impliquaient des ressortissants africains débarqués en préfecture avec la ferme intention de transformer un papier exotique sans valeur en permis de conduire français. L’un des deux est un grand baraqué originaire de Côte d’Ivoire. À l’énoncé des faits qui lui sont reprochés, Conrad K. lâche simplement de sa voix de baryton: « j’ai rien à ajouter ». En février, il se pointe à la préfecture du Nord. Il dit détenir un permis ivoirien qu‘il veut faire valider en France. Ou comment changer le faux en vrai ? Car comme le révèle le procureur Dominique Hoflack, « les inscriptions au laser ont été faites au jet d’encre, il n’y a pas l’hologramme de la Côte d’Ivoire... » Bref, du travail bâclé. Le prévenu a de l’audace : il dit avoir passé son permis en février 2008, quand son passeport n’indique pas de retour au pays avant juillet...


Marabout ou démarcheur ?

Mohammed Diallo est commerçant dans la ville de Sya (Burkina). Son commerce battant de l’aile, il décide de tenter une aventure en Belgique. Nous sommes en mai 2007. Conscient du chemin épineux qui mène à l’obtention du visa, Mohammed Diallo, sur recommandation de sa belle-sœur, se confie à un marabout pour une éventuelle aide. Mais Hamadé Ouédraogo, le charlatan, lui signifie qu’il ne peut véritablement pas l’aider à obtenir le « précieux sésame » qui ouvre les portes de l’Europe. Hamadé Ouédraogo fait donc appel à deux connaissances de Ouagadougou. Ces deux « personnes-ressources », à savoir Rachid Bayiré et Ismaël Moné, vont user de leur génie, mais aussi, d’escroquerie pour rouler Mohammed Diallo dans la farine. Montant extorqué : 1.878.000 FCFA. « Victime d’un coup fourré », comme il l’a clamé devant le tribunal, Mohammed Diallo a pu recouvrer 400. 000 FCFA, une somme destinée à un échange en euros. Il avait fini par soupçonner qu’on voulait le « semer ». « Une histoire interminable de manque de place pour le vol a attiré mon attention », a-t-il dit aux juges.

Très déçu, le plaignant réclame à Hamadé Ouédraogo, le reste de l’argent (1.478.000 Fcfa) qu’il a dépensé pour divers documents (lettre d’invitation, billet d’avion…). En fait, Mohammed Diallo, après avoir exigé et perçu ses 400 000 FCFA à Ouagadougou, des mains des deux «amis» de Hamadé Ouédraogo, n’a plus eu de leurs nouvelles. Ils ont pris la clé des champs. Très embarrassé, Hamadé Ouédraogo s’est ainsi engagé à rembourser la somme escroquée. Devant le tribunal, le prévenu et la victime se sont expliqués, mais bien des questions ont manqué de réponses. Accusé d’escroquerie, Hamadé Ouédraogo n’a pas reconnu les faits sur toute la ligne. Il a tenté de prouver sa bonne foi par moult explications. Se prononçant en définitive, le ministère Public a estimé qu’aucune preuve n’établit la complicité de Hamadé Ouédraogo avec les deux compères de Ouagadougou. Ce faisant, le ministère Public a demandé la relaxation du prévenu au bénéfice du doute.

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