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Faits Divers Publié le jeudi 20 août 2009 | Nord-Sud

Télex

Je cherchais mon ami

Les fripouilles ne manquent pas d’idées. On peut prendre l’exemple de Bambré Moumouni. Le 4 août, à 15 heures, à Koumassi-Campement, il se fait passer pour une personne à la recherche d’un ami qu’il aurait perdu de vue il y a bien longtemps. Le plan marche. Moumouni entre dans une cour commune. A l’intérieur, il fracture la porte de Kassoum pour emporter un lecteur Dvd et un ventilateur. Mais le voleur ne parvient pas à franchir le seuil de la cour. Il est rattrapé par Abdoul Touré, le voisin de Kassoum. « J’ai entendu des bruits. Je suis sorti de la maison puis, je l’ai vu en train de prendre les affaires du voisin », témoigne-t-il. Le fripon, qui est en mauvaise posture, décide d’utiliser les grands moyens. « Il s’est servi d’une barre de fer pour me frapper. Malgré les coups reçus, je l’ai maîtrisé », ajoute Abdoul. Conduit le 17 août à la barre du tribunal des flagrants délits au Plateau, Moumouni se défend. « Je cherchais un ami. J’ai frappé à la porte, puisque personne ne répondait, alors j’ai poussé la porte », déclare-t-il. Cette explication, selon le procureur, n’est pas valable. « Le prévenu a bel et bien fracturé la porte. Il a été pris en possession des objets. Pis, il a agressé le témoin afin de s’échapper. Malheureusement pour lui, les choses ont mal tourné. Il a été maîtrisé mais, aujourd’hui (lundi, Ndlr) il tente de nier les faits de vol avec effraction et voies de violences », argumente le ministère public. Le tribunal a donc puni Moumouni à dix mois fermes.


… et pourtant

Il s’est battu comme un beau diable. Mais le juge a retenu contre Camara Ibrahim, 53 ans, l’accusation de détention de drogue en vue de la consommation. En répression, le tribunal des flagrants délits du Plateau l’a condamné à douze mois fermes. A sa libération, il doit payer 100.000 Fcfa d’amende. Camara a été pris dans la nuit du 4 août par des flics de la police anti-drogue. Selon l’officier, le prévenu était en possession de stupéfiants. « Il s’apprêtait, précise-t-il, à écouler la marchandise lorsque nous l’avons intercepté ». A la barre le 17 août, Camara soutient qu’il n’avait pas de drogue au moment où la police a débarqué. « Ce sont des somnifères qu’elle a retrouvés en ma possession. Je les prends pour avoir le sommeil », répond-il.


Sauvé par le doute

Il est reparti libre, pour insuffisance de preuves. Le tribunal des flagrants délits du Plateau, poursuivait Dagnogo Aboudramane, 21 ans, pour détention de cannabis en vue de sa consommation. Selon le parquet général, les complices d’Aboudramane ont été relaxés par la police à l’enquête préliminaire. « Dans le procès verbal, l’un des complices, Ibrahim Ouattara, a soutenu que la drogue se trouvait avec Aboudramane. Mais, lors de son interpellation, la police n’a rien découvert. Et ses supposés acolytes ont été libérés. Nous ne savons pas si effectivement le sous scellé a été pris en possession du prévenu. En la matière, lorsqu’il y a un doute, il profite au prévenu », soutient le substitut du procureur. Le président du tribunal a suivi le réquisitoire du ministère public.

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