Réunie hier en bureau politique à son siège, la direction de l'Union pour la démocratie et la paix a suspendu de toutes leurs fonctions ceux de ses membres considérés comme des «indisciplinés». Siki Blon Blaise, l'ancien conseiller du président du parti figure au premier rang des dirigeants ainsi flagellés. Il lui est reproché, lui et les autres, d'avoir «dévié de la ligne du parti et sabordé l'unité du parti en portant atteinte à son image en tentant de discréditer son président ». Une suite logique de la décision du bureau politique du dimanche 9 août à Yopougon qui avait déjà été très menaçant. Cette fois l'on est allé plus loin. «Le bureau politique décide de la suspension de M. Siki Blon Blaise de toutes ses fonctions au sein du parti et de toutes les activités du parti à compter de ce jour jusqu'à nouvel ordre». La même décision frappe N'da Acka Eugène, Yao N'guessan François et Jean-Joël Baou Doué. Le bureau politique d'hier, qui a statué en qualité de conseil de discipline, s'est notamment appuyé sur certains manquements dont se seraient rendus coupables les «prévenus ». S'agissant particulièrement du président du conseil général de Man, le bureau a relevé « ses absences injustifiées aux réunions et manifestations et instances du parti, ses déclarations intempestives, mensongères et calomnieuses dans les médias et à l'occasion des rencontres par lui illégalement organisées, ses agissements tendant à inciter les militants à la désobéissance vis-à-vis des organes du parti, ses actes d'allégeance aux responsables du Fpi, son refus de répondre à la convocation à lui régulièrement signifiée, preuve de son mépris à l'endroit des instances du parti… ». De sources proches de la rencontre, les débats ont été houleux. La bataille s'est jouée entre les partisans d'une radiation en bonne et due forme et le camp des modérés qui a demandé une seconde chance. En vain !
Marc Dossa
Marc Dossa