Le dénouement de la crise qui sécoue l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (Udpci) n'est pas pour demain. Siki Blon Blaise, ancien conseiller politique du président, et autres Yao N'Guessan François, vice-président, N'Da Aka Eugène, ex-porte-parole et Jean Joël Baou Doué, anciennement Trésorier général n'entendent pas se soumettre à la décision de suspension qui les frappe «jusqu'à nouvel ordre» depuis le 25 août. Au nom des «suspendus», N'Da Aka Eugène a qualifié d'«illégale» la décision du bureau politique dans une déclaration faite hier, au siège du conseil général de Man, sis à Aghien. Il la juge contraire aux statuts et règlement intérieur du parti. «Cette décision a été prise par un bureau politique illégale transformé en conseil de discipline (…) Alors que ni les statuts, ni le règlement intérieur, ne prévoient une telle possibilité», a-t-il protesté. Aux dires de M. N'Da, vu que «l'article 39 des statuts stipule clairement que les membres du bureau politique sont élus par le congrès sur proposition du président du parti», aucun membre ne peut être suspendu en dehors de ce cadre. Fort de ce constat, il a affirmé que ses camarades et lui ne se «sentent pas concernés par les décisions venant d'un bureau politique non statutaire, donc manifestement illégal». Il a également ajouté : «Ces décisions sont nulles et de nul effet. Nous continuons nos activités et invitons les militants à ne pas se laisser distraire». Le porte-parole suspendu du parti arc-en-ciel a annoncé la réaction de ses compagnons et lui dans les jours à venir. «Nous nous réservons le droit de prendre les dispositions utiles en vue de mettre de l'ordre dans le parti», a-t-il averti. Ces dispositions pourraient être connues mercredi au terme de la conférence de presse projetée par Siki Blon Blaise et ses amis.
BKI
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