La médiation menée depuis des années par des dirigeants du pdci, pour recoller les morceaux entre Bédié et son ancien ministre de l`Intérieur, Emile Constant Bombet, vient d`aboutir. Les deux hommes se sont parlé. Enfin ! Des contentieux ont été vidés. Des concessions ont été faites de part et d`autre. Pas forcément pour les mêmes raisons. Décryptage. Henri Konan Bédié, le nouveau Billy Billy (1) de la politique ivoirienne, peut sourire maintenant. Pour avoir enfin reçu en audience, à sa demande, pendant presque une heure, le vice- président de son parti, le ministre d`Etat Emile Constant Bombet. Selon la presse proche du n°1 du Pdci, le colonel major Constant Bombet était accompagné pour la circonstance de l`inspecteur du parti, Daniel Kablan Duncan, du ministre Albert Kacou Tiapani. Des retrouvailles que les affidés de ce parti d`opposition ont qualifié de " fraternelles et conviviales " et qui auraient permis à Bédié et à son vice-président de " renforcer les bases de leur collaboration au sein du Pdci-Rda dans la perspective des échéances électorales à venir". A la vérité et de source bien informée, cette rencontre a été l`occasion pour Bombet et Bédié de se dire les " 4 " vérités. Une rencontre franche, comme le diraient les diplomates. Pour vider un contentieux vieux de dix (10) ans. Et ayant pour axe de réflexion majeure, la problématique suivante : "Pourquoi nous avons perdu le pouvoir en 1999 ". Thème que Bédié évite d`aborder publiquement, depuis sa chute. Or, pour les dirigeants et militants convaincus de ce parti cinquantenaire, le pdci, leg d`Houphouët aux jeunes générations, ne peut rebondir après ce qui leur est arrivé sous Bédié que si, un état des lieux est fait. Le repère étant bien entendu la gestion " calamiteuse " du pouvoir avant le coup d`Etat de décembre 1999. Tout comme Bombet et Bédié ne pouvaient se " remettre ensemble" , sans évacuer certains problèmes délicats. Par exemple, la fâcheuse alliance avec le Rdr de Ouattara, au sein du Rhdp(dévitalisé et dévié de sa trajectoire originelle). Tel est l`essentiel des conditionnalités. Les ressentiments personnels (explicables du reste) étant secondaires. Au total, trop de problèmes persistants empêchaient Emile Bombet, de répondre jusque-là aux appels de pied, aux invites au dégel qu`entreprenaient jusque-là, de façon souterraine, Henri Konan Bédié, en sa direction. Il a accepté, semble-t-il de le faire, devant témoins. Par expérience. Quand on sait que certains politiques se renient rapidement au gré de leurs intérêts personnels. La rencontre du lundi dernier est aussi, pour les Bombet, connue pour être des chrétiens, l`occasion de résoudre une équation; un dilemme : être chrétien, c`est pouvoir pardonner à ceux qui vous ont fait du mal. Dix ans de bouderie, c`est beaucoup. Le temps n`était-il pas arrivé, vu la mouvance ambiante de réconciliation nationale et considérant l`intérêt du parti et de la République, que les enfants d`houphouet se retrouvent ?
Effectivement, l`entrevue a eu lieu. Une autre ou d`autres, suivront. La première, est l`aboutissement d`une longue médiation menée depuis des années par des doyens et cadres du vieux parti. Ces derniers souffraient du froid qui s`est installé entre Bédié et Bombet depuis 1999. Ils souffraient de l`absence au sein de l`appareil du pdci, d`hommes de poigne, charismatiques, de la dimension de Bombet, capables de dire des vérités à un Bédié dont les choix politiques sont quelquefois discutables. Bombet, on le sait, a l`onction de nombreux militants constitués en courant au sein du Pdci et qui espèrent toujours en lui(voir son blog ecbci.frblogsnet). Avec lui, ils crient : "Osons ensemble avec Emile Constant Bombet ". Le Pdci avait donc besoin de "renaître avec Ecb" en congé du parti depuis 1999. Pour mémoire, c`est en cette période notamment en décembre que le chef de l`Etat d`alors a été chassé du pouvoir par les militaires avec à leur tête, feu le général Robert Guéi. Exfiltré du pays à bord d`un hélicoptère comme un poltron, Bédié qui, au dire des sachant, n`avait pas prêté oreille attentive aux conseils avisés de Bombet Emile, son ministre de l`intérieur, le securocrate du gouvernement Duncan, avait fini par mettre en péril la vie de ceux (ministres et autres dirigeants) qui, contre vents et marées, combattaient à ses côtés contre les imposteurs. Bombet, l`homme dont les sorties ramollissaient Alassane Dramane Ouattara, mentor du Rdr et ses partisans en guerre ouverte contre le régime en place, paiera au prix fort, la perte du pouvoir d`Etat. Le sphinx de Daoukro en fuite en France, abandonnera ses lieutenants dont Bombet, entre les mains des " jeunes gens ", dans la fournaise abidjanaise infestée de milices de Guéi (Camora et autres). Homme politique ivoirien né le 4 mars 1941 à Rubino1 (Sous préfecture d`Agboville), plusieurs fois ministre de 1990 à 1999, Bombet mena une politique de rigueur et mena la campagne présidentielle du Pdci. Voyant sa popularité grandir, sa candidature à l`élection présidentielle de 2000 fut invalidée. En retrait des " turpitudes " de la vie politique locale depuis son exil au Bénin et en France (2000-2004), certains estiment qu`il serait le véritable héritier politique du président visionnaire Félix Houphouët-Boigny.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
Effectivement, l`entrevue a eu lieu. Une autre ou d`autres, suivront. La première, est l`aboutissement d`une longue médiation menée depuis des années par des doyens et cadres du vieux parti. Ces derniers souffraient du froid qui s`est installé entre Bédié et Bombet depuis 1999. Ils souffraient de l`absence au sein de l`appareil du pdci, d`hommes de poigne, charismatiques, de la dimension de Bombet, capables de dire des vérités à un Bédié dont les choix politiques sont quelquefois discutables. Bombet, on le sait, a l`onction de nombreux militants constitués en courant au sein du Pdci et qui espèrent toujours en lui(voir son blog ecbci.frblogsnet). Avec lui, ils crient : "Osons ensemble avec Emile Constant Bombet ". Le Pdci avait donc besoin de "renaître avec Ecb" en congé du parti depuis 1999. Pour mémoire, c`est en cette période notamment en décembre que le chef de l`Etat d`alors a été chassé du pouvoir par les militaires avec à leur tête, feu le général Robert Guéi. Exfiltré du pays à bord d`un hélicoptère comme un poltron, Bédié qui, au dire des sachant, n`avait pas prêté oreille attentive aux conseils avisés de Bombet Emile, son ministre de l`intérieur, le securocrate du gouvernement Duncan, avait fini par mettre en péril la vie de ceux (ministres et autres dirigeants) qui, contre vents et marées, combattaient à ses côtés contre les imposteurs. Bombet, l`homme dont les sorties ramollissaient Alassane Dramane Ouattara, mentor du Rdr et ses partisans en guerre ouverte contre le régime en place, paiera au prix fort, la perte du pouvoir d`Etat. Le sphinx de Daoukro en fuite en France, abandonnera ses lieutenants dont Bombet, entre les mains des " jeunes gens ", dans la fournaise abidjanaise infestée de milices de Guéi (Camora et autres). Homme politique ivoirien né le 4 mars 1941 à Rubino1 (Sous préfecture d`Agboville), plusieurs fois ministre de 1990 à 1999, Bombet mena une politique de rigueur et mena la campagne présidentielle du Pdci. Voyant sa popularité grandir, sa candidature à l`élection présidentielle de 2000 fut invalidée. En retrait des " turpitudes " de la vie politique locale depuis son exil au Bénin et en France (2000-2004), certains estiment qu`il serait le véritable héritier politique du président visionnaire Félix Houphouët-Boigny.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr