Les producteurs villageois de régimes de palme représentant 65% de la production nationale sont en ce moment très remontés contre la société agro-industrielle Palmci. Ils accusent cette société de travailler au-delà de la limite de ses prérogatives. Le lundi 7 septembre 2009, ces producteurs villageois regroupés au sein de la FENACOPH-CI (Fédération nationale des coopératives de planteurs de palmiers à huile de Côte d’Ivoire), ont dénoncé les pratiques de Palmci qui causeraient des dommages importants aux producteurs villageois.
La colère des producteurs villageois fait suite au non respect par la société Palmci de la convention signée par le ministère de l’Agriculture, portant le transfert des compétences. Que sont la collecte et le transport de la production, le paiement des planteurs villageois, le recouvrement des crédits de campagne, l’encadrement des planteurs, l’entretien des pistes villageoises…. Ces activités énumérées sont conférées aux coopératives. Faisant fi de cette disposition, la société Palmci pose des actes qui ne sont plus de nature à assurer l’équilibre. Au point où elle est accusée par M. Kouadio Fri, Pca de la FENACOPH-CI d’exercer les mêmes activités que les coopératives au détriment des dispositions antérieures. Par la faute de cette société, les producteurs disent aussi subir des pertes au niveau des récoltes allant de 30 à 35%. Devant cette situation fâcheuse, et en vertu des décisions qui lui confèrent le transfert des compétences sus-citées, le conseil d’administration de la FENACOPH-CI (Fédération nationale des coopératives de planteurs de palmiers à huile de Côte d’Ivoire) a décidé de passer à la vitesse supérieure, vu qu’en dépit des accords passés, Palmci s’entête à violer les dispositions antérieures. A travers des résolutions arrêtées à l’issue de la réunion du 3 septembre 2009, le conseil d’administration rappelle Palmci à l’ordre et la met garde contre d’éventuels nouveaux dérapages. «Le conseil d’administration de la FENACOPH-CI demande à Palmci de rétablir dans l’immédiat les dispositions qui ont fait l’objet d’application sur ce sujet jusqu’à ce jour à savoir le reversement à la FENACOPH-CI des prélèvements faits sur l’ensemble des planteurs», a indiqué M. Kouadio Fri, PCA de la FENACOPH-CI. Non sans préciser que les coopératives du secteur villageois de la filière du palmier à huile ont fait la preuve, à travers les contrats de prestation signés avec le FIRCA, de leur aptitude à réaliser dans les meilleures conditions l’activité d’encadrement dont le transfert est achevé sur l’ensemble du secteur villageois de ladite filière. Aussi la FENACOPH-CI demande-t-elle à Palmci de retirer tout son personnel d’encadrement du secteur villageois à compter du 10 septembre prochain. De fait, la FENACOPH-CI pense avoir les aptitudes nécessaires pour exercer toutes ces fonctions. «Le conseil d’administration de la FENACOPH-CI rappelle à Palmci que la collecte dans les plantations villageoises est une activité qui revient de droit aux coopératives qui en assurent l’entière responsabilité», insiste M. Kouadio Fri, qui avait à ses côtés plusieurs présidents de coopératives et de producteurs. Indiquant que la présence de Palmci au niveau de la collecte perturbe sérieusement les activités des coopératives du fait des interférences entraînant des dysfonctionnements au niveau de son organisation. M. Angora Tano, Directeur général de Palmci joint dans la soirée d’hier, a donné sa part de vérité. Selon lui, au moment de la privatisation de la Palmindustrie, il avait effectivement indiqué que des activités devaient être rétrocédées aux coopératives. Ce qui a été fait quelque temps après, sur 2 à 3 ans. Malheureusement, au lieu que les choses aillent dans le sens souhaité, la production de palme à huile a commencé à baisser. Ce qui était susceptible de mettre les usines en situation de déficit de matières premières transformables. Aux dires du Dg, c’est au regard de cette situation que Palmci a décidé de faire comme Palmindustrie. C’est-à-dire, en allant dans les campagnes, en envoyant agents sur le terrain. Poursuivant, le Dg de Palmci a souligné que les prélèvements dont parle la FENACOPH-CI ont été détournés de leur objectif. Les coopératives n’ont plus fait les entretiens de pistes. Alors que cela s’avère important pour le transport du produit du champ jusqu’à l’usine. Le secteur villageois de producteurs de régimes de palme compte environ 50.000 planteurs exploitant environ 150.000 hectares, soit 65% de la production nationale.
Honoré Kouassi
La colère des producteurs villageois fait suite au non respect par la société Palmci de la convention signée par le ministère de l’Agriculture, portant le transfert des compétences. Que sont la collecte et le transport de la production, le paiement des planteurs villageois, le recouvrement des crédits de campagne, l’encadrement des planteurs, l’entretien des pistes villageoises…. Ces activités énumérées sont conférées aux coopératives. Faisant fi de cette disposition, la société Palmci pose des actes qui ne sont plus de nature à assurer l’équilibre. Au point où elle est accusée par M. Kouadio Fri, Pca de la FENACOPH-CI d’exercer les mêmes activités que les coopératives au détriment des dispositions antérieures. Par la faute de cette société, les producteurs disent aussi subir des pertes au niveau des récoltes allant de 30 à 35%. Devant cette situation fâcheuse, et en vertu des décisions qui lui confèrent le transfert des compétences sus-citées, le conseil d’administration de la FENACOPH-CI (Fédération nationale des coopératives de planteurs de palmiers à huile de Côte d’Ivoire) a décidé de passer à la vitesse supérieure, vu qu’en dépit des accords passés, Palmci s’entête à violer les dispositions antérieures. A travers des résolutions arrêtées à l’issue de la réunion du 3 septembre 2009, le conseil d’administration rappelle Palmci à l’ordre et la met garde contre d’éventuels nouveaux dérapages. «Le conseil d’administration de la FENACOPH-CI demande à Palmci de rétablir dans l’immédiat les dispositions qui ont fait l’objet d’application sur ce sujet jusqu’à ce jour à savoir le reversement à la FENACOPH-CI des prélèvements faits sur l’ensemble des planteurs», a indiqué M. Kouadio Fri, PCA de la FENACOPH-CI. Non sans préciser que les coopératives du secteur villageois de la filière du palmier à huile ont fait la preuve, à travers les contrats de prestation signés avec le FIRCA, de leur aptitude à réaliser dans les meilleures conditions l’activité d’encadrement dont le transfert est achevé sur l’ensemble du secteur villageois de ladite filière. Aussi la FENACOPH-CI demande-t-elle à Palmci de retirer tout son personnel d’encadrement du secteur villageois à compter du 10 septembre prochain. De fait, la FENACOPH-CI pense avoir les aptitudes nécessaires pour exercer toutes ces fonctions. «Le conseil d’administration de la FENACOPH-CI rappelle à Palmci que la collecte dans les plantations villageoises est une activité qui revient de droit aux coopératives qui en assurent l’entière responsabilité», insiste M. Kouadio Fri, qui avait à ses côtés plusieurs présidents de coopératives et de producteurs. Indiquant que la présence de Palmci au niveau de la collecte perturbe sérieusement les activités des coopératives du fait des interférences entraînant des dysfonctionnements au niveau de son organisation. M. Angora Tano, Directeur général de Palmci joint dans la soirée d’hier, a donné sa part de vérité. Selon lui, au moment de la privatisation de la Palmindustrie, il avait effectivement indiqué que des activités devaient être rétrocédées aux coopératives. Ce qui a été fait quelque temps après, sur 2 à 3 ans. Malheureusement, au lieu que les choses aillent dans le sens souhaité, la production de palme à huile a commencé à baisser. Ce qui était susceptible de mettre les usines en situation de déficit de matières premières transformables. Aux dires du Dg, c’est au regard de cette situation que Palmci a décidé de faire comme Palmindustrie. C’est-à-dire, en allant dans les campagnes, en envoyant agents sur le terrain. Poursuivant, le Dg de Palmci a souligné que les prélèvements dont parle la FENACOPH-CI ont été détournés de leur objectif. Les coopératives n’ont plus fait les entretiens de pistes. Alors que cela s’avère important pour le transport du produit du champ jusqu’à l’usine. Le secteur villageois de producteurs de régimes de palme compte environ 50.000 planteurs exploitant environ 150.000 hectares, soit 65% de la production nationale.
Honoré Kouassi