Aide-toi et le ciel d'aidera, nous enseignent les Ecritures saintes. Le candidat du Rdr, le Dr Dramane Ouattara, prend le contre-pied de cette disposition divine qui veut que l'homme compte d'abord sur soi-même avant de compter sur l'apport d'autrui. Le président des républicains, Alassane Dramane Ouattara, croyait si bien dire en lâchant au cours de la réunion du secrétariat de son parti tenue le 7 septembre, que les Ivoiriens veulent à la tête du pays quelqu'un qui a des relations solides à l'extérieur pour un changement de leadership en Côte d'Ivoire. ''Ce n'est pas ma faute si vous n'avez pas de relations'', répondait-il ironiquement et indirectement au Président Laurent Gbagbo et à son régime. Le président du Rdr soutient mordicus qu'il est impensable et même irréaliste à quelqu'un de parvenir au pouvoir et de développer son pays sans l'appui extérieur. Il brandit ses relations privilégiées avec le Président français, Nicolas Sarkozy, et surtout sa récente réception à l'Elysée par celui qu'il appelle son ami, comme un trophée de campagne. ''Que diront-ils si je vais aux Etats-Unis et que je suis reçu par Obama ou la secrétaire d'Etat'', s'est-il interrogé. Il est donc clair, Dramane Ouattara compte sur ses appuis extérieurs pour prétendre diriger la Côte d'Ivoire. Celui qui parcourt villes et villages pour demander le suffrage des Ivoiriens, vient de démontrer son incapacité à trouver des initiatives personnelles et innovatrices pour gouverner le pays. Contrairement à ce que pensent Ouattara et ses sbires, l'histoire récente de la Côte d'Ivoire montre bel et bien qu'on peut ne pas être issu des acarnes des empires financiers internationaux ou de grandes puissances mondiales et gagner les élections et diriger solidement son pays. L'exemple du ''Woody'' de Mama est un véritable parcours initiatique qui devrait instruire les actions du président du Rdr et réviser sa vision de faire la politique. Les Ivoiriens n'ont pas attendu que Laurent Gbagbo ait un carnet d'adresses fourni pour lui confier la destinée de la Côte d'Ivoire en 2000. Il est bon également de rappeler à Ouattara que sans forcément dîner à la table des grands de ce monde, Laurent Gbagbo et son gouvernement ont donné espoir aux Ivoiriens de 2000 à 2002 en dirigeant le pays sans ressources extérieures. Avec un budget dit ''sécurisé'' savamment concocté par ceux que Ouattara appelle néophytes. C'est également sans l’aide de Ouattata que la Côte d'Ivoire a renoué avec les institutions de Bretton Woods. Là où les successifs gouvernements du Pdci et surtout là où lui Ouattara a peiné à trouver des ressources pour renflouer les caisses de l'Etat. Quand Dramane et ses collabos extérieurs ont mis en sang le pays en septembre 2002, c'est aussi sans relations que le Président Laurent Gbagbo a mis fin à la guerre. Grâce à son génie politique. L'effet de l'Accord politique de Ouaga est un cas d'école de règlement de conflits en Afrique. Sans être ami de Nicolas Sarkozy et ancien Dga du Fmi, Laurent Gbagbo arrive, en dépit de la guerre à lui imposer injustement, à mettre en chantier le développement de la Côte d'Ivoire. C'est enfin sans le soutien de la France que Laurent Gbagbo gagnera les élections parce qu'il a l'onction de son peuple et non des étrangers. Car, les seuls électeurs pour les élections en Côte d'Ivoire, ce n'est ni la France, ni Obama, ni la secrétaire d'Etat américain qu'il cite abondamment. Que le Rdr donc arrête de distraire les Ivoiriens avec ces débats de poubelle
Zéré de Mahi
Zéré de Mahi