Les effets pervers de la crise financière mondiale (déclenchée le 9 septembre 2008) semblent s’éloigner. Prise très au sérieux il y a un an, juste après la faillite de Lehman Brothers, la menace d’une nouvelle « grande dépression » comparable à celle des années 1930 semble aujourd’hui écartée, grâce aux interventions massives des Etats. Les prévisionnistes estiment que l’économie mondiale a déjà renoué avec la croissance après une récession qui devrait néanmoins rester dans les annales comme la pire depuis celle de 1929-1933, mais loin derrière celle-ci par son amplitude. « Pour l’instant, la récession ne semble pas si terrible », résume Thomas Mayer, chef économiste Europe de Deutsche Bank. « Mais l’heure des comptes n’a pas encore sonné ». Ce tableau rassurant comporte toutefois une zone d’ombre : si l’économie mondiale se reprend, c’est grâce aux milliers de milliards d’euros injectés par les banques centrales et les gouvernements depuis un an. Le prochain grand défi sera donc celui du calendrier et du rythme de leur retrait car celui-ci devra s’effectuer sans provoquer une rechute de l’activité ou une résurgence excessive de l’inflation. Les ministres des Finances du G20 réunis à Londres le 5 septembre ont indiqué qu’il serait prématuré de réduire le soutien à l’économie, lequel équivaut en valeur à 2% du PIB mondial cette année et représentera 1,6% en 2010, selon les estimations du Fmi. Rappelons que la crise des «subprimes » avait fortement mis à rude épreuve l’économie mondiale. La folie s’est emparée des bourses américaines, européennes et asiatiques. A la clé de nombreuses entreprises en difficultés ont procédé à un dégraissage massif de leur personnel. En Côte d’Ivoire c’est surtout l’industrie du bois qui a périclité.
C.C.E
C.C.E