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Politique Publié le mardi 15 septembre 2009 | Le Temps

Soko Gbalou (1er vice-président du Rassemblement pour le progrès, la paix et le partage) - “Il est important de confier le destin du pays à Gbagbo”

Soko Gbalou est le 1er vice-président du Rassemblement pour le progrès, la paix et le partage à Gagnoa. Dans cet entretien, le collaborateur du Président Fologo donne les perspectives de son parti dans la région.
Vous venez d`un congrès qui s`est tenu récemment dans la capitale politique. Quel est le message fort que vous gardez de ce rassemblement ?
Ce congrès m`a encore ouvert les yeux et l`esprit. Après que le président Dona Laurent Fologo nous a encore fait l`orientation du parti, c`est un message fort qui nous invite à beaucoup plus de discernement. Je suis venu au Rpp par conviction et parce que je me retrouve dans le slogan de ce parti qui est le rassemblement, le progrès pour la paix et le partage. Donc je suis revenu du congrès avec des doutes dissipés et un nouveau moral. Je mettrai ces recommandations en application afin que le Rpp soit encore d`avantage solidement implanté dans tout le département de Gagnoa.
Quelles sont les dispositions immédiates que vous comptez prendre afin que le Rpp de Gagnoa redouble de stratégie dans le paysage politique à Gagnoa ?
Selon les recommandations de notre leader, le Rpp va mener une nouvelle vision. Le président Augustin dona Laurent Fologo est un politicien averti. Il est hors pair et doté d`une largesse d`idées. Un de ces témoignages m`a frappé. Voyez-vous le président Fologo a expliqué que s`il n`y avait pas d`internat à son temps, il ne serait pas arrivé là. Il est indigné aujourd`hui que ces internats soient un vieux souvenir. Alors, les enfants sont dans la rue, ils ne peuvent plus bien étudier comme par le passé. Ils ne sont plus à l`aise. Ils ont des difficultés pour se trouver un tuteur. Les rues bitumées également sont abandonnées aux herbes parce que les Travaux publics (Tp) ont été bazardés. En somme, toutes ses remarques me réconfortent dans ma position, c`est pourquoi, nous nous attellerons à accorder une large place à mettre à la disposition de la jeunesse, des femmes des subventions pour leur permettre de s`insérer à travers des projets. C`est en ce sens qu`intervient l`un des slogans qui est le partage. Je vous informe et vous pouvez vérifier que le Rpp est bien implanté à Gagnoa. Seul le président de la coordination, Mahan venance peut vous donner plus de détails mais sachez qu`à Gagnoa, le Rpp à son mot à dire. En ce qui me concerne, en tant que cadre du parti, je suis revenu du congrès avec des idées nouvelles. Il faut réunir les jeunes, les femmes qui veulent faire quelque chose. C`est ça l`essentiel du combat que nous voulons mener. Après cette motivation du congrès, je prends la responsabilité d`aider le parti à accroître son champ et c`est par des actions concrètes qu`on y arrive.
L`occasion a été pour le président Fologo de réaffirmer son soutien au Président de la République lors des échéances électorales du 29 novembre prochain. Comment comptez-vous répercuter ce mot d`ordre à la base ?
Cet appel de notre président est le nôtre. Je suis le 1er vice-président départemental du Cnrd. C`est déjà un pas. Maintenant, nous n`attendons que le retour du signal de la direction du front populaire ivoirien. Sinon, nous sommes déjà prêt puisque nous avons les consignes de notre hiérarchie. Le Cnrd et nous avons un même objectif, celui de faire réélire le président Laurent Gbagbo à l`élection présidentielle du 29 novembre 2009. Nous allons inonder les quartiers pour mettre en exécution notre système baptisé " opération fourmi " c`est-à-dire du porte en porte pour envahir les populations. Il s`agit de faire comprendre aux populations pourquoi notre choix est porté sur le président Gbagbo. En même temps, nous nous préparerons pour prendre part à d’autres compétitions politiques. Parce que nous avons une force non négligeable sur le terrain à Gagnoa et dans plusieurs villes du pays. Donc, il faut qu`on discute pour qu`on aille en rang serré.
Vous venez d`être désigné par la direction de votre parti comme cadre du Rpp, quelle sera la nature de vos apports pour son émergence dans le département ?
J`ai pour obligation de toujours raviver la flamme du Rpp dans le cœur des militants et sympathisants. J`ai pour devoir de les encadrer et maintenir les recommandations de la direction à la base. Comme vous le savez un militant mal enseigné est un danger pour son parti et pour les populations. Il y a longtemps que je fais de la politique donc je sais de quoi je parle. Il nous faut des militants épris de paix, de partage et d`amour. Récemment, nous étions à la prison civile de Gagnoa pour faire des dons aux détenus. Certains m`ont approché pour me dire pourquoi je fais don à des gens qui ne peuvent pas voter. Je leur ai répondu qu`à l`invitation du parti, il est recommandé de faire le partage sans limite et j`approuve cette vision. Des gens ont besoin d`être aidé sans coloration politique et sans attendre quelque chose en retour.
Lors d`une visite à Gagnoa, le pdci a invité ses militants à se dresser contre toutes attitudes du Fpi jugé arbitraire. En tant qu`ancien militant de ce parti quel est votre avis ?
Cela ne m`étonne pas. Ce sont ces mêmes raisons qui m`ont emmené à quitter ce parti. Le Pdci dans les fondements de sa conception par le président Houphouët-Boigny a pour credo le dialogue. Mais j`ai été parmi les premiers indignés lorsqu`aux heures chaudes de la rébellion, ce parti a montré un autre visage aux ivoiriens. Depuis le départ de ces grandes têtes, le Pdci n`a plus d`avenir. Ces leaders qui incitent ainsi les populations n`ont rien compris de la politique. Ce sont les débats d`idées qui priment. Il faut convaincre avec amour. Et non la démagogie.
Le leader du Rdr, candidat à la prochaine élection présidentielle, Dramane Ouattara promet monts et merveilles aux Ivoiriens. Avez-vous quelque chose à dire ?
Le Rdr est un parti que je respecte bien mais je suis désolé de leur dire que ces pratiques sont dépassées. Aujourd`hui, les populations veulent ceux qui sont auprès d`elles. Dans les difficultés, les souffrances et pendant les moments de joies. Les populations ont besoin d`affection, que leurs enfants aillent à l`école. C`est fini cette époque où on reste loin des populations, soit en Europe ou aux Etats-Unis et puis on surgit au moment des enjeux importants pour promettre des monts et des merveilles. Les milliards se dépensent et après. Ce système est dépassé. En Côte d`Ivoire, on se connaît. Lorsque le village brûlait et que tu as fui, à ton retour, tu n`as plus certains droits. Les populations veulent celui qui était auprès d`elles pendant les heures de dures épreuves. On ne veut pas de chef qui fuit le combat.
Vos propositions pour une gestion plus efficiente des entités de développement pour l`évolution des communes et des départements ?
Ces instruments doivent être en permanence au service de leurs populations. Un maire d`une commune est d`abord un chef de village. Il faut savoir orienter sa politique vers les besoins des populations. Et ces besoins sont exprimés par les adjoints au maire qui les représentent dans les quartiers. C`est pourquoi, les adjoints des maires doivent être choisis dans chaque quartier des communes pour mieux cerner les besoins des populations. Malheureusement, beaucoup ne l`ont pas encore compris. Certains conseillers municipaux ne savent pas la mission qu`ils ont à jouer. Et c`est dommage.
Qu`est-ce qui vous a motivé à organiser une journée d`hommage au président Fologo à Gagnoa.
J`ai voulu, à ma manière, exprimer mon attachement aux idéologies de ce grand homme. Je l`ai fait pour plusieurs raisons. La première, c`est pour souligner une injustice. Le président Fologo ayant implanté le parti dans ce département n`est jamais venu dans le cadre des activités de ce parti. Je me suis dis que cela n`est pas normal qu`un parti existe à Gagnoa et que le leader de ce parti ne vienne pas dans la ville où le parti est implanté. Mais le fait que ce soit Ouattara Gnonzié, secrétaire général au lieu du président du parti, ne me gène pas. L`essentiel est que mon objectif a été atteint.
Les ivoiriens ont beaucoup souffert de la crise. Grâce à l’Accord politique de Ouaga, l`espoir renaît. A cet effet, quel est le message que vous leur adressez, à trois mois de l`élection présidentielle ?
Pour moi, c`est un message à ceux qui ont des oreilles pour entendre, des yeux pour voir et ceux qui ont un cœur pour se souvenir. La paix, le président Houphouët le disait n`est pas un vain mot mais un comportement. Cette guerre imbécile nous a conduits dans beaucoup de capitales africaines à la recherche de la paix. Des ministres et premiers ministres imposés n`ont pas pu tenir mais grâce à l`Apo, le premier ministre actuel est toujours là. C`est pour dire que, nous, les Ivoiriens, avons notre destin en main. Nous avons compris qu`aucune personne ne pourra venir soigner notre plaie à notre place si nous-mêmes ne la prenons pas au sérieux. L`heure n`est plus au choix d`un frère pour sa religion ou pour son ethnie. Pour le choix d`un candidat à cette élection, je leur conseille le président Laurent Gbagbo, c`est lui l`homme de la situation, il connaît mieux la Côte d`Ivoire pour l`avoir parcourue alors qu`il était dans l`opposition. C`est normal que nous lui confions la destinée du pays. Il connaît mieux les problèmes des Ivoiriens.
Propos recueillis par Charlemagne 1er
Correspondant régional
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