Pdci, Rdr, Fpi, Udpci… : Leurs chevilles ouvrières dans le Denguélé

Le reste du pays ne les connaît pas forcément. Et pourtant ils font parler d'eux dans la capitale du Denguélé, par leur détermination à défendre leurs partis politiques respectifs. Ces hommes et femmes dont on dit qu'ils ont la politique dans le sang, sont quotidiennement au charbon pour récolter le plus de voix au profit de leur candidat dans le Denguélé.


Rdr

Gaoussou Touré, un homme généreux

Bien que résidant à Abidjan, le directeur départemental de campagne du Rdr est toujours au fait de la vie du parti dans la région. Sa générosité envers les militants est sans conteste. Ses séjours à Odienné sont pour les populations en détresse un salut. «Il m'a donné les moyens pour continuer mon traitement, et cela, il le fait pour de nombreuses de personnes», a déclaré le 30 juillet dernier un patient au bras plâtré. A travers toutes ces actions de bienfaisance, Gaoussou Touré a le souci de montrer le côté social du Rdr. De plus, le contact permanent avec les responsables locaux comme le témoigne sont adjoint, Konaté Moussa, est le signe de sa détermination pour la victoire d'ADO dans la région.


Koné Abdoulaye, l'homme du conseil général

Comme Gaoussou Touré, le président du conseil général d'Odienné n'est pas toujours en place. Pourtant, le parti lui doit beaucoup. Les militants de la capitale du Denguélé se félicitent de ses bonnes œuvres. En témoignent les 14 ambulances dont il a pourvu les hôpitaux de la région, sans compter l'important matériel médical mis à la disposition du Chr d'Odienné.


Konaté Moussa dit Peck, le gardien du parti durant la guerre

Celui qui a bravé la guerre pour la cause du parti, c'est bien lui. Konaté Moussa, communément appelé « Peck », comptable à la retraite, est délégué départemental-adjoint du Rdr à Odienné. Sa particularité, il est profondément attaché au respect de la hiérarchie. A l'en croire, c'est dans la discipline que le parti parviendra aux affaires. Environ 500 mètres seulement séparent son domicile du siège social du parti. Il est donc toujours au fait de la situation du parti dans la capitale du Denguélé.


Koné Youssouf, un homme constant

Polygame, père de dix enfants, Koné Youssouf est un « lion ». Secrétaire de section et président départemental de la Commission technique électorale (Cte), il dit avoir adhéré au Rdr depuis sa création. Ce qui justifie le fait qu'il ait été prisonnier du boycott actif de 1995. Des audiences foraines jusqu'à l'enrôlement, c'est Youssouf qu'on trouve au siège en train d'instruire les militants. Cette passion pour le Rdr et son leader, Koné Youssouf, la veut désintéressée. «Je veux voir ADO au pouvoir», aime-t-il dire pour expliquer sa passion pour le Rdr.


Traoré Inza, entre l'école et le siège du Rdr

Cet enseignant, âgé de 50 ans et père de 12 enfants, consacre les jours non ouvrables aux activités du parti. Président de la Cte d'Odienné sous-préfecture, il encadre les militants sur les opérations électorales dans sa zone de compétence. Mordu à l'appât du Rdr depuis les années 1998 au moment où il était en fonction à Korhogo, Touré Inza consacre son énergie à parcourir les villages pour inviter les militants à ne pas se laisser prendre par le découragement. Il veut montrer aux yeux de la nation, au lendemain de l'élection d'ADO, la justesse des propos du départemental Gaoussou Touré qui est persuadé qu'« Odienné demeure le bastion du Rdr».


Fpi

Diakité Ladji, admiration pour Gbagbo

Blanchisseur de profession, le vieux Diakité est un autodidacte. Âgé de 66 ans, ce polygame, père de 13 enfants, consacre sept jours sur sept au Fpi à Odienné. C'est l'un des rares militants de première heure du parti dans la région. Pour lui, rien ne doit être négligé. Il s'est assuré que ses camarades se sont fait enrôler. Diakité Ladji est convaincu que son travail sera récompensé par la réélection du président Gbagbo.


Diabaté Moussa : Entière disponibilité au service du parti

Il est sans conteste la cheville ouvrière du parti d'Affi N'Guessan dans la région. M. Diabaté, né à Odienné, parcourt les villages et les hameaux pour convaincre les militants. C'est l'homme fort du fédéral résident. La fracture qu'il a eue au genou le 15 juin dernier, ne l'a pas empêché d'administrer le parti depuis son lit d'hôpital. Agriculteur de profession, cet homme de 48 ans, père de 5 enfants se dit convaincu que c'est Gbagbo seul qui peut faire le bonheur des Ivoiriens. D'où l’énergie qu'il met à la disposition du parti. «Nous allons enraciner le Fpi dans la région», promet-il.


Touré Mamadou dit Bareto, passionné de socialisme

Cet autodidacte de 54 ans est un admirateur de Fidel Castro. En Gbagbo, il dit voir l'homme politique cubain et sa politique socialiste. C'est pourquoi il n'hésite pas à donner le meilleur de lui-même pour la victoire du chef de l'Etat sortant à la présidentielle de novembre prochain. Il est l'un des acteurs majeurs de la survie du parti d'Affi Nguessan dans le département.


Cissé Mory dit Karamba, l’homme des jeunes «frontistes»

Né en 1982, cet informaticien de formation met son génie au service du parti. Il est le secrétaire général fédéral de la JFpi. Il a suivi de près toutes les étapes de l'identification, veillant à ce que tous les camarades se fassent enrôler. Il n'hésite pas à aller au front pour faire le plus d'adeptes possible parmi la jeunesse. Pour lui aussi, seule la victoire de Gbagbo sortira le pays de la misère.


Pdci

Touré Moctar, le conservateur

Touré Moctar est le délégué Odienné commune depuis 2007. Il est l'homme de confiance du vice-président du Pdci-Rda, Touré Vakaba. La transformation de son domicile en siège du parti est la preuve de sa passion pour le parti doyen. «Le président Bédié doit venir trouver un travail propre sur le terrain », aime-t-il laisser entendre. Regarder les films des meetings animés par Henri Konan Bédié durant ses diverses tournées est sa distraction favorite. «Nous allons tout faire pour remettre Bédié aux affaires », se convainc-il.


Lanciné Touré, le député au grand cœur

Nombreux sont les Odiennéka qui affirment que « Le député lanciné est le seul cadre qui, durant la guerre, a assisté les populations ». La côte de popularité de ce cadre est montante. Toutes les fois qu'il dépose ses valises dans la capitale du Denguélé, les populations se ruent chez lui, soit pour lui dire merci pour un service rendu, soit pour exposer un problème. Son attachement au parti explique ses visites régulières à Odienné.


Traoré Zakaria, toujours présent au siège

Il est le délégué permanent du Pdci-Rda à Odienné. Président du syndicat des transports routiers d'Odienné, ce quinquagénaire ne jure que par le Pdci-Rda et son président. Quand il n'est pas à son domicile, c'est au siège du parti qu'on le trouve. Pour lui, personne d'autre que M. Bédié ne peux mieux gérer ce pays. Il fait partie des hommes qui ont « ressuscité» Le vieux parti dans la capitale du Denguélé


Doumbia Adama, fidélité et constance

A 69 ans, le vieux cultivateur Doumbia Adama est à Odienné l'un des inconditionnels du parti dirigé par Henri Konan Bédié. Il est le secrétaire de section. Contre vents et marées, il a toujours défendu le parti. Pour les élections à venir, il prie pour que Bédié soit le vainqueur. «Nous sommes déjà vieux, c'est pour vous la jeunesse que nous nous battons », répond-il, quand on lui demande les raisons qui le font courir tant.


Udpci

Zingbé Goh Félix, séduit par la vision du général Robert Guéi

Quoique originaire de Man, Félix Zingbé est né à Odienné en 1970. Ce garçon de salle au Chr d'Odienné a été séduit par la politique du Général Robert Guéi avant même que celui-ci n'accède au pouvoir en 1999. Depuis 2003, il est le porte-parole de l'Udpci dans tout le Denguélé. En 2009, il a été promu président de la coordination régionale et membre du bureau politique du parti arc- en-ciel. Pour ce père de six enfants, Mabri Toikeusse est l'homme qui incarne le mieux les idéaux du général. «Nous travaillons pour faire entendre la voix de l'Udpci dans toute La région ».


Camara Zingbé, un homme dévoué

Il est le conseiller spécial du président de la coordination. Cet enseignant, natif de Sipilou, en fonction à l'Inspection de l'enseignement primaire (Iep) d'Odienné met ses vacances à profit pour les activités du parti. La jeunesse du candidat Mabri est pour lui un atout que les ivoiriens doivent considérer. A 38 ans, M. Camara ne ménage aucun effort pour faire connaître le parti. Quand le président Mabri était annoncé dans la région en août dernier, c'est lui qui était au four et au moulin pour préparer le terrain. «Il faut que les prochaines échéances électorales confirment notre présence dans la région », soutient-il.


Traoré Mafanta L'amazone

Native de Gbéléban, mariée et mère de quatre enfants, Mafanta est commerçante, elle est la 3ème vice-présidente de l'UfUdpci. C'est elle qui galvanise les femmes et les mobilisent pour le parti. «Montrons aux gens que l'ethnie et l'origine n'ont pas d'importance dans le choix politique. Nous sommes convaincus par le caractère incorruptible de notre président et nous sommes avec lui », déclare-t-elle. Pour le parti, elle offre sa disponibilité et se dit très respectueuse de la hiérarchie.


Fofana Amara, l’'amour du parti

Il est rebobineur et électromécanicien de profession. Amara Fofana est le « socioculturel» du parti. C'est à lui qu'on a confié le « département » de la solidarité entre les militants. C'est ainsi qu'on le voit apporter du réconfort, au nom du parti, aux militants sinistrés, ou des présents à ceux des militants qui connaissent un bonheur, notamment les naissances ou les mariages. «Notre parti, en agissant ainsi, raffermit notre militantisme et attire de nouveaux militants», laisse souvent entendre M. Fofana qui dit de la solidarité qu'elle est l'une des vertus prônées par l'Udpci.

Tenin Bè Ousmane Correspondant régional