Tu t'es absentée hier, dit l'aimable institutrice d'une petite école de village en posant sa main sur la tête d'Awa, l'une de ses élèves.
C'était le temps de la récréation, mais la petite fille à laquelle elle s'adressait n'était pas allée jouer avec ses camarades. Elle était absorbée dans des efforts infructueux pour faire son exercice du jour. Awa était anxieuse; mais lorsqu'elle leva les yeux, elle parut rassurée par le regard sympathique qu'elle rencontra, et elle répondit:
- Oui, Madame, je n'ai pas pu venir; mais ma sœur Mariam est venue.
Pourquoi donc, n'es-tu pas venue en même temps qu'elle ? Toutes deux, vous paraissez avoir beaucoup de goût pour l'école.
- J'en ai eu le désir mais, maman ne peut pas facilement se passer de nous deux à la fois. Je viens à l'école un jour, et ma sœur Mariam, le jour suivant. Ce soir, j'enseignerai à Mariam tout ce que j'aurai appris aujourd'hui, et demain soir, elle m'enseignera ce qu'elle aura appris. Nous désirons étudier beaucoup afin de devenir institutrices nous aussi un jour, et subvenir aux besoins de notre pauvre maman. Elle travaille tellement pour nous !
L'institutrice s'assit un instant auprès d'Awa et l'aida à terminer son devoir.
- Je pense que tu ferais bien d'aller jouer un peu avec tes camarades.
- Je voudrais bien, mais je pourrais déchirer ma robe. Je resterai devant la fenêtre d'où je regarderai jouer les autres.
Il y avait un ton si particulier dans la voix de la jeune fille quand elle dit : « Je pourrais déchirer ma robe, » que cela ne put échapper à l'institutrice. C'était une robe bon marché, mais proprement confectionnée. En la regardant, l'institutrice se souvint que pendant les dix jours où Awa était régulièrement venue à l'école, elle ne l'avait vu porter que cette robe. « C'est une fille soigneuse », se dit-elle, « et elle craint de faire de la peine à sa mère. J'aurais tellement voulu avoir beaucoup d'Awa parmi mes élèves ! »
C'était le temps de la récréation, mais la petite fille à laquelle elle s'adressait n'était pas allée jouer avec ses camarades. Elle était absorbée dans des efforts infructueux pour faire son exercice du jour. Awa était anxieuse; mais lorsqu'elle leva les yeux, elle parut rassurée par le regard sympathique qu'elle rencontra, et elle répondit:
- Oui, Madame, je n'ai pas pu venir; mais ma sœur Mariam est venue.
Pourquoi donc, n'es-tu pas venue en même temps qu'elle ? Toutes deux, vous paraissez avoir beaucoup de goût pour l'école.
- J'en ai eu le désir mais, maman ne peut pas facilement se passer de nous deux à la fois. Je viens à l'école un jour, et ma sœur Mariam, le jour suivant. Ce soir, j'enseignerai à Mariam tout ce que j'aurai appris aujourd'hui, et demain soir, elle m'enseignera ce qu'elle aura appris. Nous désirons étudier beaucoup afin de devenir institutrices nous aussi un jour, et subvenir aux besoins de notre pauvre maman. Elle travaille tellement pour nous !
L'institutrice s'assit un instant auprès d'Awa et l'aida à terminer son devoir.
- Je pense que tu ferais bien d'aller jouer un peu avec tes camarades.
- Je voudrais bien, mais je pourrais déchirer ma robe. Je resterai devant la fenêtre d'où je regarderai jouer les autres.
Il y avait un ton si particulier dans la voix de la jeune fille quand elle dit : « Je pourrais déchirer ma robe, » que cela ne put échapper à l'institutrice. C'était une robe bon marché, mais proprement confectionnée. En la regardant, l'institutrice se souvint que pendant les dix jours où Awa était régulièrement venue à l'école, elle ne l'avait vu porter que cette robe. « C'est une fille soigneuse », se dit-elle, « et elle craint de faire de la peine à sa mère. J'aurais tellement voulu avoir beaucoup d'Awa parmi mes élèves ! »
