Dr Kohi, président de l'Union des patriotes pour la Côte d'Ivoire et de la diaspora (Upcid), est triste. Triste pour Lakota, sa ville natale. Il veut lui administrer une thérapie de choc. La vie de son parti et l'élection présidentielle ne sont pas occultées. Interview !
Comment se porte l'Union des patriotes de Côte d'Ivoire et de la diaspora (Upcid) ?
L'Upcid se porte très bien. Nous avons fait un certain nombre d'activités qui malheureusement n'ont pas été médiatisées.
Pourquoi ?
C'est moi qui l'ai voulu ainsi. Chaque chose en son temps.
Peut-on avoir une idée de ces activités ?
Nous avons organisé un tournoi de football à Zatoboi (Ndlr Lakota) là où nous allons construire l'un des hôpitaux prévus dans notre plan d'action. La finale a eu lieu le 6 septembre dernier. Les villageois ont voulu marquer à travers ce tournoi leur sympathie à mon égard vu le travail que le parti est en train de faire au niveau de Lakota.
Vous semblez vous focaliser sur Lakota. Or un parti politique aspire à être national. Ne craignez-vous pas d'être taxé de parti sectaire ?
Non, pas du tout. L'Upcid est un parti qui se veut national. Mais vous savez qu'il y a aujourd'hui plus de 150 partis politiques. Et la plupart de ces partis politiques ont pour bastion Abidjan. Nous, nous voulons notre base à l'intérieur. Mieux, c'est à Lakota que je compte me présenter aux élections générales. Nous serons dans les autres régions du pays. Mais nous voulons nous focaliser sur Lakota. Sinon l'Upcid n'est pas un parti sectaire ou tribaliste.
Le fauteuil présidentiel vous tente ? Ou bien vous vous contenterez d'un pouvoir régional ?
Chaque chose en son temps. On ne saute pas les étapes. Nous sommes un jeune parti qui doit apprendre. Pour l'instant, le sommet de l'Etat ne nous intéresse pas. Ce sont les élections régionales qui nous tentent. C'est à cela que nous travaillons. Avec comme champ d'action, Lakota. Où, en tant que leader du parti, je compte me présenter. Bientôt, nous irons au congrès.
C'est quand le congrès ?
Le congrès aura lieu les 24, 25 et 26 octobre à Lakota. Notre candidat pour la présidentielle, c'est Laurent Gbagbo. Parce que parmi les leaders politiques qui occupent la scène politique, pour nous, le moindre mal c'est le Président Laurent Gbagbo. Il faut lui donner la possibilité de réaliser le programme qu'il avait et qui malheureusement, n'a pas pu aller au bout, parce qu'il en a été empêché. Malgré quelques avancées.
Qu'est-ce qui explique que l'Upcid est méconnue ou mal connue ?
C'est vrai. Pour le moment, on ne nous connaît pas assez sur la scène politique. Mais pour nous, il ne s'agit pas de faire du bruit, parler dans les médias de façon intempestive. Nous travaillons dans l'ombre. Au début, j'ai commencé avec des gens dont beaucoup n'étaient pas formés politiquement. Je suis en train de "recruter" mes collaborateurs pour les former afin qu'ils soient politiquement au point. Pour tout dire, nous travaillons dans le silence. Bientôt, vous verrez les résultats.
En attendant d'huiler les rouages de votre machine, pouvez-vous nous dire d'un trait, la colonne vertébrale de votre politique ?
Le congrès travaillera sur le programme de gouvernement du parti. Déjà, je peux brièvement dire que la démocratie en Côte d'Ivoire sera l'épine dorsale de notre politique. L'impunité cessera. Nous lutterons contre le chômage. Une commission sera chargée de l'emploi-jeunes. Nous allons aider les jeunes à se prendre en charge de sorte qu'ils évitent de tendre la main. L'entrepreneuriat sera au centre de notre politique. La diaspora aura un statut légal pour qu'elle vienne investir en Côte d'Ivoire comme les autres investisseurs étrangers qui bénéficient de certaines facilités. Le Sénégal, le Mali, etc., l'ont déjà fait. Le civisme aura une place de choix. Il faut apprendre aux Ivoiriens à se respecter, à respecter les biens publics.
Doit-on s'attendre à un congrès à l'américaine ?
Nous aurons un congrès normal comme les autres en ont fait. Si on voulait le faire comme les Américains, on aurait choisi la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro ou une salle, ici, à Abidjan. Mais nous avons choisi Lakota. Pour donner au congrès un caractère un peu traditionnel. Etre près des populations. Une façon de dire qu'à Lakota, on peut aussi organiser un congrès.
Vous donnez l'impression d'avoir faim…
Faim de quoi ?
Faim de transformer le visage de Lakota qui n'est pas reluisant…
Vous avez trouvé le mot juste. J'ai faim. J'ai faim d'apporter mon savoir-faire. Par moments, je me demande si Lakota fait partie de la Côte d'Ivoire. Pourtant, Lakota regorge des cadres et non des moindres. Il faut faire en sorte qu'elle sorte de sa léthargie. C'est un combat. Lakota doit évoluer comme les autres villes. En Italie, quand on dit qu’on est originaire de Lakota, on est la risée des autres. J'ai beaucoup à donner.
Ne craignez-vous pas des "ogres", des cadres "indétrônables" de la région ?
Je n'ai pas besoin de faire la politique pour manger. J'ai un minimum pour vivre. Je suis conscient que nous sommes en Afrique où la démocratie est encore mal perçue. On a parfois recours à des pouvoirs pour empêcher les autres d'évoluer. Je suis serein. Parce que je n'ai pas pour habitude de reculer devant les difficultés. Je ne permettrai à personne de m'empêcher d'atteindre mon objectif. Parce qu'il s'agit de moi. Il s'agit de ma région.
Qu'est-ce que vous voulez faire pour Lakota ?
C'est énorme. J'ai sillonné de janvier à mars, une vingtaine de villages. Je suis allé à Zatoboi et Gogoko, entre autres. A Zataboi, le dispensaire a été abandonné. On m'a dit que les instruments ont été détournés. Je n'ai pas les preuves. Les villageois m'ont sollicité pour réhabiliter le dispensaire. Je leur ai dit que je n'ai pas d'argent. Mais étant président d'une Ong et d'un parti politique, et vivant en Italie, j'ai eu des relations. En Italie, pays catholique, les gens sont sensibles sur les œuvres sociales. Je frapperai à toutes les portes pour pouvoir les aider. Nous avons là, l'avant-projet. Le coût est de 1,8 milliard. Mes connaissances sont donc prêtes à nous aider à réaliser ce projet. Ce sont, en réalité, deux projets du même type d'une valeur de 4 milliards de Fcfa, hormis le matériel. En Occident, on accorde une attention aux soins. J'ai des gens sur qui compter pour réaliser ces projets. Nous prévoyons la construction d'une école d'infirmerie et d'une école professionnelle d'agriculture. Nous construirons un foyer d'accueil. Nous allons offrir une ambulance d'un coût de 22 millions de Fcfa à l'hôpital de Lakota. Avant la fin de l'année, ce sera chose faite pour le bien-être de la population de Lakota. L'extension du château d'eau de Gogoko va nous coûter 6 millions de Fcfa.
Vous disiez il y a peu, que le carrefour de Lakota où stationnent les cars est une mine d'or. Vous pouvez être plus explicite ?
Permettez que je m'abstienne de dévoiler mes plans d'actions pour capitaliser ce carrefour. C'est une mine d'or. Si nous sommes aux affaires, vous verrez ce qu'on en fera.
Vous serez célébré le week-end prochain à Biagrou. Qu'est-ce qui a milité en faveur de cette célébration ?
C'est ma sincérité. Ces villageois m'ont fait des doléances. Je n'ai pas utilisé la langue de bois. Je leur ai dit que je n'ai pas de moyens. Mais ayant vécu près de 19 ans en Europe, je peux user de mon carnet d'adresses pour leur venir en aide. Ils ont été marqués par cette franchise. Je leur ai aussi dit de s'organiser en coopérative pour qu'on puisse mieux les aider et de refuser de tendre la main aux politiques.
Quel poste électif briguerez-vous à Lakota ?
Nous serons dans la course à la députation, à la mairie et au Conseil général.
Un peu gourmand…
Non, pas du tout. J'ai des ambitions pour tout le département. J'ai appris qu'il y aura les régionales. Je suis aussi partant.
Quels sont vos atouts ?
Je suis humble. J'agis. Ma franchise est un atout. Je fais ce que je dis. J'ai la grâce de disposer d'un carnet d'adresses fourni.
Vous croyez toujours en la tenue de l'élection présidentielle à la date du 29 novembre 2009 ?
Je ne suis pas Dieu. Mais le Président de la République a fait en son temps une profession de foi que s'il signe un décret pour fixer la date, c'est que l'élection aura lieu. Il l'a signé. Donc je crois que les élections auront lieu. C'est mon souhait et c'est le souhait de tous les Ivoiriens.
Vous n'êtes pas candidat. Pourquoi ?
L'Upcid est un jeune parti qui a lancé ses activités dans le mois de janvier. Il nous faut travailler sur le terrain pour être crédibles. Pour le moment, nous estimons que nous n'avons pas accompli cette tâche.
Réalisée : par Tché Bi Tché
Comment se porte l'Union des patriotes de Côte d'Ivoire et de la diaspora (Upcid) ?
L'Upcid se porte très bien. Nous avons fait un certain nombre d'activités qui malheureusement n'ont pas été médiatisées.
Pourquoi ?
C'est moi qui l'ai voulu ainsi. Chaque chose en son temps.
Peut-on avoir une idée de ces activités ?
Nous avons organisé un tournoi de football à Zatoboi (Ndlr Lakota) là où nous allons construire l'un des hôpitaux prévus dans notre plan d'action. La finale a eu lieu le 6 septembre dernier. Les villageois ont voulu marquer à travers ce tournoi leur sympathie à mon égard vu le travail que le parti est en train de faire au niveau de Lakota.
Vous semblez vous focaliser sur Lakota. Or un parti politique aspire à être national. Ne craignez-vous pas d'être taxé de parti sectaire ?
Non, pas du tout. L'Upcid est un parti qui se veut national. Mais vous savez qu'il y a aujourd'hui plus de 150 partis politiques. Et la plupart de ces partis politiques ont pour bastion Abidjan. Nous, nous voulons notre base à l'intérieur. Mieux, c'est à Lakota que je compte me présenter aux élections générales. Nous serons dans les autres régions du pays. Mais nous voulons nous focaliser sur Lakota. Sinon l'Upcid n'est pas un parti sectaire ou tribaliste.
Le fauteuil présidentiel vous tente ? Ou bien vous vous contenterez d'un pouvoir régional ?
Chaque chose en son temps. On ne saute pas les étapes. Nous sommes un jeune parti qui doit apprendre. Pour l'instant, le sommet de l'Etat ne nous intéresse pas. Ce sont les élections régionales qui nous tentent. C'est à cela que nous travaillons. Avec comme champ d'action, Lakota. Où, en tant que leader du parti, je compte me présenter. Bientôt, nous irons au congrès.
C'est quand le congrès ?
Le congrès aura lieu les 24, 25 et 26 octobre à Lakota. Notre candidat pour la présidentielle, c'est Laurent Gbagbo. Parce que parmi les leaders politiques qui occupent la scène politique, pour nous, le moindre mal c'est le Président Laurent Gbagbo. Il faut lui donner la possibilité de réaliser le programme qu'il avait et qui malheureusement, n'a pas pu aller au bout, parce qu'il en a été empêché. Malgré quelques avancées.
Qu'est-ce qui explique que l'Upcid est méconnue ou mal connue ?
C'est vrai. Pour le moment, on ne nous connaît pas assez sur la scène politique. Mais pour nous, il ne s'agit pas de faire du bruit, parler dans les médias de façon intempestive. Nous travaillons dans l'ombre. Au début, j'ai commencé avec des gens dont beaucoup n'étaient pas formés politiquement. Je suis en train de "recruter" mes collaborateurs pour les former afin qu'ils soient politiquement au point. Pour tout dire, nous travaillons dans le silence. Bientôt, vous verrez les résultats.
En attendant d'huiler les rouages de votre machine, pouvez-vous nous dire d'un trait, la colonne vertébrale de votre politique ?
Le congrès travaillera sur le programme de gouvernement du parti. Déjà, je peux brièvement dire que la démocratie en Côte d'Ivoire sera l'épine dorsale de notre politique. L'impunité cessera. Nous lutterons contre le chômage. Une commission sera chargée de l'emploi-jeunes. Nous allons aider les jeunes à se prendre en charge de sorte qu'ils évitent de tendre la main. L'entrepreneuriat sera au centre de notre politique. La diaspora aura un statut légal pour qu'elle vienne investir en Côte d'Ivoire comme les autres investisseurs étrangers qui bénéficient de certaines facilités. Le Sénégal, le Mali, etc., l'ont déjà fait. Le civisme aura une place de choix. Il faut apprendre aux Ivoiriens à se respecter, à respecter les biens publics.
Doit-on s'attendre à un congrès à l'américaine ?
Nous aurons un congrès normal comme les autres en ont fait. Si on voulait le faire comme les Américains, on aurait choisi la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro ou une salle, ici, à Abidjan. Mais nous avons choisi Lakota. Pour donner au congrès un caractère un peu traditionnel. Etre près des populations. Une façon de dire qu'à Lakota, on peut aussi organiser un congrès.
Vous donnez l'impression d'avoir faim…
Faim de quoi ?
Faim de transformer le visage de Lakota qui n'est pas reluisant…
Vous avez trouvé le mot juste. J'ai faim. J'ai faim d'apporter mon savoir-faire. Par moments, je me demande si Lakota fait partie de la Côte d'Ivoire. Pourtant, Lakota regorge des cadres et non des moindres. Il faut faire en sorte qu'elle sorte de sa léthargie. C'est un combat. Lakota doit évoluer comme les autres villes. En Italie, quand on dit qu’on est originaire de Lakota, on est la risée des autres. J'ai beaucoup à donner.
Ne craignez-vous pas des "ogres", des cadres "indétrônables" de la région ?
Je n'ai pas besoin de faire la politique pour manger. J'ai un minimum pour vivre. Je suis conscient que nous sommes en Afrique où la démocratie est encore mal perçue. On a parfois recours à des pouvoirs pour empêcher les autres d'évoluer. Je suis serein. Parce que je n'ai pas pour habitude de reculer devant les difficultés. Je ne permettrai à personne de m'empêcher d'atteindre mon objectif. Parce qu'il s'agit de moi. Il s'agit de ma région.
Qu'est-ce que vous voulez faire pour Lakota ?
C'est énorme. J'ai sillonné de janvier à mars, une vingtaine de villages. Je suis allé à Zatoboi et Gogoko, entre autres. A Zataboi, le dispensaire a été abandonné. On m'a dit que les instruments ont été détournés. Je n'ai pas les preuves. Les villageois m'ont sollicité pour réhabiliter le dispensaire. Je leur ai dit que je n'ai pas d'argent. Mais étant président d'une Ong et d'un parti politique, et vivant en Italie, j'ai eu des relations. En Italie, pays catholique, les gens sont sensibles sur les œuvres sociales. Je frapperai à toutes les portes pour pouvoir les aider. Nous avons là, l'avant-projet. Le coût est de 1,8 milliard. Mes connaissances sont donc prêtes à nous aider à réaliser ce projet. Ce sont, en réalité, deux projets du même type d'une valeur de 4 milliards de Fcfa, hormis le matériel. En Occident, on accorde une attention aux soins. J'ai des gens sur qui compter pour réaliser ces projets. Nous prévoyons la construction d'une école d'infirmerie et d'une école professionnelle d'agriculture. Nous construirons un foyer d'accueil. Nous allons offrir une ambulance d'un coût de 22 millions de Fcfa à l'hôpital de Lakota. Avant la fin de l'année, ce sera chose faite pour le bien-être de la population de Lakota. L'extension du château d'eau de Gogoko va nous coûter 6 millions de Fcfa.
Vous disiez il y a peu, que le carrefour de Lakota où stationnent les cars est une mine d'or. Vous pouvez être plus explicite ?
Permettez que je m'abstienne de dévoiler mes plans d'actions pour capitaliser ce carrefour. C'est une mine d'or. Si nous sommes aux affaires, vous verrez ce qu'on en fera.
Vous serez célébré le week-end prochain à Biagrou. Qu'est-ce qui a milité en faveur de cette célébration ?
C'est ma sincérité. Ces villageois m'ont fait des doléances. Je n'ai pas utilisé la langue de bois. Je leur ai dit que je n'ai pas de moyens. Mais ayant vécu près de 19 ans en Europe, je peux user de mon carnet d'adresses pour leur venir en aide. Ils ont été marqués par cette franchise. Je leur ai aussi dit de s'organiser en coopérative pour qu'on puisse mieux les aider et de refuser de tendre la main aux politiques.
Quel poste électif briguerez-vous à Lakota ?
Nous serons dans la course à la députation, à la mairie et au Conseil général.
Un peu gourmand…
Non, pas du tout. J'ai des ambitions pour tout le département. J'ai appris qu'il y aura les régionales. Je suis aussi partant.
Quels sont vos atouts ?
Je suis humble. J'agis. Ma franchise est un atout. Je fais ce que je dis. J'ai la grâce de disposer d'un carnet d'adresses fourni.
Vous croyez toujours en la tenue de l'élection présidentielle à la date du 29 novembre 2009 ?
Je ne suis pas Dieu. Mais le Président de la République a fait en son temps une profession de foi que s'il signe un décret pour fixer la date, c'est que l'élection aura lieu. Il l'a signé. Donc je crois que les élections auront lieu. C'est mon souhait et c'est le souhait de tous les Ivoiriens.
Vous n'êtes pas candidat. Pourquoi ?
L'Upcid est un jeune parti qui a lancé ses activités dans le mois de janvier. Il nous faut travailler sur le terrain pour être crédibles. Pour le moment, nous estimons que nous n'avons pas accompli cette tâche.
Réalisée : par Tché Bi Tché