La crise aiguë qui secoue depuis près de quatre mois l'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) continue de susciter des réactions dans la base. Réunis au sein de la « Cellule des cadres des l'Udpci), des militants du parti arc-en-ciel sont montés au créneau hier pour appeler à l'union. A en croire leur chef de file Alain Zoraud, « l'Udpci est en proie à une crise qui, si on n'y prend garde, risque d'entamer sérieusement ses fondement. En effet, le conflit qui oppose le président Albert Mabri Toikeusse au député Siki Blon Blaise, membre fondateur du parti, a vite fait de couper l'Udpci en deux blocs. Cette situation qui laisse entrevoir la menace d'une scission interpelle tous les militants ». Tout en critiquant la gestion d'Albert Toikeusse qu'elle reconnaît malgré tout comme le président statutaire du parti, la cellule a donc lancé un appel au dialogue. « La cellule des cadres réalise que cette énième crise résulte de la mauvaise gestion du parti par le président, dénonce dans la même veine les décisions non statutaires prises récemment pièce contre de hauts responsables du parti. La cellule invite le président au respect des textes du parti, lui demande de réhabiliter le bureau politique issu du dernier congrès, souhaite vivement que s'engage un dialogue constructif qui permettre de régler les contradictions internes et de retrouver la cohésion d'antan », note-on dans la déclaration de la cellule des cadres de l'Udpci signée par son président Alain Zoraud. A propos des obsèques du général Robert Guéï, père-fondateur du parti, Dr Zoraud s'est voulu clair : « Ces querelles intestines restent des querelles de familles. C'est pour cela que nous nous employons à colmater les brèches ».
Marc Dossa
Marc Dossa