Les militants du Parti ivoirien des travailleurs (Pit) de Gagnoa ne sont pas du tout contents de leur secrétaire fédéral, le camarade Gbalé Guéi Antoine. Pour exprimer leur mécontentement, ces militants des 15 sections que compte le parti dans le département du Fromager ont tout simplement décidé de démissionner du Pit en masse. Ils l'ont clairement fait savoir hier au siège de leur parti sis au quartier commerce. Entouré du président de la jeunesse, Sona Maxime, ainsi que de la présidente des femmes, Dadié Désirée, le numéro 2 du parti de Francis Wodié à Gagnoa, Atsé Wilson Stevens, n'a pas caché sa colère face à la presse qu'il a invitée pour annoncer leur départ. Selon lui, le Parti des travailleurs et son premier responsable à Gagnoa se sont rendus coupables d'un certain nombre d'actes qui les obligent, ses camarades et lui, à ne plus y militer. Il s'agit d'abord, de «l'erreur» dans la désignation du camarade Gbalé Guéi Antoine comme Directeur de campagne de leur candidat à la prochaine élection présidentielle en lieu et place du camarade Sékou qui, selon les militants, était la personne indiquée pour occuper ce poste très important. Pour les conférenciers, cela est un acte de tribalisme que les militants n'ont pu tolérer. A cela s'ajoute ce qu'ils qualifient de « mépris » du fédéral envers eux. Pour Atsé Wilson Stevens, le fédéral Gbalé Guéi Antoine n'associe pas les militants de base à ses prises de décision. Pis, aidé par un autre cadre du parti, M. Gris séraphin, membre du secrétariat national chargé du protocole et cadre au ministère des Eaux et Forêts, il aurait posé des actes attentatoires à l'honorabilité du parti. A la direction centrale du parti, Atsé Wilson Stevens et ses nombreux camarades présents à la conférence de presse reprochent de ne les avoir pas informés à temps de la présence de leur mentor dans le département de Gagnoa, précisément à Gnabrahio. Toute chose qui n'était pas de nature à favoriser une grande mobilisation pour accueillir Francis Wodié, surtout que la fédération manque de moyens, tant matériels que financiers. A cela, ils ont enfin ajouté qu'hormis le slogan «La clé du vrai changement » qu'ils brandissent théoriquement devant la nation, le parti de Francis Vangah Wodié n'a pas un projet de société clair.
Tapé Jean-Baptiste,
Correspondant régional
Tapé Jean-Baptiste,
Correspondant régional