A l’occasion de son meeting, samedi à Adzopé, Aimé Henri Konan Bédié a ouvertement plaidé pour une caporalisation continuelle de l'indépendance de la Côte d'Ivoire.
Henri Konan Bédié, officiellement âgé de 75 ans et 5 mois, candidat à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire sous la bannière du PDCI-RDA, s’est interrogé samedi à Adzopé, à la dernière étape de sa tournée politique dans le pays attié, sur le type de liberté et d’indépendance pour lequel le FPI se bat. “De quelle liberté et de quelle indépendance parle-t-on au FPI ?”, a-t-il lancé. Avant de qualifier “d’activisme” le combat de Gbagbo et des millions d'Ivoiriens.
Cette sortie constitue la preuve que M. Bédié n’a pas été un bon disciple de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire. D'autant que Houphouët n'avait cesse de dire aux Ivoiriens ceci : “nous nous sommes battus contre le colonisateur et nous avons obtenu l’indépendance politique. Le combat qui reste est celui de l’indépendance économique. Il appartient aux générations futures de lutter pour obtenir l’indépendance économique de la Côte d’Ivoire”. Il faut le dire tout net, Henri Konan Bédié, qui se targue d'être “l'héritier” d’Houphouët-Boigny n’a pas compris le message de “son père”. Sinon il ne s’amuserait pas à railler ceux qu’il appelle “les nouveaux libérateurs autoproclamés du FPI”. Henri Konan Bédié, qui a dirigé le pays, sait mieux que quiconque qu’un pays n’est véritablement indépendant que lorsque ce pays peut s’autodéterminer. Lorsque ce pays est libre de ses choix politiques, économiques, sociaux, culturels, etc. Lorsque le pays est capable de s’assumer. Lorsque les dirigeants ne sont pas sous les ordres d’“un tuteur” qui est le véritable administrateur. Faut-il le rappeler à Bédié que l'indépendance acquise en 1960 est incomplète ? Le Président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly a édifié récemment les Ivoiriens à l’occasion d’un meeting au stade municipal de Yopougon sur le type d’indépendance que la Côte d’Ivoire a obtenu le 7 août 1960, de la part de la France. “Comment est-ce possible que pour bitumer une route Boundiali-Tengrela, ce soit la France qui donne son Ok ? C’est la France qui doit nous dicter les projets à réaliser. Si elle n’est pas d’accord sur tel ou tel projet, nous ne faisons rien. La France veut que nos chefs d’Etat prennent les décisions auprès d’elle. Gbagbo, lui, refuse d’être un sous-préfet de la France à la tête de la Côte d’Ivoire”. Par ces propos, les Ivoiriens auront compris les origines des difficultés que connaît le pays depuis la prise de fonction de Laurent Gbagbo. Henri Konan Bédié n’ignore pas que celui qui détient le pouvoir économique est toujours maître de celui qui ne l’a pas. Le FPI, parti créé par le Président Laurent Gbagbo, mène le combat pour l’indépendance économique. Afin que la Côte d’Ivoire discute d’égal à égal avec les autres pays du monde y compris la France. En réalité les propos de Bédié montrent qu’il soutient la mainmise de la France sur la Côte d’Ivoire.
Délon’s Zadé
delonszade@yahoo.fr
Henri Konan Bédié, officiellement âgé de 75 ans et 5 mois, candidat à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire sous la bannière du PDCI-RDA, s’est interrogé samedi à Adzopé, à la dernière étape de sa tournée politique dans le pays attié, sur le type de liberté et d’indépendance pour lequel le FPI se bat. “De quelle liberté et de quelle indépendance parle-t-on au FPI ?”, a-t-il lancé. Avant de qualifier “d’activisme” le combat de Gbagbo et des millions d'Ivoiriens.
Cette sortie constitue la preuve que M. Bédié n’a pas été un bon disciple de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire. D'autant que Houphouët n'avait cesse de dire aux Ivoiriens ceci : “nous nous sommes battus contre le colonisateur et nous avons obtenu l’indépendance politique. Le combat qui reste est celui de l’indépendance économique. Il appartient aux générations futures de lutter pour obtenir l’indépendance économique de la Côte d’Ivoire”. Il faut le dire tout net, Henri Konan Bédié, qui se targue d'être “l'héritier” d’Houphouët-Boigny n’a pas compris le message de “son père”. Sinon il ne s’amuserait pas à railler ceux qu’il appelle “les nouveaux libérateurs autoproclamés du FPI”. Henri Konan Bédié, qui a dirigé le pays, sait mieux que quiconque qu’un pays n’est véritablement indépendant que lorsque ce pays peut s’autodéterminer. Lorsque ce pays est libre de ses choix politiques, économiques, sociaux, culturels, etc. Lorsque le pays est capable de s’assumer. Lorsque les dirigeants ne sont pas sous les ordres d’“un tuteur” qui est le véritable administrateur. Faut-il le rappeler à Bédié que l'indépendance acquise en 1960 est incomplète ? Le Président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly a édifié récemment les Ivoiriens à l’occasion d’un meeting au stade municipal de Yopougon sur le type d’indépendance que la Côte d’Ivoire a obtenu le 7 août 1960, de la part de la France. “Comment est-ce possible que pour bitumer une route Boundiali-Tengrela, ce soit la France qui donne son Ok ? C’est la France qui doit nous dicter les projets à réaliser. Si elle n’est pas d’accord sur tel ou tel projet, nous ne faisons rien. La France veut que nos chefs d’Etat prennent les décisions auprès d’elle. Gbagbo, lui, refuse d’être un sous-préfet de la France à la tête de la Côte d’Ivoire”. Par ces propos, les Ivoiriens auront compris les origines des difficultés que connaît le pays depuis la prise de fonction de Laurent Gbagbo. Henri Konan Bédié n’ignore pas que celui qui détient le pouvoir économique est toujours maître de celui qui ne l’a pas. Le FPI, parti créé par le Président Laurent Gbagbo, mène le combat pour l’indépendance économique. Afin que la Côte d’Ivoire discute d’égal à égal avec les autres pays du monde y compris la France. En réalité les propos de Bédié montrent qu’il soutient la mainmise de la France sur la Côte d’Ivoire.
Délon’s Zadé
delonszade@yahoo.fr
