Pourquoi avez-vous changé la dénomination de "Unir"?
Ce n’est que l’aboutissement d’un processus mais l’idée originelle reste la même. On est partis par rapport à un idéal qui nous a permis de créer ‘‘Unir’’. Et, vous avez constaté depuis deux ans qu’il y a quelques perturbations au sein de Unir au regard de ses objectifs. Les enjeux essentiels autour de cette dénomination étaient sujets à beaucoup de polémiques. Nous avons estimé, pour des raisons stratégiques, qu’il était plus cohérent que nous continuions le combat tout en changeant de dénomination. Unir est donc devenue à l’issue de notre premier congrès tenu le mois dernier: “Espérance-Côte d’Ivoire”. Comme cela se ressent dans notre hymne national.
Les perturbations étaient de quel ordre?
Ce ne sont pas des différends d’ordre politique propre. C’étaient des problèmes
de personnes, des problèmes liés à notre rapport passé avec les sergent-chef, Ibrahim Coulibaly dit ‘‘IB’’.
Justement, pourquoi avez-vous décidé de prendre vos distances vis-à-vis de cet allié?
Le Sgt-chef Ibrahim Coulibaly et nous avions fait chemin par rapport à une
idée. Lier un mouvement politique à la personne d’Ibrahim Coulibaly était
une erreur d’appréciation. Et c’était une perception de beaucoup de personnes.
Le non arrimage d’IB à certains aspects républicains nous a conduits à ce que vous constatez aujourd’hui. Et, nous disons que Unir n’était la propriété de personne.
Cette dénomination ne va-t-elle pas fragiliser la mobilisation de vos militants?
Je comprends votre question parce que c’est une première en Côte d’Ivoire.
Les Ivoiriens n’ont jamais vu cela car ça ne s’est jamais produit en Côte d’Ivoire. Je ne vois pas en quoi le changement de dénomination va provoquer des troubles chez nos militants et sympathisants. Nous pensons qu’il faut sortir des clichés de la personnalisation des formations politiques. Je ne crois pas que cette dénomination bouleversera quoique ce soit. Le congrès a commencé avec le vocable de Unir et s’est terminé sous le vocable de Espérance-Côte d’Ivoire. Tout ceci pour vous dire que Unir n’existe plus étant entendu que Espérance Côte
d’Ivoire est née sur les cendres de Unir.
Nous avançons par rapport à l’idéal de départ que nous nous sommes fixé en
créant il y a quelques années Unir.
En quoi Espérance Côte d’Ivoire est différente de Unir pour la nation ivoirienne?
Les objectifs du départ n’ont pas fondamentalement varié. Nous continuerons
à apporter notre contribution dans la résolution pacifique des conflits
que nous connaissons et à la reconstruction de notre nation. Cela ne peut
se faire que si nous sommes rassemblés et unis. Ce rassemblement et cette
unité doivent se faire autour de la République de Côte d’Ivoire. Parce que,
c’est ce patrimoine commun que nous avons en partage.
Nous voulons collectivement inventer un modèle de société qui tienne
compte de l’aspiration profonde de notre peuple. C’est-à-dire le respect de
la dignité humaine par l’établissement des règles de solidarité à l’échelle
de la nation, et où les libertés des droits de la personne sont garanties.
Notre combat est d’être humaniste dans notre pays. Ces dix dernières années,
l’inhumanité a gagné en intensité dans ce pays. Nous voulons retourner
à l’humanisme en Côte d’Ivoire.
On ne peut pas donner de l’humanisme en n’étant pas dans les instances de décision. Est-ce que votre parti a prévu de candidature à la présidentielle?
On ne peut pas mettre un parti politique sur pied pour dire qu’on ne participe
pas à une élection. Il est normal que nous participions à l’élection présidentielle.
Nous avons prévu une convention le mois prochain. A l’issue de cette convention Espérance-Côte d’Ivoire va donner le nom de son candidat à l’élection présidentielle. Lorsqu’on crée un parti politique, ce n’est pas pour faire de la figuration, c’est de contribuer sérieusement à l’émergence d’une société
nouvelle. La Côte d’Ivoire a besoin d’un renouvellement de sa classe
politique. Elle a besoin d’un rajeunissement profond de sa classe politique.
Et, nous disons nous sommes un parti politique émergeant avec des personnalités politiques émergeantes.
Est-ce à dire que la classe politique actuelle a échoué?
Pour moi, cet échec est un échec collectif. Il ne suffit pas de tirer sur les anciens. Il y a beaucoup de jeunes qui sont aujourd’hui dans les instances politiques aux côtés des anciens. Et, qui sont comptables de tout ce qui se passe dans ces partis. Il ne s’agit pas pour Espérance-Côte d’Ivoire de renouveler les pratiques. De là où la Côte d’Ivoire sort, elle ne peut pas se relancer sans tenir compte des raisons qui l’ont plongée dans la crise.
Croyez-vous en la tenue des élections?
Je pense que politiquement le pays est prêt à organiser les élections. Les
choses ont beaucoup bougé dans les esprits. Il faut que chacun y mette de
la bonne foi.
L’on vous accuse d’avoir répondu à l’appel de la soupe du président et du Premier ministre.
On ne peut pas empêcher les gens de raconter ce qu’ils veulent. Nous ne sommes allé à la soupe de personne. Ni à la soupe du président, Laurent Gbagbo, encore moins à celle du Premier ministre, Soro Guillaume. Et Espérance-
Côte d’Ivoire n’entend pas marchander les principes qui ont présidé à sa création. Nous ne sommes à la solde d’aucun parti politique. Nous voulons en tout cas redonner goût à la politique et à la démocratie dans notre pays à travers des valeurs fortes. Et nous voulons être justes, capables de changer les choses progressivement avec ceux qui participent avec nous à l’animation de la société ivoirienne.
Entretien réalisé par K. Marras. D
Ce n’est que l’aboutissement d’un processus mais l’idée originelle reste la même. On est partis par rapport à un idéal qui nous a permis de créer ‘‘Unir’’. Et, vous avez constaté depuis deux ans qu’il y a quelques perturbations au sein de Unir au regard de ses objectifs. Les enjeux essentiels autour de cette dénomination étaient sujets à beaucoup de polémiques. Nous avons estimé, pour des raisons stratégiques, qu’il était plus cohérent que nous continuions le combat tout en changeant de dénomination. Unir est donc devenue à l’issue de notre premier congrès tenu le mois dernier: “Espérance-Côte d’Ivoire”. Comme cela se ressent dans notre hymne national.
Les perturbations étaient de quel ordre?
Ce ne sont pas des différends d’ordre politique propre. C’étaient des problèmes
de personnes, des problèmes liés à notre rapport passé avec les sergent-chef, Ibrahim Coulibaly dit ‘‘IB’’.
Justement, pourquoi avez-vous décidé de prendre vos distances vis-à-vis de cet allié?
Le Sgt-chef Ibrahim Coulibaly et nous avions fait chemin par rapport à une
idée. Lier un mouvement politique à la personne d’Ibrahim Coulibaly était
une erreur d’appréciation. Et c’était une perception de beaucoup de personnes.
Le non arrimage d’IB à certains aspects républicains nous a conduits à ce que vous constatez aujourd’hui. Et, nous disons que Unir n’était la propriété de personne.
Cette dénomination ne va-t-elle pas fragiliser la mobilisation de vos militants?
Je comprends votre question parce que c’est une première en Côte d’Ivoire.
Les Ivoiriens n’ont jamais vu cela car ça ne s’est jamais produit en Côte d’Ivoire. Je ne vois pas en quoi le changement de dénomination va provoquer des troubles chez nos militants et sympathisants. Nous pensons qu’il faut sortir des clichés de la personnalisation des formations politiques. Je ne crois pas que cette dénomination bouleversera quoique ce soit. Le congrès a commencé avec le vocable de Unir et s’est terminé sous le vocable de Espérance-Côte d’Ivoire. Tout ceci pour vous dire que Unir n’existe plus étant entendu que Espérance Côte
d’Ivoire est née sur les cendres de Unir.
Nous avançons par rapport à l’idéal de départ que nous nous sommes fixé en
créant il y a quelques années Unir.
En quoi Espérance Côte d’Ivoire est différente de Unir pour la nation ivoirienne?
Les objectifs du départ n’ont pas fondamentalement varié. Nous continuerons
à apporter notre contribution dans la résolution pacifique des conflits
que nous connaissons et à la reconstruction de notre nation. Cela ne peut
se faire que si nous sommes rassemblés et unis. Ce rassemblement et cette
unité doivent se faire autour de la République de Côte d’Ivoire. Parce que,
c’est ce patrimoine commun que nous avons en partage.
Nous voulons collectivement inventer un modèle de société qui tienne
compte de l’aspiration profonde de notre peuple. C’est-à-dire le respect de
la dignité humaine par l’établissement des règles de solidarité à l’échelle
de la nation, et où les libertés des droits de la personne sont garanties.
Notre combat est d’être humaniste dans notre pays. Ces dix dernières années,
l’inhumanité a gagné en intensité dans ce pays. Nous voulons retourner
à l’humanisme en Côte d’Ivoire.
On ne peut pas donner de l’humanisme en n’étant pas dans les instances de décision. Est-ce que votre parti a prévu de candidature à la présidentielle?
On ne peut pas mettre un parti politique sur pied pour dire qu’on ne participe
pas à une élection. Il est normal que nous participions à l’élection présidentielle.
Nous avons prévu une convention le mois prochain. A l’issue de cette convention Espérance-Côte d’Ivoire va donner le nom de son candidat à l’élection présidentielle. Lorsqu’on crée un parti politique, ce n’est pas pour faire de la figuration, c’est de contribuer sérieusement à l’émergence d’une société
nouvelle. La Côte d’Ivoire a besoin d’un renouvellement de sa classe
politique. Elle a besoin d’un rajeunissement profond de sa classe politique.
Et, nous disons nous sommes un parti politique émergeant avec des personnalités politiques émergeantes.
Est-ce à dire que la classe politique actuelle a échoué?
Pour moi, cet échec est un échec collectif. Il ne suffit pas de tirer sur les anciens. Il y a beaucoup de jeunes qui sont aujourd’hui dans les instances politiques aux côtés des anciens. Et, qui sont comptables de tout ce qui se passe dans ces partis. Il ne s’agit pas pour Espérance-Côte d’Ivoire de renouveler les pratiques. De là où la Côte d’Ivoire sort, elle ne peut pas se relancer sans tenir compte des raisons qui l’ont plongée dans la crise.
Croyez-vous en la tenue des élections?
Je pense que politiquement le pays est prêt à organiser les élections. Les
choses ont beaucoup bougé dans les esprits. Il faut que chacun y mette de
la bonne foi.
L’on vous accuse d’avoir répondu à l’appel de la soupe du président et du Premier ministre.
On ne peut pas empêcher les gens de raconter ce qu’ils veulent. Nous ne sommes allé à la soupe de personne. Ni à la soupe du président, Laurent Gbagbo, encore moins à celle du Premier ministre, Soro Guillaume. Et Espérance-
Côte d’Ivoire n’entend pas marchander les principes qui ont présidé à sa création. Nous ne sommes à la solde d’aucun parti politique. Nous voulons en tout cas redonner goût à la politique et à la démocratie dans notre pays à travers des valeurs fortes. Et nous voulons être justes, capables de changer les choses progressivement avec ceux qui participent avec nous à l’animation de la société ivoirienne.
Entretien réalisé par K. Marras. D