Ouédraogo Amidou est mort le dimanche à 20 heures. Il laisse la vie dans la salle de réanimation au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville. Amidou y recevait des soins intensifs. Les faits : Dans la nuit du samedi à dimanche aux environs de une heure, Amidou, qui est blanchisseur à Yopougon-Académie, a eu la malchance de rencontrer deux bidasses qui avaient la gueule saoulée. Béda Aimé, sergent de police et son ami, un gendarme (identité n’est pas encore révélée, Ndlr) reviennent d’une virée nocturne arrosée à l’alcool. Ivres à mort, ils trouvent le sieur Ouédraogo Amidou, assis devant la porte de sa blanchisserie. Précisons que ces deux éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) habitent l’immeuble Tagro, à la cité Sodefor. C’est ainsi que Béda et son copain accusent Amidou d’être « un voleur ». Sur la base du soupçon,qu’ ils rouent de coups de ceinturon et de cross le pauvre blanchisseur. Sous le feu de violents coups, Amidou crie au secours. Un appel qui lui sera fatal puisque Béda et son acolyte le présente comme étant un voleur. Il est livré à la vindicte populaire qui le tabasse copieusement. Amidou est laissé pour mort dans une mare de sang. Evacué d’urgence au Chu de Treichville aux environs de 10 heures, par son employé, Doumbia, l’infortuné blanchisseur rend l’âme en début de soirée. «Je me suis rendu au domicile du sergent de police, Béda Aimé. J’ai crié mon indignation face à cette cruauté. Mais, nous avons fait recours à la voie légale », déclare Doumbia qui indique que l’ambassade du Burkina Faso a été saisie de cette affaire criminelle. Selon une source policière, le sergent Béda Aimé a été mis aux arrêts. En attendant que l’identité du gendarme soit révélée au grand jour. Cette énième affaire vient jeter le discrédit sur les forces de défense et de sécurité. Vivement, que la Justice dise le droit !
Bahi K.
Bahi K.