Alors que Alassane Dramane est triomphalement accueilli chez Bédié à Daoukro, la délégation du Pdci conduite par Alphonse Djédé Mady a fait l'objet d'une inimaginable exclusion à Kong, chez le président du Rdr.
Kong ! C'est le coup d'arrêt du Pdci-Rda. Alphonse Djédé Mady, Secrétaire général de ce parti en a fait l'amer constat, le dimanche 27 septembre. Il en a tiré une conclusion responsable et réaliste. " Le Pdci-Rda n'a pas pu tenir son meeting, hier à Kong. Des situations difficiles à expliquer ont empêché la tenue de la rencontre comme annoncé ", a déploré un confrère (1). En plus, dans le village d'Alassane Dramane Ouattara, allié du Président Bédié dans le Rhdp, deux faits majeurs froissent la délégation de Mady. Non seulement elle est restée sans interlocuteur au domicile de M. Ouattara où était prévu le déjeuner, mais chez le chef de canton, "un refrain" haineux provenant du siège du Rdr a "brouillé les échanges" que cette délégation menait. Voilà le décor, c'est-à-dire la réalité face à laquelle Alphonse Djédé Mady s'est incliné en disant : "C'est qu'on n'a pas de militants à Kong. Il faut tirer les conclusions, regarder la réalité en face ". Au regard de ce décor, doit-on accuser le Rdr d'avoir boycotté le meeting du Pdci ? A notre avis, même si le Rdr et le Pdci sont en alliance, dès lors que ces partis vont aux élections en rang dispersé, il n'est pas illogique que chacun assume pleinement son destin sur le terrain, sans tabler sur le soutien de l'allié. Or, réserver un accueil triomphal à la délégation du Pdci et occuper des sièges sur le lieu de son meeting, lui donneraient l'illusion d'avoir des militants dans la contrée. Le Rdr devait-il jouer la comédie au nom d'une alliance qui s'arrête aux portes de la Cei ? Non ! Le Rdr n'aurait pas rendu service au Pdci en lui faisant croire qu'il avait des militants à Kong, partisans qu'il pouvait comptabiliser pour ses ambitions actuelles et futures. La fin de l'illusion permettra à Henri Konon Bédié, président du vieux parti, qui a reçu récemment à Daoukro Alassane Dramane Ouattara avec tous les honneurs, que l'alliance du Rhdp bâtie sur les bords de la Seine en 2004, n'est qu'un leurre : le Rhdp n'aidera pas le Pdci-Rda à mobiliser et à s'implanter chez Ouattara. D'ailleurs, lorsque chacun reçoit ses 800 millions de l'Etat pour ses activités, les partage-t-il avec son allié ? Non. De même, le fait de brouiller les échanges entre la délégation d'Alphonse Djédé Mady et ses hôtes par une chanson vindicative ("né de père ou de mère, trop de frustrations à son égard " de Yodé et Siro), montre bien que, Bédié a beau sourire à Ouattara, le Rdr n'est pas prêt à lui pardonner les poursuites judiciaires qu'il avait organisées pour ramener le "brave-tchê" à l'ordre en 1999. Mady a donc constaté la déliquescence de son parti à Kong ; il lui reste à se mettre au travail. Car si le Pdci a été acculé au repli dans cette ville, c'est qu'il y a, certainement, au-delà du thème de la chanson de haine, des griefs profonds que le parti cinquantenaire doit combler.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr(1)
Kong ! C'est le coup d'arrêt du Pdci-Rda. Alphonse Djédé Mady, Secrétaire général de ce parti en a fait l'amer constat, le dimanche 27 septembre. Il en a tiré une conclusion responsable et réaliste. " Le Pdci-Rda n'a pas pu tenir son meeting, hier à Kong. Des situations difficiles à expliquer ont empêché la tenue de la rencontre comme annoncé ", a déploré un confrère (1). En plus, dans le village d'Alassane Dramane Ouattara, allié du Président Bédié dans le Rhdp, deux faits majeurs froissent la délégation de Mady. Non seulement elle est restée sans interlocuteur au domicile de M. Ouattara où était prévu le déjeuner, mais chez le chef de canton, "un refrain" haineux provenant du siège du Rdr a "brouillé les échanges" que cette délégation menait. Voilà le décor, c'est-à-dire la réalité face à laquelle Alphonse Djédé Mady s'est incliné en disant : "C'est qu'on n'a pas de militants à Kong. Il faut tirer les conclusions, regarder la réalité en face ". Au regard de ce décor, doit-on accuser le Rdr d'avoir boycotté le meeting du Pdci ? A notre avis, même si le Rdr et le Pdci sont en alliance, dès lors que ces partis vont aux élections en rang dispersé, il n'est pas illogique que chacun assume pleinement son destin sur le terrain, sans tabler sur le soutien de l'allié. Or, réserver un accueil triomphal à la délégation du Pdci et occuper des sièges sur le lieu de son meeting, lui donneraient l'illusion d'avoir des militants dans la contrée. Le Rdr devait-il jouer la comédie au nom d'une alliance qui s'arrête aux portes de la Cei ? Non ! Le Rdr n'aurait pas rendu service au Pdci en lui faisant croire qu'il avait des militants à Kong, partisans qu'il pouvait comptabiliser pour ses ambitions actuelles et futures. La fin de l'illusion permettra à Henri Konon Bédié, président du vieux parti, qui a reçu récemment à Daoukro Alassane Dramane Ouattara avec tous les honneurs, que l'alliance du Rhdp bâtie sur les bords de la Seine en 2004, n'est qu'un leurre : le Rhdp n'aidera pas le Pdci-Rda à mobiliser et à s'implanter chez Ouattara. D'ailleurs, lorsque chacun reçoit ses 800 millions de l'Etat pour ses activités, les partage-t-il avec son allié ? Non. De même, le fait de brouiller les échanges entre la délégation d'Alphonse Djédé Mady et ses hôtes par une chanson vindicative ("né de père ou de mère, trop de frustrations à son égard " de Yodé et Siro), montre bien que, Bédié a beau sourire à Ouattara, le Rdr n'est pas prêt à lui pardonner les poursuites judiciaires qu'il avait organisées pour ramener le "brave-tchê" à l'ordre en 1999. Mady a donc constaté la déliquescence de son parti à Kong ; il lui reste à se mettre au travail. Car si le Pdci a été acculé au repli dans cette ville, c'est qu'il y a, certainement, au-delà du thème de la chanson de haine, des griefs profonds que le parti cinquantenaire doit combler.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr(1)