En tournée dans la région des savanes, le Secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, Djédjé Mady a essuyé récemment un fiasco à Kong. Accusé d'avoir suscité un boycott, le responsable local du Rdr explique ce qui s'est passé.
Ouattara Bakary n'est pas content. Le secrétaire de section du Rassemblement des républicains (Rdr) à Kong se plaint de la mauvaise interprétation qu'une certaine presse fait du fiasco qu'a essuyé une délégation du Pdci (Parti démocratique de Côte d'Ivoire) dimanche dernier à Kong. Depuis cette ville qui a vu naître les grands parents du président de son parti, Ouattara Bakary que nous avons contacté, refuse que l'on lie la déconvenue de Djédjé Mady et ses compagnons, partis en pré-campagne, à une quelconque machination émanant des républicains. Il explique que c'est grâce au chef du village de Kong qu'il a appris quatre jours avant les faits que le 27 septembre les collaborateurs de M. Bédié seraient dans sa contrée. «Le chef m'a demandé si je pouvais informer les notables. Ce que j'ai fait. Ensuite, j'ai informé ma hiérarchie à Abidjan», soutient-il. Ladite hiérarchie lui demandera de prendre toutes les dispositions pour offrir les meilleures commodités aux hôtes. Ce qu'il fera, lui et le commissaire politique Rdr de la commune, Ouattara Bassobana. Notre interlocuteur précise que ce sont eux qui ont servi de guides aux visiteurs durant tout leur séjour. «La veille de l'arrivée de M. Djédjé Mady, ses secrétaires que sont MM. Arouna Traoré et Amara Touré nous ont confié qu'ils n'avaient pas élaboré de programme détaillé. Sur leur demande, nous avons pris nos stylos pour donner un contenu réel à la visite. Nous avons décidé qu'après l'accueil, la tournée commencera chez le Sous-préfet, puis le chef du village et le chef de canton», relate-t-il. Après avoir accueilli les hôtes, outre les trois lieux cités, ils les conduiront également aux domiciles des anciens secrétaires du Pdci que sont (décédés) Dogomori Traoré et Konaté Batorokoro, avant d'aller chez l'imam de la ville qui a formulé des bénédictions en faveur de Djédjé Mady et ses compagnons. Le dernier point du programme était le meeting que le Pdci a finalement voulu muer en rencontre d'échanges avec les militants. Le lieu choisi est le siège du Rdr.
Ce que le Rdr a fait pour Djédjé Mady
C'est là, souligne notre interlocuteur, que tout se gâte. Lorsqu'ils arrivent sur le lieu de la réunion, la délégation du Pdci et ses guides sont surpris de constater qu'il n'y a personne. A la question de savoir si le Rdr n'y était pour rien, Ouattara Bakary clame l'innocence de sa formation. Gémissant presqu'à l'idée que leur bonne foi et leur serviabilité vis-à-vis d'un parti frère leur valent aujourd'hui autant de procès d'intention. Le Rdr n'a-t-il pas fait jouer des morceaux des artistes Yodé et Siro pour rappeler au Pdci qu'il est à la base de «trop de frustration à l'égard» d'ADO. Notamment sur sa nationalité ? Voici sa version des faits sur ce chapitre : «J'ai été très choqué par ces écrits. Ce n'est pas vrai. Je démens avec fermeté. Nous étions en train de faire le tour de la ville lorsque nous avons entendu comme tous les membres de la délégation, la musique qui provenait du siège du Rdr. Nous avons appris que ce sont les secrétaires du Pdci eux-mêmes qui ont loué la sono qui distillait la musique pour attirer les militants. Cela signifie que ce sont eux qui ont choisi de jouer les morceaux des artistes dont vous parlez. Il faut être sérieux et dire la vérité. Les techniciens de la sono ne dépendaient pas de nous», a-t-il juré. Le collaborateur d'ADO a confié qu'après avoir constaté qu'aucun militant n'était sorti, la délégation du Pdci avait décidé de quitter Kong séance tenante. «Nous avons dit que cela ne saurait se passer ainsi. Puisque nous avions reçu de la part de M. Ibrahim Ouattara (Ndlr, jeune frère du président du Rdr) des instructions fermes pour bien nous occuper d'eux. Alors, nous avons prié M. Djédjé Mady et ses camarades de bien vouloir prendre d'abord le déjeuner au domicile de notre mentor. Ils ont accepté. Et c'est bien après ce repas que nous nous sommes dit au revoir», se souvient-il. Analysant les causes probables du fiasco, le secrétaire de section du Rdr a pointé un doigt accusateur vers les secrétaires locaux du parti doyen. Ceux-ci n'étant pas des résidants de Kong auraient failli au niveau de la mobilisation. «Il y a aussi le fait que le Pdci n'a pas de militants à Kong. En tout cas pas suffisamment pour obtenir la mobilisation qu'ils voulaient. J'ai eu à le dire directement à M. Djédjé Mady. J'ai dit que nous avons fait ce que nous pouvons, mais nous ne pouvions pas transformer les militants du Rdr en militants du Pdci. Que ceux qui veulent nous mettre à tout prix en palabre cessent de raconter des choses insensées», a-t-il mis en garde.
Insistant sur le fait qu'il a «la conscience tranquille» après avoir donné corps aux instructions de la direction de son parti. Bakary Ouattara a rappelé que le Rdr reste attaché à son engagement en faveur des liens du Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix). «Le chef de Canton de Kong a offert un bélier à la délégation du Pdci et nous, nous avions poussé notre générosité jusqu'à proposer que leur rencontre se tienne au domicile du président ADO. Tout cela prouve que ni la ville, ni le Rdr n'a boycotté le Pdci», a-t-il conclu.
Djama Stanislas
Ouattara Bakary n'est pas content. Le secrétaire de section du Rassemblement des républicains (Rdr) à Kong se plaint de la mauvaise interprétation qu'une certaine presse fait du fiasco qu'a essuyé une délégation du Pdci (Parti démocratique de Côte d'Ivoire) dimanche dernier à Kong. Depuis cette ville qui a vu naître les grands parents du président de son parti, Ouattara Bakary que nous avons contacté, refuse que l'on lie la déconvenue de Djédjé Mady et ses compagnons, partis en pré-campagne, à une quelconque machination émanant des républicains. Il explique que c'est grâce au chef du village de Kong qu'il a appris quatre jours avant les faits que le 27 septembre les collaborateurs de M. Bédié seraient dans sa contrée. «Le chef m'a demandé si je pouvais informer les notables. Ce que j'ai fait. Ensuite, j'ai informé ma hiérarchie à Abidjan», soutient-il. Ladite hiérarchie lui demandera de prendre toutes les dispositions pour offrir les meilleures commodités aux hôtes. Ce qu'il fera, lui et le commissaire politique Rdr de la commune, Ouattara Bassobana. Notre interlocuteur précise que ce sont eux qui ont servi de guides aux visiteurs durant tout leur séjour. «La veille de l'arrivée de M. Djédjé Mady, ses secrétaires que sont MM. Arouna Traoré et Amara Touré nous ont confié qu'ils n'avaient pas élaboré de programme détaillé. Sur leur demande, nous avons pris nos stylos pour donner un contenu réel à la visite. Nous avons décidé qu'après l'accueil, la tournée commencera chez le Sous-préfet, puis le chef du village et le chef de canton», relate-t-il. Après avoir accueilli les hôtes, outre les trois lieux cités, ils les conduiront également aux domiciles des anciens secrétaires du Pdci que sont (décédés) Dogomori Traoré et Konaté Batorokoro, avant d'aller chez l'imam de la ville qui a formulé des bénédictions en faveur de Djédjé Mady et ses compagnons. Le dernier point du programme était le meeting que le Pdci a finalement voulu muer en rencontre d'échanges avec les militants. Le lieu choisi est le siège du Rdr.
Ce que le Rdr a fait pour Djédjé Mady
C'est là, souligne notre interlocuteur, que tout se gâte. Lorsqu'ils arrivent sur le lieu de la réunion, la délégation du Pdci et ses guides sont surpris de constater qu'il n'y a personne. A la question de savoir si le Rdr n'y était pour rien, Ouattara Bakary clame l'innocence de sa formation. Gémissant presqu'à l'idée que leur bonne foi et leur serviabilité vis-à-vis d'un parti frère leur valent aujourd'hui autant de procès d'intention. Le Rdr n'a-t-il pas fait jouer des morceaux des artistes Yodé et Siro pour rappeler au Pdci qu'il est à la base de «trop de frustration à l'égard» d'ADO. Notamment sur sa nationalité ? Voici sa version des faits sur ce chapitre : «J'ai été très choqué par ces écrits. Ce n'est pas vrai. Je démens avec fermeté. Nous étions en train de faire le tour de la ville lorsque nous avons entendu comme tous les membres de la délégation, la musique qui provenait du siège du Rdr. Nous avons appris que ce sont les secrétaires du Pdci eux-mêmes qui ont loué la sono qui distillait la musique pour attirer les militants. Cela signifie que ce sont eux qui ont choisi de jouer les morceaux des artistes dont vous parlez. Il faut être sérieux et dire la vérité. Les techniciens de la sono ne dépendaient pas de nous», a-t-il juré. Le collaborateur d'ADO a confié qu'après avoir constaté qu'aucun militant n'était sorti, la délégation du Pdci avait décidé de quitter Kong séance tenante. «Nous avons dit que cela ne saurait se passer ainsi. Puisque nous avions reçu de la part de M. Ibrahim Ouattara (Ndlr, jeune frère du président du Rdr) des instructions fermes pour bien nous occuper d'eux. Alors, nous avons prié M. Djédjé Mady et ses camarades de bien vouloir prendre d'abord le déjeuner au domicile de notre mentor. Ils ont accepté. Et c'est bien après ce repas que nous nous sommes dit au revoir», se souvient-il. Analysant les causes probables du fiasco, le secrétaire de section du Rdr a pointé un doigt accusateur vers les secrétaires locaux du parti doyen. Ceux-ci n'étant pas des résidants de Kong auraient failli au niveau de la mobilisation. «Il y a aussi le fait que le Pdci n'a pas de militants à Kong. En tout cas pas suffisamment pour obtenir la mobilisation qu'ils voulaient. J'ai eu à le dire directement à M. Djédjé Mady. J'ai dit que nous avons fait ce que nous pouvons, mais nous ne pouvions pas transformer les militants du Rdr en militants du Pdci. Que ceux qui veulent nous mettre à tout prix en palabre cessent de raconter des choses insensées», a-t-il mis en garde.
Insistant sur le fait qu'il a «la conscience tranquille» après avoir donné corps aux instructions de la direction de son parti. Bakary Ouattara a rappelé que le Rdr reste attaché à son engagement en faveur des liens du Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix). «Le chef de Canton de Kong a offert un bélier à la délégation du Pdci et nous, nous avions poussé notre générosité jusqu'à proposer que leur rencontre se tienne au domicile du président ADO. Tout cela prouve que ni la ville, ni le Rdr n'a boycotté le Pdci», a-t-il conclu.
Djama Stanislas