Le maire Daniel Kouakou Massadé a présidé la session budgétaire 2010 de sa commune, le 18 septembre 2009 à Nassian. En marge de cette rencontre, le premier magistrat a levé un coin du voile sur les réalités de sa commune et la vie de son parti, le Pdci-Rda.
La 2ème session du conseil municipal de Nassian s`est tenue ce matin (Ndlr : 18 septembre 2009). Que retient-on ? Ce que nous pouvons retenir, ce sont les investissements au niveau de l`éducation nationale où nous bouclons avec la construction d`écoles primaires dans tous les villages de la commune. La prochaine école de trois classes à Angobila après celle de Poum qui ouvre ses portes dès cette rentrée scolaire répond au fait que dans ce village, on a enregistré un taux de scolarisation de 70% de la jeune fille. Toutes ces écoles bâties ont été équipées en tables-bancs grâce à l`Ong Les amis de Thérèse Haury. Qu`est-ce qui explique le faible taux de recouvrement des taxes communales ? La mévente au niveau de la production de l`anacarde, l`unique source de revenue de nos populations est à la base du faible taux de recouvrement de nos recettes communales. Si vous parcourez les villages et les magasins de la ville, vous vous rendrez compte que l`anacarde est encore stocké parce qu`il n`a pas été vendu cette année. En dehors de cela, il y a également l`enclavement de notre commune qui a empêché que les acheteurs y aient accès facilement au moment où les prix étaient intéressants. Tout cela réuni fait que la pauvreté est grandissante dans notre département. L`argent ne circule pas, l`économie va de mal en pis et cela est une préoccupation dans notre commune. Dès votre prise de fonction, vous avez opté pour l`éducation. Quel bilan faites-vous aujourd`hui ? En mai 2001, nous avons été porté à la tête de la commune. Dès notre prise de fonction, nous avons dégagé nos priorités. Et la priorité de nos priorités, c`était l`école. Nous connaissons mieux les difficultés au niveau de l`éducation pour avoir grandi et fait notre cycle primaire à Nassian. On a un faible taux de scolarisation dans le département en général et singulièrement dans la commune. Nous avons étudié cette situation et nous avons compris que c`est l`éloignement des écoles des populations qui est à la base du faible taux de scolarisation. L`expérience aidant, nous avons décidé donc de bâtir une école dans chaque village de la commune pour rapprocher les enfants de l`école en leur évitant les longues distances. Nous avons donc commencé à Landé, Longongara.Nous sommes revenus à Nassian puis à Angobila et nous venons de boucler à Poum .Où pour cette rentrée scolaire, les enfants iront pour la première fois à l`école dans leur village. Notre ambition nous a permis de doter onze villages sur douze de la commune d`école primaire. Le douzième village, Kalabo, qui a une très faible population n`a pas encore eu d`école. Je suis très heureux d`avoir réalisé ce rêve surtout avec le peu de moyens dont nous disposons. Vous savez que la subvention de l`Etat, notre seule ressource, arrive d`ailleurs en retard. Mais cela ne nous a pas empêché de réaliser ce programme de construction des écoles de trois classes dans les onze villages de la commune. Quand vous réussissez dans la difficulté comme ce que nous venons de vivre, cela vous donne de la satisfaction. Je voudrais que dans un avenir proche, nous soyons à 90% de scolarisation des enfants dans notre département afin que plus tard, nous abordions l`alphabétisation des adultes. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de n`avoir d`yeux que pour l`éducation ? Ce que je leur demande de faire c`est d`être objectifs et de soigner leur cécité politique pour voir les réalités en face. C`est vrai que la priorité de nos priorités c`est l`éducation. Mais, nous avons également investi dans le domaine de la santé. Où nous avons réhabilité le centre de santé de Nassian. Nous sommes en train de réhabiliter le centre de santé de Parhadi. Nous avons participé à l`équipement du centre urbain. Mieux, nous avons équipé les centres de santé de Lambira, de Kotouba, de Sominansé, de Kakpin qui ne font pas partie de la commune, en matériel médical. Au moment de la crise où personne ne pouvait venir, nous avons acheminé des médicaments aux populations ici. Nous avons également fait face, avec l`appui de nos partenaires, à l`épidémie de fièvre typhoïde qui a sévi dans notre région à l`époque. Au niveau de la culture, nous avons ouvert à Thérèse Haury, une bibliothèque de plus de 3000 livres qui fonctionne convenablement. Nous sommes en train de réhabiliter le foyer des jeunes. Nous venons de construire huit magasins au marché qui vont nous apporter un plus au niveau de nos recettes. Quels sont vos regrets à la tête de la commune ? Je regrette d`être impuissant face au mauvais éclairage de la ville, de la non extension du réseau électrique et du réseau de la Sodeci dans certains quartiers de la ville. Je regrette amèrement mon impuissance devant l`état de la voirie dans la commune auquel mon budget ne me permet pas de faire face. Voici une commune très enclavée. C`est pour quoi, mon souhait est que les promesses que le chef de l`Etat nous a faites lors de sa visite le 26 octobre 2008, à savoir la réhabilitation de la route Bondoukou Nassian et la dotation de l`hôpital urbain d`une ambulance, la transformation du collège en Lycée, la dotation d`un Bac pour la traversée de la Comoé pour relier Bouaké, connaissent un début de réalisation. Le président de votre parti a effectué récemment une visite à Nassian où vous avez été décoré dans l`ordre du bélier. Cinq mois après, comment vous sentez-vous ? Je voudrais dire merci au président Henri Konan Bédié pour cette distinction. Je voudrais lui dire infiniment merci .Ici à Nassian, nous fondons beaucoup d`espoir dans la candidature du président Aimé Henri Konan Bédié. La raison est toute simple. Depuis son éviction de la tête du pays par ce stupide coup d`Etat du 24 décembre 1999, à Nassian nous avons tout perdu, nous n`avons aucune lisibilité. Je parlais tantôt de notre enclavement, de notre pouvoir économique qui est tombé à zéro et pourtant quand il était aux affaires, nous avions des projets qu`il avait initiés pour notre localité. Depuis son départ du pouvoir, nous disons que nous avons perdu toute vie à Nassian. Aujourd`hui, nous fondons beaucoup d`espoir à son retour à la tête de la Côte d`Ivoire pour que le pays reprenne vie et que Nassian revive. Son passage ici a suscité plus d`espoir. En ce qui concerne Nassian, notre département, et je parle en tant que responsable politique du Pdci-rda, nous cherchons encore un adversaire dans notre département. Ce que nous pouvons dire à la direction du Pdci-rda, s`il y a un score dont le Pdci-rda ne devra plus douter, c`est le score qui sortira des urnes pour le compte du candidat Bédié à l`élection présidentielle du 29 novembre. Le Fpi affirme que Gbagbo a donné un département à Nassian, qu`il a électrifié plusieurs villages et qu`il n`y a pas match. Que répondez-vous ? Mais, ce sont des incultes politiques qui avancent ces genres de choses .Vous dites bien département de Nassian. Pourquoi on n`a pas érigé Landé en département. Mais, c`est parce qu`un travail préliminaire a été fait. C`est vous dire que le projet existe il y a longtemps. Et le président Gbagbo lors de son passage le 26 octobre 2008 à Nassian a retracé l`histoire de la décentralisation de la Côte d`Ivoire. Au cours des états généraux de la décentralisation au palais de culture, il a dit les mêmes choses concernant l`histoire de la décentralisation en Côte d`Ivoire. C`est dire que le projet existait. Et il avait été préparé par le Pdci-rda. Le régime actuel n`a fait qu`inaugurer les projets entrepris par le Pdci-rda avant d`être chassé du pouvoir par un coup d`état. Récemment, le président Bédié disait, à Agboville, parlant de l`électrification villageoise, que le pouvoir Fpi n`a fait que planter des poteaux. Nous savions que le département de Nassian était prêt à être proclamé quand il y a eu le coup d`Etat du 24 décembre 99. Le Fpi n`a fait qu`enfoncer une porte déjà ouverte. Interview réalisée par Joël Abalo
La 2ème session du conseil municipal de Nassian s`est tenue ce matin (Ndlr : 18 septembre 2009). Que retient-on ? Ce que nous pouvons retenir, ce sont les investissements au niveau de l`éducation nationale où nous bouclons avec la construction d`écoles primaires dans tous les villages de la commune. La prochaine école de trois classes à Angobila après celle de Poum qui ouvre ses portes dès cette rentrée scolaire répond au fait que dans ce village, on a enregistré un taux de scolarisation de 70% de la jeune fille. Toutes ces écoles bâties ont été équipées en tables-bancs grâce à l`Ong Les amis de Thérèse Haury. Qu`est-ce qui explique le faible taux de recouvrement des taxes communales ? La mévente au niveau de la production de l`anacarde, l`unique source de revenue de nos populations est à la base du faible taux de recouvrement de nos recettes communales. Si vous parcourez les villages et les magasins de la ville, vous vous rendrez compte que l`anacarde est encore stocké parce qu`il n`a pas été vendu cette année. En dehors de cela, il y a également l`enclavement de notre commune qui a empêché que les acheteurs y aient accès facilement au moment où les prix étaient intéressants. Tout cela réuni fait que la pauvreté est grandissante dans notre département. L`argent ne circule pas, l`économie va de mal en pis et cela est une préoccupation dans notre commune. Dès votre prise de fonction, vous avez opté pour l`éducation. Quel bilan faites-vous aujourd`hui ? En mai 2001, nous avons été porté à la tête de la commune. Dès notre prise de fonction, nous avons dégagé nos priorités. Et la priorité de nos priorités, c`était l`école. Nous connaissons mieux les difficultés au niveau de l`éducation pour avoir grandi et fait notre cycle primaire à Nassian. On a un faible taux de scolarisation dans le département en général et singulièrement dans la commune. Nous avons étudié cette situation et nous avons compris que c`est l`éloignement des écoles des populations qui est à la base du faible taux de scolarisation. L`expérience aidant, nous avons décidé donc de bâtir une école dans chaque village de la commune pour rapprocher les enfants de l`école en leur évitant les longues distances. Nous avons donc commencé à Landé, Longongara.Nous sommes revenus à Nassian puis à Angobila et nous venons de boucler à Poum .Où pour cette rentrée scolaire, les enfants iront pour la première fois à l`école dans leur village. Notre ambition nous a permis de doter onze villages sur douze de la commune d`école primaire. Le douzième village, Kalabo, qui a une très faible population n`a pas encore eu d`école. Je suis très heureux d`avoir réalisé ce rêve surtout avec le peu de moyens dont nous disposons. Vous savez que la subvention de l`Etat, notre seule ressource, arrive d`ailleurs en retard. Mais cela ne nous a pas empêché de réaliser ce programme de construction des écoles de trois classes dans les onze villages de la commune. Quand vous réussissez dans la difficulté comme ce que nous venons de vivre, cela vous donne de la satisfaction. Je voudrais que dans un avenir proche, nous soyons à 90% de scolarisation des enfants dans notre département afin que plus tard, nous abordions l`alphabétisation des adultes. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de n`avoir d`yeux que pour l`éducation ? Ce que je leur demande de faire c`est d`être objectifs et de soigner leur cécité politique pour voir les réalités en face. C`est vrai que la priorité de nos priorités c`est l`éducation. Mais, nous avons également investi dans le domaine de la santé. Où nous avons réhabilité le centre de santé de Nassian. Nous sommes en train de réhabiliter le centre de santé de Parhadi. Nous avons participé à l`équipement du centre urbain. Mieux, nous avons équipé les centres de santé de Lambira, de Kotouba, de Sominansé, de Kakpin qui ne font pas partie de la commune, en matériel médical. Au moment de la crise où personne ne pouvait venir, nous avons acheminé des médicaments aux populations ici. Nous avons également fait face, avec l`appui de nos partenaires, à l`épidémie de fièvre typhoïde qui a sévi dans notre région à l`époque. Au niveau de la culture, nous avons ouvert à Thérèse Haury, une bibliothèque de plus de 3000 livres qui fonctionne convenablement. Nous sommes en train de réhabiliter le foyer des jeunes. Nous venons de construire huit magasins au marché qui vont nous apporter un plus au niveau de nos recettes. Quels sont vos regrets à la tête de la commune ? Je regrette d`être impuissant face au mauvais éclairage de la ville, de la non extension du réseau électrique et du réseau de la Sodeci dans certains quartiers de la ville. Je regrette amèrement mon impuissance devant l`état de la voirie dans la commune auquel mon budget ne me permet pas de faire face. Voici une commune très enclavée. C`est pour quoi, mon souhait est que les promesses que le chef de l`Etat nous a faites lors de sa visite le 26 octobre 2008, à savoir la réhabilitation de la route Bondoukou Nassian et la dotation de l`hôpital urbain d`une ambulance, la transformation du collège en Lycée, la dotation d`un Bac pour la traversée de la Comoé pour relier Bouaké, connaissent un début de réalisation. Le président de votre parti a effectué récemment une visite à Nassian où vous avez été décoré dans l`ordre du bélier. Cinq mois après, comment vous sentez-vous ? Je voudrais dire merci au président Henri Konan Bédié pour cette distinction. Je voudrais lui dire infiniment merci .Ici à Nassian, nous fondons beaucoup d`espoir dans la candidature du président Aimé Henri Konan Bédié. La raison est toute simple. Depuis son éviction de la tête du pays par ce stupide coup d`Etat du 24 décembre 1999, à Nassian nous avons tout perdu, nous n`avons aucune lisibilité. Je parlais tantôt de notre enclavement, de notre pouvoir économique qui est tombé à zéro et pourtant quand il était aux affaires, nous avions des projets qu`il avait initiés pour notre localité. Depuis son départ du pouvoir, nous disons que nous avons perdu toute vie à Nassian. Aujourd`hui, nous fondons beaucoup d`espoir à son retour à la tête de la Côte d`Ivoire pour que le pays reprenne vie et que Nassian revive. Son passage ici a suscité plus d`espoir. En ce qui concerne Nassian, notre département, et je parle en tant que responsable politique du Pdci-rda, nous cherchons encore un adversaire dans notre département. Ce que nous pouvons dire à la direction du Pdci-rda, s`il y a un score dont le Pdci-rda ne devra plus douter, c`est le score qui sortira des urnes pour le compte du candidat Bédié à l`élection présidentielle du 29 novembre. Le Fpi affirme que Gbagbo a donné un département à Nassian, qu`il a électrifié plusieurs villages et qu`il n`y a pas match. Que répondez-vous ? Mais, ce sont des incultes politiques qui avancent ces genres de choses .Vous dites bien département de Nassian. Pourquoi on n`a pas érigé Landé en département. Mais, c`est parce qu`un travail préliminaire a été fait. C`est vous dire que le projet existe il y a longtemps. Et le président Gbagbo lors de son passage le 26 octobre 2008 à Nassian a retracé l`histoire de la décentralisation de la Côte d`Ivoire. Au cours des états généraux de la décentralisation au palais de culture, il a dit les mêmes choses concernant l`histoire de la décentralisation en Côte d`Ivoire. C`est dire que le projet existait. Et il avait été préparé par le Pdci-rda. Le régime actuel n`a fait qu`inaugurer les projets entrepris par le Pdci-rda avant d`être chassé du pouvoir par un coup d`état. Récemment, le président Bédié disait, à Agboville, parlant de l`électrification villageoise, que le pouvoir Fpi n`a fait que planter des poteaux. Nous savions que le département de Nassian était prêt à être proclamé quand il y a eu le coup d`Etat du 24 décembre 99. Le Fpi n`a fait qu`enfoncer une porte déjà ouverte. Interview réalisée par Joël Abalo