Les boutons de rasage qui poussent respectivement sur le menton et dans la nuque de certaines personnes sont sources de nombreuses difficultés. Ces tâches sont à la base de discordes dans les couples.
Zadi Wilfried est informaticien dans une importante société de la place. A 28 ans, il est encore célibataire et vit seul dans un bel appartement à la Riviera Palmeraie. Avec sa Bmw x5, le jeune homme semble avoir tout pour séduire les filles. Mais hélas ! Ses boutons au menton lui donnent du fil à retordre. Wilfried ne se sent pas du tout bien dans la peau. Après chaque rasage, des boutons apparaissent sur son menton et au-dessus de ses lèvres. «Ces boutons me démangent et même en public, je suis souvent contraint de passer la main dessus», relève-t-il tout visiblement affecté par ce mal. Devant les filles, Wilfried avoue qu'il se sent diminué à cause de ses boutons qu'il considère comme un handicap. Même son de cloche chez Arnaud Koné qui habite à Angré les Oscars. Il souffre plutôt de choloïdes, un stade avancé des boutons de rasage. Ce sont des micros lésions qu'on appelle les acnés de la nuque. Arnaud se plaint de saignement régulier.
Des personnes dévisagées
Pour cela, il a du mal à conserver longtemps ses conquêtes féminines. D'autant que ces grosses masses de chair ont complètement déformé sa nuque et son menton. Comme Wilfried et Arnaud, de nombreux hommes vivent dans la hantise des boutons de rasage. Ils ne savent plus à quel saint se vouer et s'en prennent le plus souvent aux coiffeurs. «Les tondeuses qu'on utilise dans les salons de coiffures, ne sont pas stérilisées. Je déconseille à mes amis de fréquenter ces endroits publics pour couper leur barbe et cheveux», s'empresse de conclure Jean Ives Kouakou, étudiant, à la cité universitaire d'Abobo. Il soutient à cor et à cri qu'il a contracté les boutons qui sont sur sa nuque, chez le coiffeur à qui, il en veut terriblement. Même certaines femmes refusent que leurs époux partent au salon sans une tondeuse individuelle. «Le coiffeur vient à la maison toutes les deux semaines pour s'occuper de mon mari. Nous avons tout le matériel chez nous. C'est pour éviter les risques liés aux maladie surtout au sida», note Mme Bamba F, caissière et réside à Yopougon quartier Maroc. Elle préfère jouer la carte de la prudence avec son époux. Mlle Alice Kouakeu, 32 ans, n'est certes pas mariée, mais elle a acheté de retour de Paris, une tondeuse à trois têtes pour son petit frère. «C'est pour le mettre à l'abri des nombreux boutons qu'on voit sur la nuque des garçons. C'est vraiment horrible et répugnant», affirme-t-elle, convaincue, c'est la seule manière pour éviter que son frère ne contracte ces boutons. M. Touré, responsable commercial dans une société de la place a trouvé une astuce à lui pour éviter ces boutons. Depuis pratiquement dix années, il fait un rasage à sec. «Je n'utilise pas des produits particuliers. Je me rase à sec avec la serviette de bain noué au rein et cela me soulage». Pour lui, les boutons de rasage sont certainement dus à des allergies. Dans les salons de coiffure, on crie à la cabale.
Diluer l'eau de javel
«Je désinfecte mes tondeuses avec de l'eau de javel. Je ne comprends pas pourquoi les clients m'accusent d'être à la base de leurs boutons après rasage», se défend Guizo, dans une baraque en contre-plaqué, aménagée pour servir de salon de coiffure à Abobo-Plaque. Guizo étant le seul coiffeur du secteur, c'est très souvent qu'il essuie les réprimandes des habitants du quartier. M. Jean Michel Togou, esthéticien de formation et président du Syndicat national des professionnels de la coiffure, estime que les coiffeurs sont accusés à tord. «Les boutons de rasage dépendent également de la texture de la peau de l'individu. Les peaux grasses et énormes sont les plus exposées», fait-il remarquer. Selon lui, cela s'explique par le taux élevé de sécrétion de sébum. Le sébum est la sécrétion par les glandes sébacées de la peau d'un film lipidique qui sert à la protéger et, mélangée à la sueur, protège la peau du dessèchement. Il la protège des microbes en l'acidifiant (présence d'acide lactique et d'acides gras) et assure une certaine imperméabilité. Il permet à la peau d'être souple. Il est également présent sur les poils et les cheveux. Pour Jean Michel Togou, certaines personnes font la confusion entre les boutons de rasage et les boutons sur la nuque. «Les boutons à la nuque ne sont pas forcément du fait du rasage. Il y a ce qu'on appelle les choloïdes, qui eux sont une maladie», ajoute-t-il. Mais l'esthéticien précise que les choloïdes apparaissent également chez les personnes qui ont la peau grasse. C'est pourquoi en général, les hommes qui souffrent de cette maladie, ont des plis à la nuque, signe que le «semum» est élevé. Pour lui, il faut impérativement désinfecter la tondeuse, quel que soit le patient qu'on vient de recevoir. Le désinfectant actif le plus sérieux, pense-t-il, c'est de l'eau de javel de 12 degré dissout dans de l'eau neutre. Sinon appliqué seul, confie le spécialiste, l'eau de javel ne désinfecte pas.
N.D
Zadi Wilfried est informaticien dans une importante société de la place. A 28 ans, il est encore célibataire et vit seul dans un bel appartement à la Riviera Palmeraie. Avec sa Bmw x5, le jeune homme semble avoir tout pour séduire les filles. Mais hélas ! Ses boutons au menton lui donnent du fil à retordre. Wilfried ne se sent pas du tout bien dans la peau. Après chaque rasage, des boutons apparaissent sur son menton et au-dessus de ses lèvres. «Ces boutons me démangent et même en public, je suis souvent contraint de passer la main dessus», relève-t-il tout visiblement affecté par ce mal. Devant les filles, Wilfried avoue qu'il se sent diminué à cause de ses boutons qu'il considère comme un handicap. Même son de cloche chez Arnaud Koné qui habite à Angré les Oscars. Il souffre plutôt de choloïdes, un stade avancé des boutons de rasage. Ce sont des micros lésions qu'on appelle les acnés de la nuque. Arnaud se plaint de saignement régulier.
Des personnes dévisagées
Pour cela, il a du mal à conserver longtemps ses conquêtes féminines. D'autant que ces grosses masses de chair ont complètement déformé sa nuque et son menton. Comme Wilfried et Arnaud, de nombreux hommes vivent dans la hantise des boutons de rasage. Ils ne savent plus à quel saint se vouer et s'en prennent le plus souvent aux coiffeurs. «Les tondeuses qu'on utilise dans les salons de coiffures, ne sont pas stérilisées. Je déconseille à mes amis de fréquenter ces endroits publics pour couper leur barbe et cheveux», s'empresse de conclure Jean Ives Kouakou, étudiant, à la cité universitaire d'Abobo. Il soutient à cor et à cri qu'il a contracté les boutons qui sont sur sa nuque, chez le coiffeur à qui, il en veut terriblement. Même certaines femmes refusent que leurs époux partent au salon sans une tondeuse individuelle. «Le coiffeur vient à la maison toutes les deux semaines pour s'occuper de mon mari. Nous avons tout le matériel chez nous. C'est pour éviter les risques liés aux maladie surtout au sida», note Mme Bamba F, caissière et réside à Yopougon quartier Maroc. Elle préfère jouer la carte de la prudence avec son époux. Mlle Alice Kouakeu, 32 ans, n'est certes pas mariée, mais elle a acheté de retour de Paris, une tondeuse à trois têtes pour son petit frère. «C'est pour le mettre à l'abri des nombreux boutons qu'on voit sur la nuque des garçons. C'est vraiment horrible et répugnant», affirme-t-elle, convaincue, c'est la seule manière pour éviter que son frère ne contracte ces boutons. M. Touré, responsable commercial dans une société de la place a trouvé une astuce à lui pour éviter ces boutons. Depuis pratiquement dix années, il fait un rasage à sec. «Je n'utilise pas des produits particuliers. Je me rase à sec avec la serviette de bain noué au rein et cela me soulage». Pour lui, les boutons de rasage sont certainement dus à des allergies. Dans les salons de coiffure, on crie à la cabale.
Diluer l'eau de javel
«Je désinfecte mes tondeuses avec de l'eau de javel. Je ne comprends pas pourquoi les clients m'accusent d'être à la base de leurs boutons après rasage», se défend Guizo, dans une baraque en contre-plaqué, aménagée pour servir de salon de coiffure à Abobo-Plaque. Guizo étant le seul coiffeur du secteur, c'est très souvent qu'il essuie les réprimandes des habitants du quartier. M. Jean Michel Togou, esthéticien de formation et président du Syndicat national des professionnels de la coiffure, estime que les coiffeurs sont accusés à tord. «Les boutons de rasage dépendent également de la texture de la peau de l'individu. Les peaux grasses et énormes sont les plus exposées», fait-il remarquer. Selon lui, cela s'explique par le taux élevé de sécrétion de sébum. Le sébum est la sécrétion par les glandes sébacées de la peau d'un film lipidique qui sert à la protéger et, mélangée à la sueur, protège la peau du dessèchement. Il la protège des microbes en l'acidifiant (présence d'acide lactique et d'acides gras) et assure une certaine imperméabilité. Il permet à la peau d'être souple. Il est également présent sur les poils et les cheveux. Pour Jean Michel Togou, certaines personnes font la confusion entre les boutons de rasage et les boutons sur la nuque. «Les boutons à la nuque ne sont pas forcément du fait du rasage. Il y a ce qu'on appelle les choloïdes, qui eux sont une maladie», ajoute-t-il. Mais l'esthéticien précise que les choloïdes apparaissent également chez les personnes qui ont la peau grasse. C'est pourquoi en général, les hommes qui souffrent de cette maladie, ont des plis à la nuque, signe que le «semum» est élevé. Pour lui, il faut impérativement désinfecter la tondeuse, quel que soit le patient qu'on vient de recevoir. Le désinfectant actif le plus sérieux, pense-t-il, c'est de l'eau de javel de 12 degré dissout dans de l'eau neutre. Sinon appliqué seul, confie le spécialiste, l'eau de javel ne désinfecte pas.
N.D
