Dans son rapport du mois d'octobre sur les perspectives économiques de l'Afrique subsaharienne, le Fmi annonce une croissance économique de 4 % en 2010 et 5 % en 2011. Notamment, avec la reprise économique mondiale. Pour Mme Antoinette Sayeh, directrice Fmi-Afrique, les politiques macroéconomiques prudemment menées ces dernières années ont permis à de nombreux pays de la zone, de dégager une certaine marge de manœuvre pour contrecarrer les effets du ralentissement. Ils ont donc, selon elle, pour la plupart été en mesure de maintenir, voire d'accroître, leurs dépenses publiques en laissant leurs déficits budgétaires se creuser provisoirement. Et ce, malgré la crise économique mondiale qui a durement éprouvé l'Afrique subsaharienne. Et fait tomber la croissance économique de la région à 1 % seulement pour cette année, après une longue période de croissance vigoureuse. Cependant, prévient-elle, à mesure que la reprise montera en régime, il faudra que la politique budgétaire accorde moins d'importance aux objectifs de stabilisation au profit des considérations de moyen terme, notamment la viabilité de la dette. Dans les pays qui connaissent des contraintes de financement, la marge de manœuvre budgétaire est plus limitée et la première des priorités doit être de continuer à réduire les déséquilibres macroéconomiques, soutient le Fmi. "Les nouveaux engagements de ressources du Fmi en faveur de cette région ont déjà atteint plus de 3 milliards de dollars cette année. Contre 1,1 et 0,1 milliard de dollars pour 2008 et 2007 ", a affirmé Mme la directrice de la zone Afrique du Fmi.
Frank Toti
Frank Toti
