Le porte-parole des Forces nouvelles, le commissaire Seydou Ouattara était l'invité de la radio Onuci-Fm hier. Dans l'entretien qu'il a accordé "à la radio de la paix", Seydou Ouattara jette un regard sur le processus de sortie de crise notamment sur le volet militaire, point essentiel de l'accord politique de Ouagadougou, à moins de deux (2) mois de l'élection présidentielle.
Commissaire Seydou Ouattara, quel bilan faites-vous de l'accord politique de Ouaga 4 ?
Nous sommes en train de faire un effort pour que l'accord 4 puisse avancer. Mais nous constatons beaucoup de difficultés et de retards en ce qui concerne les textes à prendre pour définir les statuts qui débouchent sur le traitement de nos éléments qui animent les différentes structures qui devront travailler de façon mixte avec nos camarades du sud.
Selon vous, qu'est-ce qui piétine ?
Nous constatons que les textes ne sont pas pris en ce qui concerne le centre de commandement intégré qui est un des enfants de l'accord politique de Ouagadougou où l'adjoint au chef du Cci est l'un des nôtres, il n'existe, à ma connaissance, aucun texte le nommant à ce poste. De sorte qu'on a le sentiment qu'il est en train de travailler dans l'informel. Il en est de même pour les éléments FAFN qui animent cette structure. Ne parlons pas des éléments FAFN qui animent également les détachements militaires mixtes, les commissariats et les brigades. Ensuite, il y a les textes qui doivent être pris pour confirmer les généraux à leur grade, ce n'est pas fait. Il y a également des textes qui doivent être pris pour les 600 éléments issus de l'accord de Prétoria en ce qui concerne son chapitre 6, aucun texte n'est pris. Donc ce sont les éléments qui sont déployés dans les commissariats et les brigades mixtes qui travaillent de concert avec leurs camarades du sud mais qui n'ont aucun statut de sorte qu'ils n'ont pas un traitement de solde en ce qui concerne le travail qu'ils abattent dans ces différentes structures. Il y a aussi que l'accord de Ouagadougou qui dit bien que les soldes doivent être rétablis il se trouve que des policiers ne sont pas encore rétablis dans leur solde, notamment moi. Il y a d'autres aspects qui font qu'on piétine volontairement l'accord. A quelle fin ? Nous ne saurons le dire.
Comment peut-on résoudre ces différents problèmes dont vous parlez ?
Le problème est simple. S'il est question qu'on ne reconnaisse pas les grades des Forces nouvelles et que c'est cette difficulté que l'on a de prendre les textes et de définir les fonctions des uns et des autres en fonction de leurs grades, je pense que la décision politique est de faire en sorte que nous acceptions qu'on se mette ensemble avec le sud pour définir les grades que nous pouvons avoir pour que les choses puissent avancer. Est-ce que nous l'avons fait ? Jusque-là encore, le texte qui doit être pris pour mettre une commission officielle d'harmonisation des grades n'est pas pris. De sorte que si vous allez à un travail allant dans ce sens, est-ce que vous travaillez légalement ? Ce sont ces questions qu'on se pose aujourd'hui. Parce que depuis le début, rien, absolument rien, n'est fait en ce qui concerne l'accord complémentaire 4 de Ouagadougou.
Les accords de Ouagadougou stipulent que le désarmement devrait se terminer deux mois avant les élections, c'est-à-dire depuis mardi dernier, chose qui n'est pas le cas. Que se passe-t-il ?
Je ne sais pas s'il faut entrer dans les considérations profondes. Il y a eu un accord à Yamoussoukro. Et dans cet accord entre les deux forces, il est bien déterminé comment le désarmement doit se faire. Si l'accord politique ou l'accord complémentaire 4 a demandé que le désarmement se fasse, je crois que les états-majors se rencontrent pour définir les modalités de ce désarmement. Il ne faut pas aller dans le sens de la compréhension commune de ce que le désarmement, c'est venir donner l'arme et retourner. C'est tout un scénario mettant en place un processus allant dans le sens de faire insérer le désarmé dans un tissu social pour lui permettre de vivre décemment. Je ne sais pas comment les choses sont menées. Selon les informations que nous avons, il y a véritablement des problèmes financiers.
Que peut-on retenir du séminaire tenu à Grand-Bassam ?
Je n'ai pas tout le contenu du séminaire. Je pense qu'il y avait deux points de blocage qui ont poussé les deux parties à se réunir pour que des solutions idoines soient trouvées.
Au regard de toutes ces difficultés que vous énumérez, êtes-vous optimiste pour la tenue des élections le 29 novembre ?
Je suis très optimiste. C'est pourquoi, j'ai dit qu'on va peut-être doucement mais j'ose croire que cela n'aura pas trop d'incidence en ce qui concerne la tenue des élections. Nous attendons que des décisions soient prises pour que les gens soient rétablis dans leurs droits pour que tout le monde puisse travailler la tête dégagée.
Propos recueilli sur ONUCI-FM
par Jean-Prisca
Commissaire Seydou Ouattara, quel bilan faites-vous de l'accord politique de Ouaga 4 ?
Nous sommes en train de faire un effort pour que l'accord 4 puisse avancer. Mais nous constatons beaucoup de difficultés et de retards en ce qui concerne les textes à prendre pour définir les statuts qui débouchent sur le traitement de nos éléments qui animent les différentes structures qui devront travailler de façon mixte avec nos camarades du sud.
Selon vous, qu'est-ce qui piétine ?
Nous constatons que les textes ne sont pas pris en ce qui concerne le centre de commandement intégré qui est un des enfants de l'accord politique de Ouagadougou où l'adjoint au chef du Cci est l'un des nôtres, il n'existe, à ma connaissance, aucun texte le nommant à ce poste. De sorte qu'on a le sentiment qu'il est en train de travailler dans l'informel. Il en est de même pour les éléments FAFN qui animent cette structure. Ne parlons pas des éléments FAFN qui animent également les détachements militaires mixtes, les commissariats et les brigades. Ensuite, il y a les textes qui doivent être pris pour confirmer les généraux à leur grade, ce n'est pas fait. Il y a également des textes qui doivent être pris pour les 600 éléments issus de l'accord de Prétoria en ce qui concerne son chapitre 6, aucun texte n'est pris. Donc ce sont les éléments qui sont déployés dans les commissariats et les brigades mixtes qui travaillent de concert avec leurs camarades du sud mais qui n'ont aucun statut de sorte qu'ils n'ont pas un traitement de solde en ce qui concerne le travail qu'ils abattent dans ces différentes structures. Il y a aussi que l'accord de Ouagadougou qui dit bien que les soldes doivent être rétablis il se trouve que des policiers ne sont pas encore rétablis dans leur solde, notamment moi. Il y a d'autres aspects qui font qu'on piétine volontairement l'accord. A quelle fin ? Nous ne saurons le dire.
Comment peut-on résoudre ces différents problèmes dont vous parlez ?
Le problème est simple. S'il est question qu'on ne reconnaisse pas les grades des Forces nouvelles et que c'est cette difficulté que l'on a de prendre les textes et de définir les fonctions des uns et des autres en fonction de leurs grades, je pense que la décision politique est de faire en sorte que nous acceptions qu'on se mette ensemble avec le sud pour définir les grades que nous pouvons avoir pour que les choses puissent avancer. Est-ce que nous l'avons fait ? Jusque-là encore, le texte qui doit être pris pour mettre une commission officielle d'harmonisation des grades n'est pas pris. De sorte que si vous allez à un travail allant dans ce sens, est-ce que vous travaillez légalement ? Ce sont ces questions qu'on se pose aujourd'hui. Parce que depuis le début, rien, absolument rien, n'est fait en ce qui concerne l'accord complémentaire 4 de Ouagadougou.
Les accords de Ouagadougou stipulent que le désarmement devrait se terminer deux mois avant les élections, c'est-à-dire depuis mardi dernier, chose qui n'est pas le cas. Que se passe-t-il ?
Je ne sais pas s'il faut entrer dans les considérations profondes. Il y a eu un accord à Yamoussoukro. Et dans cet accord entre les deux forces, il est bien déterminé comment le désarmement doit se faire. Si l'accord politique ou l'accord complémentaire 4 a demandé que le désarmement se fasse, je crois que les états-majors se rencontrent pour définir les modalités de ce désarmement. Il ne faut pas aller dans le sens de la compréhension commune de ce que le désarmement, c'est venir donner l'arme et retourner. C'est tout un scénario mettant en place un processus allant dans le sens de faire insérer le désarmé dans un tissu social pour lui permettre de vivre décemment. Je ne sais pas comment les choses sont menées. Selon les informations que nous avons, il y a véritablement des problèmes financiers.
Que peut-on retenir du séminaire tenu à Grand-Bassam ?
Je n'ai pas tout le contenu du séminaire. Je pense qu'il y avait deux points de blocage qui ont poussé les deux parties à se réunir pour que des solutions idoines soient trouvées.
Au regard de toutes ces difficultés que vous énumérez, êtes-vous optimiste pour la tenue des élections le 29 novembre ?
Je suis très optimiste. C'est pourquoi, j'ai dit qu'on va peut-être doucement mais j'ose croire que cela n'aura pas trop d'incidence en ce qui concerne la tenue des élections. Nous attendons que des décisions soient prises pour que les gens soient rétablis dans leurs droits pour que tout le monde puisse travailler la tête dégagée.
Propos recueilli sur ONUCI-FM
par Jean-Prisca