Une cérémonie honorant des chefs coutumiers a réuni, samedi dernier, les populations du Sud-Bandama sur l’esplanade du cinéma Rio de Lakota. A cette occasion, Moïse Lida Kouassi, fils de la région, a appelé à un vote massif des filles et fils de Divo et Lakota en faveur de Laurent Gbagbo. Moïse Lida Kouassi a estimé, samedi dernier, qu’au-delà du programme de gouvernement de Laurent Gbagbo qui contient des solutions aux problèmes de toute la Côte d’Ivoire, les populations du Sud-Bandama (départements de Divo et de Lakota) ont des raisons supplémentaires pour réélire massivement le candidat du FPI, à la prochaine présidentielle. “En 2000, lorsque Laurent Gbagbo a été élu à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire, il a nommé deux fils du Sud-Bandama : feu Boga Doudou et votre serviteur aux postes clés de ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de ministre d’Etat, ministre de la Défense. C’était son premier gouvernement et donc à un moment clé de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, le pays amorce sa sortie de crise. C’est encore à ce moment clé que le président Gbagbo nomme un autre fils du Sud-Bandama au poste de président d’institution. J’ai nommé le professeur Paul Yao-N’Dré, nouveau président du Conseil constitutionnel. Si quelqu’un honore un peuple à un moment clé, ce peuple ne doit pas l’oublier à des moments clés. Or la prochaine présidentielle est un autre moment clé de l’histoire de notre pays”, a argumenté M. Lida. Le conseiller spécial du chef de l’Etat s’exprimait ainsi sur l’esplanade du cinéma Rio de Lakota à l’occasion d’une cérémonie en l’honneur de la chefferie traditionnelle du département. Ce jour-là, Douto Kouassi Théodore, chef central du département de Lakota, a été investi en qualité de représentant départemental de l’Association des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire ; Douto Guizo Gabriel a été officiellement installé en qualité de chef central du périmètre communal ; il a été également désigné comme l’adjoint à Douto Kouassi pour le compte de l’Association des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire. Quant à Gouto Dakouri Augustin, seul chef de canton en vie du département de Lakota, il a reçu les hommages des cadres et des populations. En ordre de bataille Parrain de cette triple cérémonie, Moïse Lida Kouassi représentait aussi la marraine Simone Ehivet Gbagbo, Première dame. Face à un auditoire composé des chefs de tous les villages du département, des chefs de communautés dida vivant à Abidjan, des jeunes, des cadres, dont Ernest Dalli Zabo, directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo, de délégations venues de Divo, Moïse Lida Kouassi a appelé à une mobilisation similaire, le 29 novembre prochain. “On a annoncé la publication de la liste électorale provisoire. Une fois qu’on aura extirpé les fraudeurs, les élections vont se tenir. Il est donc bon que, dès maintenant, les peuples de Lakota et de Divo se mettent en ordre de bataille. Le 29 novembre, nous devons tous nous mobiliser comme aujourd’hui pour voter. Mais voter utile, en optant pour l’homme capable de redonner à la Côte d’Ivoire, un souffle nouveau : Laurent Gbagbo”, a insisté M. Lida. Pour atteindre cet objectif, il faut l’union de toutes les filles et de tous les fils du Sud-Bandama. C’est cet appel qu’ont lancé Dakouri Djaléga, député de Lakota, et Gnagbo Toti, représentant du président du conseil général, Gnagra Jean-Claude, empêché à cause de l’état de santé d’un de ses proches. “Raoul Follereau a dit que nul ne peut être heureux tout seul. Moi, je dis que nul ne peut faire tout seul le bonheur. Alors j’en appelle à l’union de toutes nos sœurs et de tous nos frères”, a souligné Dr. Djaléga. “Continuons à prier pour l’union de Lakota”, a dit M. Gnagbo, après avoir salué le ministre Lida, initiateur de la cérémonie, et la présence à ses côtés d’Ernest Dalli Zabo, DDC de Laurent Gbagbo à Lakota. Dago Jean-Pierre, au nom d’une forte délégation venue de Divo, a abondé dans le même sens en faisant remarquer que les peuples de Divo et de Lakota constituent une seule entité. Quant au cérémonial ayant servi de prétexte à ces appels, il s’est déroulé en plusieurs séquences : la cérémonie d’hommage au patriarche Dakouri Augustin, l’investiture de Douto Kouassi Théodore et celle de Douto Guizo Gabriel, une communication de Dr. Alphonse Sékré Gbadjé, enseignant-chercheur à l’Université de Bouaké, sur la chefferie traditionnelle en pays dida, une succession de remise de dons aux trois personnes honorées, une intervention de Nanan N’Goran Mathias, porte-parole de l’Association des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, représentant Nanan N’Doffou II, président de ladite association, qui se trouvait à Kabakouma pour les obsèques du général Guéi. Tous ces moments étaient intercalés par des prestations de danses et de rituels mettant en relief les richesses culturelles du pays dida-godié. Dan Opéli envoyé spécial
Politique Publié le mardi 6 octobre 2009 | Notre Voie