Siki Blon Blaise, conseiller politique du président de l’Udpci, sous le coup d’une suspension, a officiellement porté, le samedi 10 octobre 2009, à Biankouma place de la « Concorde », sur les fonts baptismaux, son courant politique dénommé « Udpci Vision Guéi Robert ». C’était en présence d’un parterre de chefs traditionnels Dan et Wê, venus de tous les horizons du grand ouest. Plusieurs milliers de militants de l’Udpci que Blon Blaise a estimés à « 8.000 personnes », arrivés de partout, ont apporté leur soutien et leur appui au « bulldozer de l’ouest ». En dehors des dignitaires du parti, frappés par des sanctions, notamment N’da Aka Eugène (porte-parole du parti), N’guessan Yao François (vice-président), Bahou Doué Jean-Joel ( trésorier général), aucune autre figure d’envergure de la haute direction du parti n’est apparue aux côtés de Blon Blaise. Les vice-présidents Woï Messé et Jean Gnédea, réputés proches de Blon Blaise au sein de l’Udpci, ont brillé par leur absence à Biankouma. Néanmoins, la consolation peut venir de la grande famille Guéi Robert, conduite par Dr Franck Guéi, Alain Guéi (son frère cadet) et le porte-parole, Touré Vessou qui, de façon ostentatoire, ont apporté leur soutien à Blon Blaise par leur présence dans les tribunes. Aussi, plusieurs élus Udpci, dont les maires de Logoualé, Sangouiné, les vice-présidents du conseil général de Man ainsi que des coordonnateurs, secrétaires de bases et présidents de comités de base, ont-ils marqué leur plein soutien à la naissance du courant « Udpci Vision Guéi Robert ». Plusieurs dissidents de l’Udpci, qui avaient créé leur propre parti, notamment, l’Urd de Mme Danielle Bonie Claverie et le Rpd (Rassemblement pour la démocratie) du député Oulé Tia Séraphin, étaient présents à Biankouma pour soutenir la naissance du courant. Oulé Tia s’est voulu radical, en demandant à Blon d’aller jusqu’au bout de sa logique « en chassant Mabri de la tête du parti », soulignant que c’est « la condition pour mon parti de revenir à l’Udpci ». L’Urd, conduite par Chairman Guéi a, au nom du ministre Gilbert Bleu Lainé, salué « le choix républicain fait par Blon » et invité les uns et les autres à l’union et à la cohésion. Il faut dire qu’avant son meeting de Biankouma, Siki Blon Blaise est allé à Kabacouma requérir les bénédictions de la famille Guéi Robert. Puis, il est allé s’incliner sur la tombe de l’ancien chef de l’Etat. C’est dans le mausolée qui abrite la dépouille de Guéi qu’en langue Dan, tout a été scellé en présence de Franck et de ses frères, ainsi que Mme Tia Monnet (présidente du conseil général de Biankouma) nièce de la famille Guéi. Selon Franck Guéi, la naissance d’un courant au sein de l’Udpci est « une très bonne chose ». « C’est tant mieux. C’est un grand apport pour la démocratie. Nous sommes dans un pays de liberté », a-t-il indiqué. Franck Guéi ne pense pas pour le moment intégrer le nouveau courant parce que, souligne-t-il « je n’ai pas fini avec les funérailles et je n’ai encore rien décidé ». De Mme Soumahoro Bébé, présidente du comité d’organisation, en passant par le chef central de Biankouma, pour arriver aux Imams Sanogo Hamed et Kalilou des mosquées de Man et de Biankouma, tous les intervenants (27 au total), ont salué la naissance de « l’Udpci Vision Guéi Robert », lui demandant de « prendre les choses en main au plus haut niveau du parti ». « Nous sommes mobilisés derrière vous pour mener le combat de la sauvegarde de l’héritage de Guéi avec vous », ont-ils clamé en chœur. Prenant la parole sous une fine pluie, Blon Blaise qui a déclaré « rester à l’Udpci » a remis, au goût du jour, la panoplie de griefs qu’il a contre Mabri : La gestion de l’héritable du général, des fonds publics alloués au parti, les suspensions des personnalités, les départs des députés, la « trahison de l’esprit et de la mémoire du général Robert Guéi, l’entêtement à se porter candidat ». « Je refuse que Guéi Robert meurt deux fois. Il a trahi la pensée du général. Il faut qu’on s’entende pour sauver le parti. Je vous déclare aujourd’hui samedi 10 octobre 2009, ici à Biankouma, la naissance de l’Udpci Vision Guéi Robert. Mettez-vous en action pour mettre fin aux agissements de Mabri. Il a déjà oublié Guéi Robert », a-t-il tenté d’incliner les populations à sa cause. Puis, le président du Conseil général de Man d’inviter Franck Guéi à prendre toute sa place au sein du courant. « J’invite Franck Guéi à s’impliquer dans le traitement de tous les maux qui minent l’héritage de son père », a-t-il lancé au conseiller du chef de l’Etat chargé de la santé communautaire. La réponse est venue de la bouche de Touré Vessou, frère du général Robert qui a fait le serment, au nom de la famille Guéi et du village de Kabacouma, d’inscrire désormais toutes leurs actions politiques dans le courant « Udpci vision Géui Robert » qui selon lui, « peut restituer à l’Udpci les valeurs que l’on connaissait du général Robert Guéi ». Blon Blaise, tout heureux de la forte mobilisation, a offert la somme de 3 millions aux 227 chefs traditionnels Dan, Wê, Toura, aux 58 groupes de danses, aux coordonnateurs et secrétaires de sections qui ont fait le déplacement
par webmaster, Armand B. DEPEYLA
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