Plus on avance vers la date du 12 novembre 2009, date prévue pour l'élection du président de l'Université de Bouaké, plus la tension monte entre les enseignants des différentes structures et la tutelle, notamment le Pr Abou Karamoko, directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. La pomme de discorde est le collège électoral du scrutin pour la désignation du président de l'Université. Les enseignants et leur tutelle n'arrivent pas à accorder leurs violons sur qui vote ou non. La tutelle veut changer les règles du jeu. Il se dit que le professeur Abou Karamoko aurait fait savoir aux enseignants et chercheurs que les conseils des Centres de Recherches ne prendront plus part au vote comme cela s'est fait jusque-là. Pour les enseignants, il n'est pas question qu'un arrêté ministériel vienne annuler un décret présidentiel. Le décret N° 2001-320 du 07 juin 2001 déterminant les attributions, l'organisation et le fonctionnement des Universités dit (article 10 nouveau alinéa 1 paragraphe 3) : Le président de l'Université est élu par un collège électoral composé : - des membres du Conseil de l'Université ; - des membres des conseils des UFR ; -des membres des Conseils des Ecoles de l'Université ; - des membres des Conseils des Centres de Recherche de l'Université. Le jeudi dernier, les enseignants ont rencontré le secrétaire général de l'Université pour lui faire savoir leur décision de ne pas laisser faire le Pr Karamoko. Pour le Secrétaire général du Syndicat des enseignants de l'Université de Bouaké, M. K. Magloire, ils ne peuvent accepter une telle déviation. Me Boga Sako Gervais des Droits de l'Homme a demandé que les textes soient purement et simplement respectés. On attend donc de voir.
Eddy PEHE
Eddy PEHE