Une semaine après le rebondissement de l'affaire Polanski, l'écrivain nobélisé, Gabriel Garcia Marquez, est accusé par une Ong de faire l'apologie de la prostitution infantile, à travers l'adaptation à l'écran, en cours, de son roman intitulé « Mémoires de mes putes tristes ». Il est question dans cette œuvre, d'un vieil homme de 90 ans qui décide de s'offrir une vierge de 14 ans pour son anniversaire. En cédant les droits de cette histoire pour une adaptation mexicaine, l'écrivain se rendrait coupable « d'un délit d'apologie d'un délit ». Selon Terez Ulloa, directrice de la Coalition régionale contre le Trafic de femmes et de fillettes en Amérique latine et aux Caraïbes, le film « banalise le phénomène et place en situation de risque tous les enfants, filles ou garçons pauvres de l’Amérique latine et des Caraïbes ». A cet effet, elle estime qu’il faut « empêcher le tournage », initialement prévu entre octobre et novembre. Outre Garcia Marquez, la plainte concerne également les entreprises mexicaines Femsa et Televisa, qui co-produisent le film, ainsi que Mario Marin, gouverneur de l'Etat mexicain de Puebla, où doit se dérouler le tournage. En 2005, ce dernier avait été accusé d'avoir fait arrêter illégalement la journaliste Lydia Cacho, auteur d'un livre sur un réseau de prostitution infantile, avant d'être blanchi par une décision de la Cour suprême mexicaine.
M. A.
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