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Art et Culture Publié le samedi 17 octobre 2009 | Fraternité Matin

Livre : L’ouvrage« L’université de Cote d’Ivoire et la société» de Edmé Zinsou dédicacé au Novotel d`Abidjan

Véritable cours magistral. C’est ce à quoi le public, qui a effectué le déplacement du Novotel au Plateau, a eu droit jeudi, lors de la dédicace de l’œuvre du Dr Edmé Michel Zinsou, intitulée «L’Université de Côte d’Ivoire et la société» parue aux éditions L’Harmattan. Cette cérémonie, qui avait également l’allure d’une soutenance de thèse, a été l’occasion pour le docteur Zinsou de donner le contenu de son ouvrage au parterre d’invités constitués de diplomates, d’enseignants et d’étudiants. Il a, de ce fait, indiqué qu’il était question pour lui, dans son étude, d’identifier le mode de pensée qui lie la société ivoirienne à son université, d’une part, et de dégager l’image qu’ont les Ivoiriens de leur temple du savoir à travers le comportement de leurs étudiants, d’autre part. Avec l’œil du scientifique, sans complaisance, il a montré que la Côte d’Ivoire n’est pas en reste des difficultés que toutes les universités de l’Afrique subsaharienne connaissent. A ce titre, il a mentionné que depuis les années 1980, l’université d’Abidjan subit le contre-coup d’un afflux d’étudiants et le poids d’une attente de la société. Car, il a révélé qu’au départ, conçue pour 6.000 places, l’université de Cocody a aujourd’hui, un effectif de plus de 40.000 étudiants sans compter ceux d’Abobo-Adjamé et de Bouaké. Comme corollaire, les hommes formés dans ce temple ont du mal à s’insérer dans le tissu social. «Les étudiants viennent à l’université pour acquérir un diplôme et avoir un emploi. Malheureusement à la fin de leur formation, ils ne sont ni sollicités, ni embauchés par les employeurs, sous prétexte qu’ils ne sont pas opérationnels sur le marché du travail», a-t-il dit. Avant de poursuivre : «du coup, l’université se trouve devant un choix difficile qui l’éloigne de sa finalité originelle et qui exige un changement de la vision de formation. Elle est décriée et même isolée au point que la société ivoirienne ne sollicite pas ses services, au niveau des consultations des études, des travaux de recherches…»

L’auteur a, par ailleurs, justifié la méfiance des responsables d’entreprise et d’institution, par le mauvais comportement des étudiants qui n’est pas de nature à rassurer. «Depuis 1990, avec l’avènement du multipartisme et son corollaire de multiplicité de syndicats estudiantins, l’université ivoirienne est devenue un maillon fragile et sensible du développement. Il ne se passe pas de mois sans que la Fesci soit en grève, matérialisée par les casses de locaux et matériels de l’université, des autobus, des locaux administratifs et suivie parfois de mort d’homme», a-t-il fait observer. Et d’ajouter : «la Fesci est une force et il faut compter avec. Si on veut parvenir à un développement dans ce pays, il faudra résoudre cette équation.» Toutefois, le conférencier a reconnu qu’en dépit de toutes les difficultés relevées, l’université de Côte d’Ivoire jouit encore d’un prestige. Tout en félicitant l’auteur pour la qualité du travail, l’ex-président de l’Université d’Abidjan, le professeur Ohouo Asseypo a indiqué que «si on ne règle pas le problème de la formation, on ne peut pas réussir». Quant au professeur Blé Raoul, il a affirmé que l’ouvrage de Michel Zinsou contribue qualitativement à l’évolution de la théorie des représentations sociales. On remarquait à cette cérémonie, la présence de M. Simplice De Messé Zinsou (Pca Aeria), Mme Viviane Zunon Kipré (Pca Frat Mat), l’Ex ministre de l’Intérieur, Djablé Joseph...



Issa T.Yéo
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