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Société Publié le mardi 20 octobre 2009 | Le Quotidien d’Abidjan

Transports : occupation anarchique des voies, racket, embouteillage et désordre - Gares routières d’Abidjan, la foire aux désagréments

Les gares routières poussent dans le district d’Abidjan comme des champignons. Mais que de problèmes, que de désagréments causés aux usagers de la route !

Les Gbakas et les wôro Wôro font entrer dans les caisses de l’Etat chaque année la faramineuse somme de trois cent milliards FCFA en guise de taxes. Malgré cette liquidité qui circule dans le milieu, les transporteurs n’arrivent jusque-là pas à fédérer leur forces pour se doter d’une gare qui va leur servir de lieu d’embarquement et de débarquement des usagers. Et comme la nature a horreur du vide, les Gbakas et les wôro-wôro occupent les espaces verts et même une partie des chaussées. Ce cafouillage qui est la cause principale des bouchons et accidents dans le district d’Abidjan, se déroule au nez et à la barbe des autorités. Quelques chauffeurs que nous avons approchés à Abobo et à Adjamé accusent, quant à eux, le gouvernement de Côte d’Ivoire et plus précisément le ministère des Transports qui bénéficie directement des retombées de ce secteur. « Nous payons régulièrement nos taxes, pourquoi l’Etat ne veut pas nous donner un espace qui va nous servir de gare ? Nous sommes obligés de nous débrouiller. Et comme dans ce cafouillage, les responsables des transports gagnent gros, on ne peut donc pas compter sur eux pour soutenir l’idée de création d’une gare », soutiennent –ils. Mais comment se crée une gare routière ? A cette question, le président de la coordination des gares routières de Côte d’Ivoire, Touré Adana répond que ce sont les collectivités locales, mairies et district qui, normalement, mettent à la disposition des transporteurs des espaces. Au plus haut niveau, l’Etat peut prendre sur lui d’octroyer un terrain aux transporteurs en guise de gare. Mais, dira le président des gares routières, le tableau actuel qu’offre la ville d’Abidjan n’est pas reluisant parce que, par manque d’espace digne de ce nom, les chauffeurs érigent des gares à tout bout de champs dans le district. Du côté des mairies sensées donner l’autorisation d’occupation du domaine public, il y a des gares qui n’ont jamais été légalisées. Les opérateurs se sont installés sans l’avis des maires. Dans ce cas de figure, ce sont les syndicats qui en tirent le bénéfice, puisqu’une cotisation est prélevée chaque jour à raison de 500fcfa pour les Gbakas et 200fcfa pour les wôro wôro en plus des frais d’embarquement dont ils s’acquittent à chaque départ. Cette taxe est récupérée par des chargeurs communément appelés « Gnamoros ». Ces employés sont en réalité les représentants des propriétaires de ceux qui ont érigé ces endroits donnés en gares. Aux heures de pointe, dans les communes desservies par les lignes de Gbakas et de Wôro-wôro, c'est-à-dire de 07 heures à 09 heures le matin et le soir de 17 heures à 20 heures, il est quasiment difficile de se trouver un moyen de déplacement à temps. Les quartiers envahis par ces gares de circonstance sont Adjamé Liberté, Adjamé Renauld, carrefour riviera 2, Yopougon siporex, yopougon wakouboué et Abobo Mairie. Les Gbakas à eux seuls transportent un peu plus d’un millions de personnes par jour.


LE CRI DE CŒUR DES USAGERS

Les usagers de ces moyens de déplacement sont tous d’accord pour reconnaitre que les Gbakas, les wôro wôro sont d’un apport inestimable dans le domaine du transport urbain. Aujourd’hui, avec pratiquement 4 millions d’habitants, la ville d’Abidjan a besoin qu’on la dote de système de transports modernes. « Il serait souhaitable que les syndicats, l’Etat, les usagers et les transporteurs définissent une plate-forme qui va servir de boussole à tous », déclare M. Kouamé, habitant la commune d’Abobo qui soutient que des fois, les chauffeurs exigent le double du transport pour rallier Abobo à Adjamé en décomposant le trajet. Notamment Abobo Zoo et Zoo Adjamé. A raison de 200FCFA par tronçon. Avec le travail abattu par le président de la coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire, un espace obtenu grâce au gouverneur du district d’Abidjan du côté de la commune d’Adjamé. Il sera bientôt en chantier pour offrir aux usagers et aux transporteurs une gare d’embarcation et de débarquement digne de ce nom. En attendant le calvaire continue. Notons que le transport en commun à Abidjan, ce sont dix mille (10.000) taxis compteurs, huit cent (800) « Wôro-wôro », le wôro-wôro est un taxi collectif à ligne régulière et à prix forfaitaire, et quatre milles (4000) mini-cars communément appelés « Gbakas ».

JC K (stg)
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