Le président du Rassemblement des républicains a bouclé dimanche 18 octobre 2009 par Sorobango et Tanda, son périple de six jours dans la région du Zanzan où il dit avoir été choqué par l'état de misère des populations.
ADO a condamné hier l'idée du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, qui annonce que le désarmement des ex-combattants se ferait après les élections «par les armes». C'est au cours de la conférence de presse destinée à faire le bilan de sa tournée de six jours dans la région du Zanzan que le leader du Rdr a pris position contre cette option de son adversaire politique. « Je suis surpris par cette déclaration. Si elle est vraie, ce serait tout de même un recul parce que cela voudrait dire que s'il lui arrivait de remporter les élections, ce dont je ne pense pas, il envisagerait à nouveau la force pour résoudre les problèmes du pays. Or, c'est ce qui nous a amené dans cette situation. Nous avons déploré le fait qu'il ait refusé des négociations au début de la rébellion. Finalement les négociations ont fini par avoir lieu et tout cela a duré des années et c'est ce qui explique l'état d’avancement de sortie de crise. Je trouve donc que régler les problèmes par la force n'est pas la solution », a déploré ADO. Il a estimé que le cantonnement des forces devrait se faire conformément aux Accords de Ouagadougou. « Le cantonnement doit avoir lieu avant les élections. Il y a des dispositions qui ont été arrêtées concernant le processus militaire qui prescrivent de régler toutes les questions liées aux grades, régler les engagements liés à la création de la nouvelle armée…Tout ceci devrait se faire normalement. Je ne comprends donc pas cette position du chef de l'Etat qui me paraît inquiétant. Plus jamais la Côte d'Ivoire ne doit utiliser les armes pour résoudre les problèmes entre Ivoiriens », a-t-il recommandé, insistant sur le fait que pour lui, le scrutin présidentiel doit se tenir à la date du 29 novembre. « A la date d'aujourd'hui, la Cei (Commission électorale indépendante, Ndlr) continue de nous dire qu'elle est capable d'organiser la présidentielle le 29 novembre. Nous n'avons par conséquent pas de plan B. Si elle doit la modifier même d'un jour, elle doit s'expliquer », a laissé entendre l'ancien chef de gouvernement Ivoirien. Celui-ci a également abordé avec la presse la question des 2.752.181 électeurs introuvables sur les fichiers historiques. « La liste électorale provisoire est une liste de 6.300.000 électeurs et le processus d'identification concernait uniquement les Ivoiriens. Nous ne voulons pas qu'on recommence à avoir plusieurs catégories d'Ivoiriens. Il faut pour ce faire afficher la liste électorale de sorte que les uns et les autres puissent procéder à des corrections parce que c'est l'Accord de Ouagadougou qui a déterminé comment les choses devraient se faire. Le Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, Ndlr) doit examiner cette question et donner une position commune », a soutenu Alassane Ouattara, invitant Laurent Gbagbo à se conformer à la loi, s'agissant de sa présence dans les médias publics, maintenant qu'il est candidat. Avant de donner cette conférence de presse le dimanche 18 octobre à Bondoukou, où il avait pris ses quartiers, le candidat du Rdr a animé à Sorobango et Tanda deux meetings. Dans cette deuxième localité, ADO a reçu le soutien du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) conduit par Moïse Yao Kouman et Kobenan Adjoumani, respectivement maire et président du conseil général de Tanda. Ce qui a donné au meeting, l'allure d'une fête de ces alliés politiques. C'est du reste en chœur que ceux-ci ont fait le procès du pouvoir en place. « Nous devons savoir que ceux d'en face feront tout pour nous empêcher d'accéder au pouvoir. Les images projetées ces derniers jours montrent déjà les signes précurseurs de ce que nous pourrions attendre d'eux à l'issue des élections », a soutenu le maire de Tanda qui a conséquemment appelé au rassemblement de la famille houphouétiste. La même trompette donnant des sons de récrimination a été embouchée par l'ancien ministre, Kobenan Adjoumani. « Nous en avons gros sur le cœur », a-t-il relevé devant son hôte. « Nous ne devons pas donner cinq ans de plus à ces gens-là sinon ils vont nous enterrer avec la Côte d'Ivoire. Nos parents paysans et producteurs d'anacarde n'arrivent pas à avoir la moindre rémunération pour leur produit qui se vendait à 400 voir 500 Fcfa. Aujourd'hui, si on a 50 Fcfa, on est content. Ce n'est pas normal. Cela veut dire que le pays n'est pas géré », a fustigé le chef de file des républicains qui a promis relever le pays en général et la région du Zanzan en particulier. Pour tenir ce pari, « ADO solution » a annoncé une enveloppe d'investissement évaluée à 109 milliards Fcfa pour le département.
Marc Dossa, Envoyé spécial
ADO a condamné hier l'idée du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, qui annonce que le désarmement des ex-combattants se ferait après les élections «par les armes». C'est au cours de la conférence de presse destinée à faire le bilan de sa tournée de six jours dans la région du Zanzan que le leader du Rdr a pris position contre cette option de son adversaire politique. « Je suis surpris par cette déclaration. Si elle est vraie, ce serait tout de même un recul parce que cela voudrait dire que s'il lui arrivait de remporter les élections, ce dont je ne pense pas, il envisagerait à nouveau la force pour résoudre les problèmes du pays. Or, c'est ce qui nous a amené dans cette situation. Nous avons déploré le fait qu'il ait refusé des négociations au début de la rébellion. Finalement les négociations ont fini par avoir lieu et tout cela a duré des années et c'est ce qui explique l'état d’avancement de sortie de crise. Je trouve donc que régler les problèmes par la force n'est pas la solution », a déploré ADO. Il a estimé que le cantonnement des forces devrait se faire conformément aux Accords de Ouagadougou. « Le cantonnement doit avoir lieu avant les élections. Il y a des dispositions qui ont été arrêtées concernant le processus militaire qui prescrivent de régler toutes les questions liées aux grades, régler les engagements liés à la création de la nouvelle armée…Tout ceci devrait se faire normalement. Je ne comprends donc pas cette position du chef de l'Etat qui me paraît inquiétant. Plus jamais la Côte d'Ivoire ne doit utiliser les armes pour résoudre les problèmes entre Ivoiriens », a-t-il recommandé, insistant sur le fait que pour lui, le scrutin présidentiel doit se tenir à la date du 29 novembre. « A la date d'aujourd'hui, la Cei (Commission électorale indépendante, Ndlr) continue de nous dire qu'elle est capable d'organiser la présidentielle le 29 novembre. Nous n'avons par conséquent pas de plan B. Si elle doit la modifier même d'un jour, elle doit s'expliquer », a laissé entendre l'ancien chef de gouvernement Ivoirien. Celui-ci a également abordé avec la presse la question des 2.752.181 électeurs introuvables sur les fichiers historiques. « La liste électorale provisoire est une liste de 6.300.000 électeurs et le processus d'identification concernait uniquement les Ivoiriens. Nous ne voulons pas qu'on recommence à avoir plusieurs catégories d'Ivoiriens. Il faut pour ce faire afficher la liste électorale de sorte que les uns et les autres puissent procéder à des corrections parce que c'est l'Accord de Ouagadougou qui a déterminé comment les choses devraient se faire. Le Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, Ndlr) doit examiner cette question et donner une position commune », a soutenu Alassane Ouattara, invitant Laurent Gbagbo à se conformer à la loi, s'agissant de sa présence dans les médias publics, maintenant qu'il est candidat. Avant de donner cette conférence de presse le dimanche 18 octobre à Bondoukou, où il avait pris ses quartiers, le candidat du Rdr a animé à Sorobango et Tanda deux meetings. Dans cette deuxième localité, ADO a reçu le soutien du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) conduit par Moïse Yao Kouman et Kobenan Adjoumani, respectivement maire et président du conseil général de Tanda. Ce qui a donné au meeting, l'allure d'une fête de ces alliés politiques. C'est du reste en chœur que ceux-ci ont fait le procès du pouvoir en place. « Nous devons savoir que ceux d'en face feront tout pour nous empêcher d'accéder au pouvoir. Les images projetées ces derniers jours montrent déjà les signes précurseurs de ce que nous pourrions attendre d'eux à l'issue des élections », a soutenu le maire de Tanda qui a conséquemment appelé au rassemblement de la famille houphouétiste. La même trompette donnant des sons de récrimination a été embouchée par l'ancien ministre, Kobenan Adjoumani. « Nous en avons gros sur le cœur », a-t-il relevé devant son hôte. « Nous ne devons pas donner cinq ans de plus à ces gens-là sinon ils vont nous enterrer avec la Côte d'Ivoire. Nos parents paysans et producteurs d'anacarde n'arrivent pas à avoir la moindre rémunération pour leur produit qui se vendait à 400 voir 500 Fcfa. Aujourd'hui, si on a 50 Fcfa, on est content. Ce n'est pas normal. Cela veut dire que le pays n'est pas géré », a fustigé le chef de file des républicains qui a promis relever le pays en général et la région du Zanzan en particulier. Pour tenir ce pari, « ADO solution » a annoncé une enveloppe d'investissement évaluée à 109 milliards Fcfa pour le département.
Marc Dossa, Envoyé spécial