Le désir de Bédié de se rapprocher de la jeunesse en utilisant le langage nouchi pourrait le conduire à sa perte. Sa dernière sortie ayant été marquée par une attaque inutile contre les produits fabriqués en Chine. Qu’arrive-t-il à Bédié au point d’affectionner subitement le langage nouchi qui est par essence le langage des milieux sinon modestes, du moins pauvres ? Lui qui a tout eu sans effort et qui est toujours resté loin des masses populaires. “Bramôgôs ; chôcô ; gbôh ; ziguéhi ; dèbè ; môgô de froufrou ; atchèbè, sagba, fraya !” sont autant de mots nouchi que le candidat du PDCI utilise désormais au cours de ses meetings avec une maladresse déconcertante. Mais que recherche-t-il, lui, le roi de Daoukro en descendant, de son trône, dans l’arène des enfants de gens pauvres ? A bien y voir clair, on se rend compte que la Côte d’Ivoire est en période de campagne et qui veut reconquérir le pouvoir d’Etat cherche à se rapprocher des masses populaires, notamment de la jeunesse. Et, dans sa stratégie de séduction, le candidat du PDCI à l’élection présidentielle a fait une sortie de route fracassante le week-end dernier. “Chers frères et sœurs bramôgôs, allons tous voter le 29 novembre 2009 pour le changement et l’espoir. Allons voter pour le PDCI ! Vous avez réfléchi en pro et vous connaissez les chine-tok (imitation)”, a-t-il déclaré à Port-Bouët.
En comparant les “refondateurs” au “chine-tok”, Bédié s’attaque par ricochet à la République populaire de Chine dont les produits seraient, dans son entendement, de mauvaise qualité. Si ces propos venaient d’un homme ordinaire, on les aurait passés sous silence. Mais ils viennent d’un ancien chef d’Etat qui cherche à reconquérir le pouvoir d’Etat. Ils doivent donc être pris très au sérieux. Et pourtant, c’est le même Bédié qui, du temps où il était au pouvoir, déclarait, de retour d’une visite en Chine, que, “dans ce pays, il n’y avait pas de mouche”. Comme pour dire que la Chine était un pays très développé et très propre. D’où vient-il donc qu’il s’attaque aujourd’hui à ce même pays ?
Par ailleurs, tenir des propos aussi maladroits à l’endroit des produits chinois relève de l’ingratitude du candidat du PDCI. Car, c’est bien sous son pouvoir que la Chine a construit le Palais de la Culture qui fait la fierté de la Côte d’Ivoire. Tout porte à croire que Bédié s’en prend aujourd’hui à la Chine parce que malgré la guerre, ce pays a soutenu le développement de la Côte d’Ivoire, notamment avec la construction de l’Hôtel des députés. Mais surtout parce que la Chine n’a jamais lâché la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité des Nations unies.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
En comparant les “refondateurs” au “chine-tok”, Bédié s’attaque par ricochet à la République populaire de Chine dont les produits seraient, dans son entendement, de mauvaise qualité. Si ces propos venaient d’un homme ordinaire, on les aurait passés sous silence. Mais ils viennent d’un ancien chef d’Etat qui cherche à reconquérir le pouvoir d’Etat. Ils doivent donc être pris très au sérieux. Et pourtant, c’est le même Bédié qui, du temps où il était au pouvoir, déclarait, de retour d’une visite en Chine, que, “dans ce pays, il n’y avait pas de mouche”. Comme pour dire que la Chine était un pays très développé et très propre. D’où vient-il donc qu’il s’attaque aujourd’hui à ce même pays ?
Par ailleurs, tenir des propos aussi maladroits à l’endroit des produits chinois relève de l’ingratitude du candidat du PDCI. Car, c’est bien sous son pouvoir que la Chine a construit le Palais de la Culture qui fait la fierté de la Côte d’Ivoire. Tout porte à croire que Bédié s’en prend aujourd’hui à la Chine parce que malgré la guerre, ce pays a soutenu le développement de la Côte d’Ivoire, notamment avec la construction de l’Hôtel des députés. Mais surtout parce que la Chine n’a jamais lâché la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité des Nations unies.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr