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Société Publié le samedi 24 octobre 2009 | Le Nouveau Réveil

Denis Zion Kah, DG, face à la presse, hier : “Nous donnerons une suite judiciaire à cette affaire pour que cesse l`impunité”

Zion Kah Dénis, Directeur général du Groupe "Le Réveil", a animé une conférence de presse, hier, au siège dudit Groupe. Le patron du journal de choix des Ivoiriens est revenu sur l`attaque de son entreprise, le jeudi dernier, par les étudiants de l`Unesci. Il a dit sa ferme volonté de donner une suite judiciaire à cette affaire.

I. LES FAITS

Le jeudi 22 octobre 2009, aux environs de 16h30, un groupe, une cinquantaine, voire plus, de jeunes gens, extrêmement excités, et se réclamant de l`Union nationale estudiantine et scolaire (UNESCI), ont investi de force les locaux du groupe de presse " Le Réveil ". Ils portaient des tee-shirts frappés de l`effigie UNESCI, de couleur rouge ou noire. Ils étaient conduits par M. Anangaman Olivier, Secrétaire général dudit mouvement. Pendant que certains investissaient les bureaux, d`autres bouclaient toutes les issues, en criant : " personne ne sort, personne ne rentre " ! Priés de donner l`objet de leur visite, ils bousculent le médiateur et le rédacteur en chef, venus aux nouvelles, avant de s`en prendre au secrétaire des rédactions, Parfait Tadjau, qu`ils vont rouer de coups. Les autres agents qui ont tenté de tirer l`agent des griffes des membres de l`UNESCI, ont été à leur tour molestés. On dénombrera sept blessés. Dans leur volonté de régler son compte au groupe " Le Réveil ", ces éléments excités, sous la conduite de leur secrétaire général Anangaman Olivier s`attaqueront au matériel de travail. On dénombrera également (02) ordinateurs endommagés et quatre (04) bureaux brisés. Par la suite, le Secrétaire général de l`Unesci et deux autres éléments seront reçus par le directeur de publication de " Le Nouveau Réveil "qu`assistaient le rédacteur en chef central, Akwaba St Clair, André Silver Konan, rédacteur en chef et le médiateur Nanankoua Gnamantêh. Ils apprendront de la bouche du secrétaire général de l`Unesci, qu`ils étaient venus déposer un droit de réponse, suite à un article paru à la page 12 de " Le Nouveau Réveil " du jeudi 22 octobre 2009.
Les forces de l`ordre, alertées, sont promptement arrivées. Le lieutenant Kouamé, officier de permanence du 12ème arrondissement et ses hommes ont été les premiers à arriver sur les lieux. Ils ont trouvé le secrétaire général de l`Unesci et son commando sur les lieux de leur forfait. Par la suite, on notera la présence des éléments du commissariat du 12ème arrondissement, des CRS 1 et 2, du District de Cocody, du 8ème arrondissement, de la Préfecture de police et du Cecos. On notera enfin que les membres de l`UNESCI, sous la conduite de leur secrétaire général, Anangaman Olivier, avant de s`éloigner, ont chanté pour exprimer leur joie et leur victoire pour mission accomplie.


II. NOS OBSERVATIONS

A. SUR L`ATTITUDE DE L`UNSECI
A l`analyse des faits, il ressort que ce que le Secrétaire général de l`Unesci appelle " une simple démarche de dépôt d`un droit de réponse " est en réalité une opération punitive savamment planifiée et exécutée. Nous en voulons pour preuve, le bouclage de toutes les voies menant au siège de " Le Nouveau Réveil ". La fermeture de toutes les entrées et sortie du siège. Le refus du dialogue. La prise en otage voire la séquestration du personnel pendant près de deux heures d`horloge. Les coups et blessures volontaires et le saccage des bureaux et matériel informatique. A-t-on besoin de 50 personnes, de 100 personnes pour aller déposer un simple droit de réponse à un journal ?

B. SUR L`ATTITUDE DE LA POLICE
Les forces de l`ordre ont trouvé les vandales sur le lieu de leur forfait. Mais elles n`ont procédé à aucune interpellation alors qu`il s`agissait là, d`un cas de flagrant délit qui nécessitait une réaction appropriée de la part des forces de l`ordre. Elles ont interrogé le secrétaire général, Anangaman Oliver dans nos locaux et l`ont laissé se retirer avec son commando. Cette inertie des forces de l`ordre nous pousse à nous interroger quant à leur devoir régalien vis-à-vis des personnes et des biens.

CONCLUSION

Nous constatons que la descente musclée des membres de l`UNESCI dans les locaux du groupe " Le Réveil " est intervenue au lendemain du communiqué du Cnp (conseil national de la presse) rendant public la sanction pécuniaire infligée à " Le Nouveau Réveil ". Tout porte à croire qu`il y a un lien de cause à effet entre cette sanction et la descente punitive de l`Unesci dans les locaux de " Le Nouveau Réveil ". Le mouvement de Anangaman Olivier ayant pu se fonder sur les justifications subjectives contenues dans la décision du Cnp et que nous citons : " qu`en raison du caractère intolérable de la faute commise et des risques réels qu`elle fait peser sur le processus de sortie de crise, par l`exacerbation de sentiments conflictuels des mouvements politiques soutenant le Premier ministre, le conseil a décidé d`infliger au quotidien Le Nouveau Réveil, une sanction disciplinaire de second degré par le payement d`une amende de 5.000.000 FCFA… ". Par ce passage purement subjectif, le Cnp a outrepassé ses droits et laissé des gens penser qu`ils peuvent désormais réagir comme ils veulent devant tout article de presse. Le groupe de presse " Le Réveil " prend l`opinion nationale et internationale à témoin devant ce qu`il convient d`appeler une violation par un mouvement estudiantin des principes démocratiques. Le groupe de presse " Le Réveil " se réserve le droit de donner une suite judiciaire à cette affaire pour que cesse l`impunité dont jouissent certains mouvements estudiantins dans notre pays et qui constitue un danger permanent pour la presse ivoirienne dans son ensemble.

DENIS ZION KAH
Directeur Général
du groupe de presse " Le Réveil "
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