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Société Publié le mercredi 28 octobre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Affaire “Un homme meurt dans un hôpital” / Donatien Robé (président de Orphelins secours Côte d’Ivoire) accuse - “C’estla conséquence d’un système anti-social instauré depuis 1990”

Il a été révélé, il y a quelques semaines, le décès d’un jeune homme, Charles N’dabian, au CHU de Treichville parce que le médecin de garde aurait refusé de l’opérer, les parents ne s’étant pas acquittés des frais d’opération. Des responsables d’ONG avaient soutenu la famille. Nous avons rencontré l’un d’eux, M. Donatien Robé. Pourquoi avez-vous réagi dans cette affaire ? Ecoutez, le jeune Charles N’dabian a laissé deux orphelins. Et chaque jour, de nombreux Ivoiriens perdent leur vie dans les hôpitaux pour des raisons financières.Nous qui sommes sensibles aux problèmes des orphelins et qui faisons la promotion de l’Assurance maladie universelle (AMU), nous ne pouvons que réagir. S’il existait une assurance maladie publique, ce jeune serait en vie et ses enfants ne seraient pas orphelins. Pourquoi la famille a-t-elle porté plainte ? Elle estime que le médecin aurait dû opérer leur fils avant d’exiger le paiement des frais.Mais c’est la justice qui décidera.Nous soutenons cette plainte en sachant que le médecin bénéficie de la présomption d’innocence.Ce que nous souhaitons par dessus tout,c’est que cette plainte soit celle contre un système inhumain,anti-social instauré depuis les années 90. Ce procès doit être celui de la politique de « recouvrement des coûts » et de ceux qui l’ont mise en pratique en Côte d’Ivoire. Ils ont supprimé la gratuité des soins,obligeant les Ivoiriens,bien que pauvres,à prendre en charge leurs dépenses de santé. A qui pensez-vous ? Mais naturellement à ceux qui ont gouverné la Côte d’Ivoire à cette période ! M. Alphonse Djédjé Mady qui a été ministre de la Santé en sait quelque chose, au sujet de « l’initiative de Bamako » qui a imposé la politique de « recouvrement des coûts » dans la santé vers la fin des années 80. Il faut aussi rappeler que M. Alassane Ouattara était, de novembre 1984 à octobre 1988, le directeur Afrique du FMI, une des institutions internationales à la base des fameux programmes d’ajustement structurels (PAS) qui ont engendré le « recouvrement des coûts » dans la santé et l’éducation. Cette politique sévère, lui aussi en sait quelque chose. D’ailleurs, c’est bien lui qui a lancé l’expérimentation de la suppression de la gratuité des soins dans nos hôpitaux en 1991. Enfin, il y a M. Bédié qui a généralisé cette suppression en 1994. Le drame est qu’aucune vraie mesure visant à atténuer les souffrances des Ivoiriens n’a été prise à l’époque. Un pays comme le Niger, plus pauvre que la Côte d’Ivoire, a réussi cela en instituant un forfait unique englobant le coût de la consultation et des médicaments pour les soins primaires et en rendant la césarienne gratuite. Avec l’AMU, ce qui est arrivé au jeune N’dabian et qui est malheureusement courant dans nos hôpitaux, ne se produirait pas. Cette affaire rend l’AMU plus que jamais incontournable. Ceux qui ont appliqué cette politique de régression sociale devront rendre compte aux Ivoiriens pendant cette campagne électorale. Ils ont cette obligation politique et morale. 7è cours technique Africa 2009 / Promotion du patrimoine culturel K. Patrick L’Afrique forme ses cadres à Grand-Bassam Le programme 7ème cours technique Africa 2009 organisé par l’EPA (Ecole du patrimoine africain) s’est ouvert le lundi 26 octobre 2009 à la Maison du patrimoine culturel de Grand-Bassam, sous le thème « Etude d’impact, outil pour une gestion du patrimoine ». Il s’agit pour les professionnels issus de 17 pays africains, assistés d’une quinzaine de formateurs, de recevoir les rudiments pour une gestion efficiente du patrimoine culturel. Le maire de la ville hôte, Jean Michel Moulod a indiqué que le 7ème cours technique Africa 2009 est une heureuse initiative, donc, une plate-forme d’échange sur la culture et le patrimoine immobilier africain. Une heureuse initiative, dira le premier magistrat de la commune de Grand-Bassam, au moment où la ville touristique, culturelle et balnéaire postule pour son inscription sur la liste du patrimoine culturel mondial de l’Unesco. C’est pourquoi le maire Jean Michel Moulod a introduit une plaidoirie en faveur des participants au 7ème cours technique Africa 2009 : « il faut mettre en place un plan d’aménagement des sites approuvés pour l’Unesco ». Faisant la genèse de la création du programme Africa 2009, Baba Kéita, responsable de l’Iccrom (Centre d’étude pour la conservation des biens culturels) et par ailleurs, responsable du programme Africa 2009 a rappelé le rôle prépondérant de la Côte d’Ivoire dans le partenariat des départements culturels et patrimoniaux des pays francophones et lusophones. Selon lui, le bilan des cours techniques reste positif dans la mesure où le programme Africa 2009 a permis d’offrir au vieux continent, 300 professionnels promoteurs du patrimoine culturel et de la gestion des sites en Afrique. Avant de dénoncer les obstacles liés aux impacts négatifs des grands projets de développement ainsi que l’urbanisation. Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoé, a traduit toute sa volonté à oeuvrer à l’inscription de la ville de Grand-Bassam sur la liste du patrimoine culturel de l’Unesco. Le responsable de la Culture en Côte d’Ivoire s’est félicité de la tenue sur les bords de l’océan Atlantique du 7ème cours technique Africa 2009. A l’en croire, lesdits cours ont pour rôle non seulement de sensibiliser les Ivoiriens et les Africains mais aussi de relever l’importance du patrimoine culturel mondial de l’Unesco. « J’ai foi que Grand-Bassam échappera aux Ivoiriens pour être la chose commune. C’est un devoir à caractère national et à vocation mondiale », a conclu le ministre de la Culture et de la Francophonie, M. Augustin Kouadio Komoé.
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